Paroles de la chanson Toujours La Première Fois par Isabelle Aubret Enfin enfin je te retrouve Toi qui n'avais jamais été Qu'absente comme jeune louve Ou l'eau dormante au fond des douves S'échappant au soleil d'été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois Absente comme souveraine Qu'on voit entre deux haies passer O toi si proche et si lointaine Dès que l'amour file sa laine Entre nos doigts désaccordés Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois La faim de toi qui me dévore Me fait plier genoux et bras Je n'aurais pas assez d'amphore Ni de mots encore et encore Pour y mettre son terme bas Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois La soif de toi par quoi je tremble Ma lèvre à jamais desséchée Mon amour qu'est-ce qu'il t'en semble Est-ce de vivre ou non ensemble Qui pourra m'en désaltérer Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois L'amour de toi par quoi j'existe N'a pas d'autre réalité Je ne suis qu'un nom de ta liste Un pas que le vent sur la piste Efface avant d'avoir été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois
Tupeux m’ouvrir cent fois les bras, c’est toujours la première fois. Paroles de C’est toujours la première fois 1965 Une citation de Jean Ferrat A Lire Aussi L’essentiel, nous ne savons Chapitre II : L’antichambre de m. De trévill Qui donne la leçon doit l’exemple Avec de l’esprit Connaître les femmes sans La TunisieTranslate interface Deutsch Español Privacy Policy DMCA Policy Contact us All lyrics are property and copyright of their lyrics provided for educational purposes only.JeanFERRAT nous a laissé une discographique magnifique et pour aider à défendre la diffusion de ses chansons, l'association FRIENDSHIP FIRST dont il appréciait l'activisme pour la chanson d'auteurs, a décidé d'offrir jusqu'au 31 mars 2015, une photo inédite de Jean FERRAT (Série Limitée) aux visiteurs qui souhaitront passer commande sur l'un
Paroles de la chanson Elsa par Léo Ferre Paroles de Louis ARAGON Musique de Léo FERRE © LES NOUVELLES EDITIONS MERIDIAN - 1961 Paroles de la chanson Elsa par Léo Ferre Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant Elsa mon amour ma jeunesse O forte et douce comme un vin Pareille au soleil des fenêtres Tu me rends la caresse d'être Tu me rends la soif et la faim De vivre encore et de connaître Notre histoire jusqu'à la fin C'est miracle que d'être ensemble Que la lumière sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme à son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble Pour la première fois ta bouche Pour la première fois ta voix D'une aile à la cime des bois L'arbre frémit jusqu'à la souche C'est toujours la première fois Quand ta robe en passant me touche Ma vie en vérité commence Le jour où je t'ai rencontrée Toi dont les bras ont su barrer Sa route atroce à ma démence Et qui m'a montré la contrée Que la bonté seule ensemence Tu vins au coeur du désarroi Pour chasser les mauvaises fièvres Et j'ai flambé comme un genièvre A la Noël entre tes doigts Je suis né vraiment de ta lèvre Ma vie est à partir de toi Les plus grands succès de Léo Ferre
JeanFerrat ; Paroles de la chanson C'est toujours la première fois (1965). 13-feb-2016 - "Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois." Jean Ferrat ; Paroles de la chanson C'est toujours la première fois (1965). Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas Citation de Jean Ferrat Trouvez la citation idéale de Jean Ferrat parmi 27 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot. Page 1 sur un total de 2 pages. <12345Liste de citations - Jean Ferrat - Toutes ses citationsLe poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume. Face aux autres générations, Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui annonce la floraison D'autres amours en son royaume. Remets à l'endroit la chanson Et déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme !. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume. Face à notre génération, Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Et dans les abattoirs. Où l'on traîne les boeufs. La mort ne vaut guère mieux. Qu'aux arènes le soir. Les belles étrangères - Jean Ferrat Nous parlons le même langage Et le même chant nous lie Une cage est une cage En France comme au Chili. chanson Complainte de Pablo Neruda - Jean Ferrat Sans que je puisse m´en défaire - Le temps met ses jambes à mon cou - Le temps qui part en marche arrière - Me fait sauter sur ses genoux - Mes parents l´été les vacances - Mes frères et sœurs faisant les fous - J´ai dans la bouche l´innocence - Des confitures du mois d´août -. Nul ne guérit de son enfance - Jean Ferrat Nul ne guérit de son enfance. Nul ne guérit de son enfance - Jean Ferrat Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, C'est toujours la première fois. Paroles chanson C'est toujours la première fois - Jean Ferrat Aimer à perdre la raison Aimer à n’en savoir que dire A n’avoir que toi d’horizon Et ne connaître de saisons Que par la couleur du partir Aimer à perdre la raison - Jean Ferrat Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez en regardant au loin, en regardant dehors Votre chair était tendre à leurs chiens policiers Nuit et Brouillard - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume Face à notre génération Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Entre l'ancien et le nouveau Votre lutte à tous les niveaux De la nôtre est indivisible Dans les hommes qui font les lois Si les uns chantent par ma voix D'autres décrètent par la bible Le poète a toujours raison Qui détruit l'ancienne oraison L'image d'Eve et de la pomme Face aux vieilles malédictions Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Dans ce monde de misère le bonheur est vite enterré. Paroles de la chanson Alleluia - Jean Ferrat Pouvoir encore regarder Pouvoir encore écouter Et surtout pouvoir chanter Que c'est beau, c'est beau la vie. Paroles de la chanson C'est beau la vie - Jean Ferrat J'ouvre les yeux et je te vois J'ouvre les yeux et je te crois J'ouvre les yeux et c'est pour toi Que je veux vivre, mon amour. Paroles Chanson paroles de la chanson Pour toi. - Jean Ferrat C'est si peu dire que je t'aime. Paroles Chanson C'est si peu dire que je t'aime. - Jean Ferrat Comme une étoffe déchirée On vit ensemble séparés Dans mes bras je te tiens absente Et la blessure de durer Faut-il si profond qu'on la sente Quand le ciel nous est mesuré C'est si peu dire que je t'aime. Paroles Chanson C'est si peu dire que je t'aime. - Jean Ferrat Quand on prend tout d'un coeur léger Il paraît qu'on vit sans danger Mais j'ai voulu croire au bonheur Et j'ai pris tant de chos's à coeur Que mon coeur a battu trop vite. Parole chanson le coeur fragile - Jean Ferrat Ils ont déjà mis leur costume et leurs plus beaux souliers cirés Quand selon les us et coutumes, les cloches se mettent à sonner Chacun procède à sa manière pour faire son vin ou ses enfants Mais c'est une toute autre affaire de réussir un enterrement. Paroles de la chanson Alleluia - Jean Ferrat Je meurs d'une petite fièvre, avec un prénom sur mes lèvres Paroles Chanson Je meurs - Jean Ferrat Moi je ris doucement comme on rit aux enterrements, En me disant qu'au fond mourir, c'est ne plus s'arrêter de rire. Paroles Chanson Je meurs - Jean Ferrat Page 1 sur un total de 2 pages. <12345 - Albert Jacquard - Vladimir Jankélévitch - Jean Jaurès - Jean-Paul II - Carl Gustav JungLes naissances et les décès de personnages célèbresIls sont nés ce jour Jean Ferrat - Découvrez notre sélection des meilleures citations et proverbes de Jean Ferrat Alain Abbé Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus César Coco Chanel Paulo Coelho Céline Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac Dalaï-Lama Frédéric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu Napoléon Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon Prévert Saint-Exupéry Sénèque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne LaVoix lactée (S.G.D.G.) Jean Ferrat: Jean Ferrat: 3 min 02 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Potemkine: C'est toujours la première fois: Jean Ferrat: Jean Ferrat: 2 min 53 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Potemkine: Le Sabre et le Goupillon: Jean Ferrat: Jean Ferrat: 2 min 42 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Jean, J’aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J’aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu’à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j’étais à Entraigues il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c’est sacré ! Philippe Torreton Hamlet en 2011 au Château de Grignan Pardon te t’emmerder, mais l’heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que Le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d’idées, je ne sais pas si tu vois tout de là -haut, ou si tu n’as que les titres d’une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l’heure est grave !Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-là craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s’abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s’immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l’on traque comme d’autres en d’autres temps que tu as chantés, celle qu’on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n’est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leur corps témoignent encore du labeur, celle de ces réfugiés dans leur propre pays qui vivent dehors et à qui l’on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l’essentiel...Jean, rechante quelque chose je t’en prie, toi, qui en voulais à d’Ormesson de déclarer, déjà dans Le Figaro, qu’un air de liberté flottait sur Saïgon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas ? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s’est vendu à la Première dame de France. Écris-nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tous ceux qui le soutiennent !Jean, l’Huma ne se vend plus aux bouches de métro, c’est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l’info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l’aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l’Élysée pour avoir l’honneur de poser des questions préparées au Président, tu leur aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...Jean, l’argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autres du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l’on ose donner des leçons de civilisation au monde...Jean, l’Allemagne n’est plus qu’à un euro de l’heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l’haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".Jean, la montagne saigne, son or blanc dégouline en torrents de boue, l’homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n’est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire. Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l’industrie agroalimentaire. On lui dit de couper, il coupe ; on lui dit de tuer son cheptel, il le tue ; on lui dit de s’endetter, il s’endette ; on lui dit de pulvériser, il pulvérise ; on lui dit de voter à droite, il vote à droite... Finies les jacqueries !Jean, la Commune n’en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises" ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l’École laïque, on lui préfère le curé, on cherche l’excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...Jean, je te quitte, pardon de t’avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j’aime cette France, je l’aime ruisselante de rage et de fatigue, j’aime sa voix rauque de trop de luttes, je l’aime intransigeante, exigeante, je l’aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d’elle même pour le plus pauvre qu’elle, quand elle s’appelle en 54 par temps d’hiver, ou en 40 à l’approche de l’été. Je l’aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu’à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...Jean, je voudrais tellement t’annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...Je t’embrasse. Philippe Il y a un copain chanteur du Président de la République qui reprend du service dans la grande entreprise de racolage en tout genre et qui chante à ta manière une chanson en ton honneur. N’écoute pas, c’est à gerber.Comme une étoffe déchiréeOn vit ensemble séparésDans mes bras je te tiens absenteEt la blessure de durerFaut-il si profond qu'on la sente Quand le ciel nous est mesuréC'est si peu dire que je t'aimeCette existence est un adieuEt tous les deux nous n'avons d'yeuxQue pour la lumière qui baisseChausser des bottes de sept lieuxEn se disant que rien ne presseVoilà ce que c'est qu'être vieuxC'est si peu dire que je t'aimeC'est comme si jamais, jamaisJe n'avais dit que je t'aimaisSi je craignais que me surprenneLa nuit sur ma gorge qui metSes doigts gantés de souveraineQuand plus jamais ce n'est le maiC'est si peu dire que je t'aimeLorsque les choses plus ne sontQu'un souvenir de leur frissonUn écho de musique morteDemeure la douleur du sonQui plus s'éteint plus devient forteC'est peu, des mots pour la chansonC'est si peu dire que je t'aimeEt je n'aurai dit que je t'aime
TopJean Ferrat (1999) complĂ©ment d'information. C'est Ă Hambourg (1998) C'est beau la vie. - paroles, Michelle Senlis et Claude DelĂ©cluse. - [6] (1993) complĂ©ment d'information. Les amants d'un jour. - paroles, Claude DelĂ©cluse & Michelle Senlis. - [15] (1991) complĂ©ment d'information. C'est Ă Hambourg. - paroles, Claude DelĂ©cluse & Michelle Senlis. -ÉcouterAjouter 23 C'est Toujours La Première Fois Ferrat, Volume 3: 1965-1966, Potemkine / Maria 2:47 Écouter Ajouter 24 Federico GarcĂa Lorca Ma mĂ´me 0:00 Écouter Ajouter 25 La FĂŞte Aux Copains 10 Grandes Chansons de Jean Ferrat 2:27 Écouter Ajouter 26 Un Jour, Un Jour Ferrat chante Aragon 4:50
Il a suffi qu’il meure pour que les médias qui l’ignoraient depuis longtemps, le ressuscitent. La disparition de Jean Ferrat, samedi 13 mars, est à la une des antennes et des journaux qui ne cessent de lui tresser les couronnes d’usage avant de bientôt l’oublier. Or, les chansons de Jean Ferrat ne sont pas de celles qu’on oublie. Chaque fois qu’on les écoute c’est toujours la première fois » un texte, une mélodie, une voix et une interprétation inimitables en font un moment d’enchantement. Intimement associées aux instants particuliers d’une vie, elles ont le don de les faire revivre comme la madeleine de Proust trempée dans la tasse de thé. Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ? » Ainsi reste-t-on attaché à la chanson du film de René Allio, La vieille dame indigne » 1965 elle figurait sur le disque 33 tours qu’on a reçu en cadeau d’une classe de seconde, la première année oà ¹ l’on enseignait, en 1966. On avait étudié la nouvelle de Brecht, La vieille dame indigne » elle raconte le scandale suscité par cette mère qui, après la mort de son mari, perd la tête au point de s’ouvrir à la vie comme jamais elle n’avait pu le faire jusqu’ici, en compagnie d’une jeune serveuse de bar. Faut-il pleurer, faut-il en rire ? » demandait Jean Ferrat devant ces femmes dont toute la vie se résume / En millions de pas dérisoires / Prise comme marteau et enclume / Entre une table et une armoire » ? Je n’ai pas le coeur à le dire / On ne voit pas le temps passer, » se contentait-il de répondre. Ferrat était venu dans l’année chanter au cinéma les Variétés », à Angers, avec Anne Sylvestre en première partie. Je ne chante pas pour passer le temps » C’est à la même époque qu’on avait rencontré par hasard Léo Ferré après un récital et qu’on avait parlé avec lui toute une nuit. On se souvient qu’il maugréait contre Ferrat, non pour leur quasi homonymie mais contre la chanson que Ferrat venait d’écrire Je ne chante pas pour passer le temps ». Léo Ferré l’avait prise comme une gifle, car il venait, lui, de publier Je chante pour passer le temps / Petit qui me reste de vivre / Comme on dessine sur le givre / Comme on se fait le coeur content / à € lancer cailloux sur étang / Je chante pour passer le temps. » C’était un poème d’Aragon. Ferré comme Ferrat puisaient ensemble dans Le roman inachevé » du poète et c’était à qui allait habiller ses vers ciselés des plus ravissantes mélodies. Qui serait assez insensé pour les départager ? Les oeuvres de l’esprit n’ont pas de prix, on finit par l’oublier avec tous ces concours à la noix, palme, césar et oscar imbéciles qui ne servent que d’argument d’autorité pour les vendre à de plus imbéciles encore. Féderico Garcia Lorca » et Un jour, un jour » C’est aussi une chanson de Ferrat qu’on a aux lèvres quand, pour la première fois, au détour d’un virage en venant de Guadix, apparaissent bruns et massifs les remparts de l’Alhambra et de l’Alcazaba de Grenade sur fond de sommets enneigés de la Sierra Nevada et ciel d’azur. Cela faisait une bonne dizaine d’années qu’on entendait les guitares jouer leur sérénades / Dont les voix se brisent au matin. / Non jamais, je n’atteindrai Grenade / Bien que j’en sache le chemin. » Cet hymne à Federico Garcia Lorca assassiné par la Guardia Civil de Franco n’a cessé d’accompagner les promenades qu’on a faites, deux ans après la mort de Franco, dans les jardins du Generalife et de l’Alhambra, ou dans le lacis de ruelles de l’Albaicin, le quartier de maison blanches en face de la forteresse qu’on contemplait de la terrasse de Saint Nicolas. On se prenait à y mêler une autre chanson Un jour, un jour » qui évoque aussi Grenade et Lorca qui s’est tu / Emplissant tout à coup l’univers de silence / Contre les violents tourne la violence / Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue, » s’écrie Ferrat, avant de promettre dans son refrain qu’ un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange / Un jour de palme, de feuillages au front / Un jour d’épaules nues / Oà ¹ les gens s’aimeront. / Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche. » Nuit et brouillard » On partageait alors cet optimisme la sauvagerie humaine, du moins le croyait-on, n’était pas inéluctable pourvu qu’on sà »t en percevoir les racines pour les extirper. Nuit et brouillard » rappelait sur un rythme saccadé de train sautant de rails en rails le génocide nazi dont Ferrat vivait dans sa chair les séquelles puisque son père en est mort alors qu’il était encore enfant. L’époque paraissait vouloir l’oublier un vent de frivolité soufflait alors sur une certaine chanson française les Yéyés régnaient et les ondes baignaient dans un pastiche de sous-culture américaine. Ferrat était prêt, disait-il, à twister les mots s’il fallait les twister / Pour qu’un jour les enfants sachent qui étaient ceux que les Nazis avaient assassinés ». Potemkine » Potemkine », du nom du cuirassé dont les marins se révoltent en 1905 pour être contraints de manger de la nourriture avariée quand les officiers se gobergent, célèbre sans doute sur des roulements de tambours guerriers le rêve d’une société alternative. Mais on ne pouvait s’empêcher en l’écoutant de penser aussi à d’autres marins, ceux de Cronstadt qui, en mars 1921, se sont dressés contre le nouveau pouvoir soviétique les bolcheviques ont écrasé leur révolte dans le sang. Une révolution présentée comme une nouvelle aube de l’humanité pouvait donc dès son commencement laisser craindre le pire par ses méthodes. J’entends, j’entends » Jean Ferrat n’était pas naïf. Il met très tôt en musique le poème d’Aragon J’entends, j’entends ». C’est un cri de désespoir devant l’indifférence de ceux à qui ses mots s’adressent. Il se sent si semblable à eux pourtant, leur enfer », dit-il, est le sien. Mais tous ces hommes et femmes, pierres tendres tôt usées » qui voudraient au ciel bleu croire / Comme l’alouette au miroir », n’entendent rien Tout se perd et rien ne vous touche, se plaint-il. Ni mes paroles ni mes mains / Et vous passez votre chemin / Sans savoir ce que dit ma bouche » Avoir été peut-être utile devient un rêve modeste et fou / Il aurait mieux valu le taire, finit-il par convenir. / Vous me mettrez avec en terre / Comme une étoile au fond d’un trou. » Jean Ferrat ne se fait pas trop d’illusion il a les yeux ouverts non seulement sur la violence des hommes mais sur l’indifférence qu’on peut rencontrer y compris chez ceux qui la subissent, quand on veut la combattre. Ma môme » et Que serais-je sans toi ? » Que reste-t-il alors pour tenir et survivre ? L’amour qu’un homme et une femme peuvent se porter l’un à l’autre et qui les soulève au-dessus d’eux-mêmes. Ils y puisent la force de leur résistance. Ferrat n’a cessé de solliciter les poètes connus ou inconnus qui l’entourent pour mettre leurs chants d’amour en musique. Même dans la grisaille d’une vie ouvrière de banlieue, chante-t-il dans Ma môme », il peut y avoir du soleil qui s’attarde » quand deux amants, retirés dans leur mansarde à Saint-Ouen, se disent toutes le choses qui leur viennent / C’est beau comme du Verlaine / On dirait », avant de faire l’amour en secret ». Mais c’est encore à Aragon qu’il emprunte les plus beaux poèmes pour les revêtir de mélodies aussi somptueuses qu’on ne se lasse pas d’entendre C’est si peu dire que je t’aime », C’est toujours la première fois », Aimer à perdre la raison / à € ne savoir que dire / à € n’avoir que toi d’horizon ». Il faut avouer qu’Aragon est une mine de poêmes d’amour. Ferré a pris Elsa » à qui il suffit de paraître en rattachant ses cheveux » pour qu’à ce geste touchant son amant renaisse et reconnaisse un monde habité par le chant ». Ferrat, lui, s’est emparé de Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ? » Une femme peut-elle entendre d’un amant paroles d’amour plus sublimes ? L’union de deux êtres reste, envers et contre tout et tous, la seule promesse du bonheur accessible Ailleurs que dans les rêves / Ailleurs que dans les nues ». Qui n’a pas entendu à la vue de l’être aimé qu’il retrouve après une absence, crier en soi comme une vigie après des jours d’errance sur le désert des mers Terre, terre, voici / Ces rades inconnues. » ? C’est fou, on ne s’en était pas rendu compte à ce point, comme les chansons de Jean Ferrat ont pu non seulement accompagner toute une vie, mais en ont imprégné des instants précieux sans le savoir. Il faut qu’il disparaisse pour s’en apercevoir. Pierre-Yves Chereul auteur du livre L’heure des infos » aux éditions Golias Articles similairespyyhW.