JeanFerrat. 1. Potemkine. 2. C’est si peu dire que je t’aime . 3. Les belles étrangères. 4. Je ne chante pas pour passer le temps. 5. La voix lactée. 6. C’est toujours la première fois Abonnements d'écoute de musique en streaming Web et mobile, packs de téléchargement MP3 - paiement Paypal ou carte bancaire © 2004-2022 ApachNetwork, tous droits réservés Labels, artistes, droits d'auteurs contactez-nous 26 août 2022 - 1938 Surce Volume on retrouve de très belles chansons de Jean Ferrat, et une particulièrement magnifique : "Ma France" avec les paroles intégrales dans le livret du milieu, une chanson à écouter et à lireUn bel éloge sur la France.. Avez-vous trouvé cet avis utile ? Oui Non. Signaler un abus. Les avis publiés font l'objet d'un contrôle automatisé de Rakuten. Le deal à ne pas rater Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en français où le ... Voir le deal Les Discutailleurs fans de musique... DISCUSSIONS SUR NOS ARTISTES PREFERES. LES ARTISTES FRANCOPHONES La Chanson Française à Texte, Poètique, Engagée... 4 participantsAller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 AuteurMessageInvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1839 ca s'appelle Jean Ferrat best off 3 cdlaliste des titres seraient un peu longue il y en a 57 mais ses plus grands titres y sont InvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1904 Jaco,je te mets le lien sur Amazon,celui de la fnac marche pas! jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1942 Merci Nounouka ! Ce sont les plus connues ! Toutes de trés belles chansons jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 21 Nov - 1423 JEAN FERRAT - BEST OF 3 CD - SONY MUSIC Je l'ai acheté, je le conseille, c'est vraiment magnifique, d'ailleurs je suis en train de l'écouter ! jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 21 Fév - 2012 C'est toujours la première fois Paroles et Musique Jean Ferrat 1965 Enfin enfin je te retrouveToi qui n'avais jamais étéQu'absente comme jeune louveOu l'eau dormante au fond des douvesS'échappant au soleil d'étéTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisAbsente comme souveraineQu'on voit entre deux haies passerO toi si proche et si lointaineDès que l'amour file sa laineEntre nos doigts désaccordésTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa faim de toi qui me dévoreMe fait plier genoux et brasJe n'aurais pas assez d'amphoreNi de mots encore et encorePour y mettre son terme basTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa soif de toi par quoi je trembleMa lèvre à jamais desséchéeMon amour qu'est-ce qu'il t'en sembleEst-ce de vivre ou non ensembleQui pourra m'en désaltérerTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisL'amour de toi par quoi j'existeN'a pas d'autre réalitéJe ne suis qu'un nom de ta listeUn pas que le vent sur la pisteEfface avant d'avoir étéTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première fois InvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1630 Paroles C'est Beau La VieJean FerratArtiste Jean FerratChanson C'est Beau La Vie Le vent dans tes cheveux blondsLe soleil à l'horizonQuelques mots d'une chansonQue c'est beau, c'est beau la vieUn oiseau qui fait la roueSur un arbre déjà rouxEt son cri par dessus toutQue c'est beau, c'est beau la ce qui tremble et palpiteTout ce qui lutte et se batTout ce que j'ai cru trop viteA jamais perdu pour moiPouvoir encore regarderPouvoir encore écouterEt surtout pouvoir chanterQue c'est beau, c'est beau la jazz ouvert dans la nuitSa trompette qui nous suitDans une rue de ParisQue c'est beau, c'est beau la rouge fleur éclatéeD'un néon qui fait tremblerNos deux ombres étonnéesQue c'est beau, c'est beau la ce que j'ai failli perdreTout ce qui m'est redonnéAujourd'hui me monte aux lèvresEn cette fin de journéePouvoir encore partagerMa jeunesse, mes idéesAvec l'amour retrouvéQue c'est beau, c'est beau la encore te parlerPouvoir encore t'embrasserTe le dire et le chanterOui c'est beau, c'est beau la vieParoles de Chansons claudiaNombre de messages 9072Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1657 une de mes chansons préférées '" Ma France" InvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1900 jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 2142 Il m'est difficile aujourd'hui d'écrire sur Ferrat, je ne le cacherais pas, je suis trés touché par sa disparition, de plus il est trés délicat, en ce qui me concerne d'affirmer que je préfère telle chanson à telle Ferrat c'est certes plus de 200 chansons écrites et composées, mais et c'est le grand paradoxe du poète, c'est plus de 50 chansons qui furent, à une certaine époque, à la Une de l'actualité Musicale !C'est dire la richesse exceptionnelle de son répertoire, généralement d'un artiste, on se souvient d'une dizaine, voire d'une vingtaine de ses chansons qui furent des succès, et bien avec Ferrat, comme avec Brassens ou Brel, presque le tiers de son répertoire est composé de chansons à succès !Alors qu'il ne faisait plus de scènes nationales depuis plus de 20 ans, ses albums, chaque année, continuèrent de se vendre à profusion, sa dernière compilation de 57 chansons fut disque de platine en 2009 à peine 1 mois aprés sa sortie ! Ferrat c'était cela, un artiste Hors Norme à tous les niveaux ! jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 932 Une Grande Partie de ces infos provienne d'un article du journal régional "Midi Libre". PLUS DE 200 CHANSONS Tout au long de sa carrière, Jean Ferrat a écrit ou interprété plus de 200 chansons,Dont certaines des plus belles du répertoire Français !Tout commence véritablement en 1956, quand il compose la musique "des yeux d'Elsa", le poème d'Aragon dont il est se fait ainsi connaître dans le milieu rencontres, avec André Claveau, Gérard Meys, son éditeur et son ami, lanceront sa Premier 45 tours, "Ma Môme", sort en 1961, son Premier 33 tours reçoit le prix de la viendront "C'est beau la vie" 1963"Nous dormirons ensemble" 1963"La Montagne" 1964"Potemkine" 1965"On ne voit pas le temps passer" 1965 "Maria" 1966"Ma France" 1969"Camarade" 1970"Aimer à perdre la raison" 1971"La Femme est l'Avenir de l'homme" 1975"Je ne suis qu'un Cri" 1985"Nul ne guérit de son enfance" 1991"Qui vivra verra" 1994"Complainte de Pablo Neruda" 1995........................Et tant d'autres qui sont, la plupart du temps, aussi magnifiques que sublimes....._________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 1244 Citation Les chaînes de télévision France 2 et France 3 ont annoncé des changements de programme en hommage à Jean Ferrat, décédé samedi à l'âge de 79 ans. Dès 20H00 samedi, France 2 consacre une édition spéciale de son journal au chanteur. Dimanche à 13H55 et 18H25, France 2 et Michel Drucker rendront hommage à l'artiste engagé, dans une émission spéciale, avec des extraits du "Vivement dimanche" consacré à Jean Ferrat en 2003 et de l'émission "Star 90" de 1991. France 3 proposera aussi une émission spéciale en hommage au chanteur lundi à 20H35, retraçant sa carrière en image, chanson et interviews, a indiqué la chaîne dans un communiqué. France 2 entend par ailleurs proposer mardi à 22H30 une "soirée spéciale en hommage à Jean Ferrat", a précisé la chaîne dans un communiqué. _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 1336 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. GilouAdminNombre de messages 15295Localisation SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 15 Mar - 1023 Magnifique texteLes tournesols Jean Ferrat -Mon prince noir et famélique Ma pauvre graine de clodoToi qui vécus fantomatiqueEn peignant tes vieux godillotsToi qui allais la dalle en penteToi qu'on jetait dans le ruisseauQui grelottais dans ta soupenteEn inventant un art nouveauT'étais zéro au Top cinquanteT'étais pas branché comme il fautAvec ta gueule hallucinante Pour attirer les capitauxMais dans un coffre climatiséAu pays du Soleil-Levant Tes tournesols à l'air penchéDorment dans leur prison d'argentLeurs têtes à jamais figéesNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence Tu allais ainsi dans la vieComme un chien dans un jeu de quillesLa bourgeoisie de pacotilleTe faisait le coup du mépris Et tu plongeais dans les ténèbresEt tu noyais dans les bistrotsL'absinthe à tes pensées funèbresComme la lame d'un couteauTu valais rien au hit-parade Ni à la une des journauxToi qui vécus dans la panadeSans vendre un seul de tes tableauxMais dans un coffre climatiséAu pays du Soleil-LevantTes tournesols à l'air penchéDorment dans leur prison d'argentLeurs têtes à jamais figéesNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence Dans ta palette frémissanteDe soufre pâle et d'infiniTa peinture comme un défi Lance une plainte flamboyanteDans ce monde aux valeurs croulantesVincent ma fleur mon bel oiseauTe voilà donc EldoradoDe la bourgeoisie triomphanteTe voilà star du Top cinquanteTe voilà branché comme il faut C'est dans ta gueule hallucinanteQu'ils ont placé leurs capitaux Mais dans un coffre climatisé Au pays du Soleil-LevantTes tournesols à l'air penchéDorment dans leur prison d'argent Leurs têtes à jamais figéesNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence_________________ "Dieu est autorisé à me dire tu dois »." InvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Lun 15 Mar - 1041 très jolie chanson que je ne connaissais pas !merci jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Mar 16 Mar - 2323 Notre Monde tourne vraiment à l'envers, il a fallu que Jean Ferrat nous tire sa révérence, pour que nos médias se mettent à le rediffuser, c'est consternant ! Surtout pour un si magnifique artiste et qui de plus, nous laisse en héritage une oeuvre aussi magique que riche. Enfin.... _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. InvitéInvitéSujet Re JEAN FERRAT Mer 17 Mar - 046 TU AURAIS PU VIVRE ENCORE UN PEU JEAN FERRAT jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1511 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1549 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1610 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1635 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1651 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1323 Ferrat, ma France éperdue Pierre-Louis Basse - Carte Blanche Lundi 22 Mars 2010 à 1901 Ses combats pour une vie meilleure, l’amour, la loyauté, ont toujours été les nôtres. Hommage à un ami. capture d'écran Youtube Ce type que la France aime et chante, et qui ne renonce pas au partage, au refus des Ferrat est mort, et c’est une tristesse étonnante qui m’envahit, une tristesse qui ne fait pas l’économie d’une forme d’allégresse et d’espoir. Comme s’il m’avait tant chanté l’amour, les combats pour une vie meilleure, la politique, la loyauté et la mémoire aussi. Je twisterais les mots s’il fallait les twister… » Au bout du compte, c’est comme une empreinte partagée avec tous ceux dont il était le plus proche, Francesca, Ernest, Daniel, Paco, Alain et les copains de la pétanque le soir sous les étoiles d’un ciel d’Ardèche de grande fou, j’ai 10 ans, la France se fiche pas mal de ses bagnards revenus des camps. Ils soliloquent dans les familles, c’est tout juste si leur enfer est crédible. 1963, en Allemagne, les nazis ont repris du service, les époux Klarsfeld se mettent en chasse, et Jean Ferrat n’en peut plus de ne pas rendre hommage à tous ceux qui n’en sont pas revenus, son père déporté à Auschwitz, mort là-bas. C’est une drôle d’époque, n’est-ce pas, la France se bouche les oreilles, l’ORTF est au garde-à-vous, elle ne veut pas entendre Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter, l’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été… » Mais qu’importe, Ferrat se cale dans ma mémoire, je découvre, effaré, le numéro tatoué sur le poignet de mon grand-père, Dachau, Mauthausen, Loebl Pass. Je grimpe aussi parfois les escaliers de l’HLM à Nanterre pour vendre le journal, l’Humanité Dimanche, avec mon père. C’est toute une tard, je découvre la poésie dans la collection de poche Gallimard. Aragon, Desnos, Apollinaire, et aussi les Seghers, cette poésie du Roman inachevé d’Aragon que Ferrat parvient à faire descendre dans la rue. Sa plus grande fierté, dit-il, sa seule mission. C’est fou, je me surprends souvent vingt, trente et quarante ans plus tard encore à fredonner l’amour dans les rues de Paris, et ailleurs. Je frime en chuchotant à l’oreille des fille Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant/Que cette heure arrêtée au cadran de la montre/Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Aimer à perdre la raison/Aimer à n’en savoir que dire… » Et tout se fige en moi, les images font ciment, la voix de Ferrat se mêle à mes propres combats. C’est la France de la fin des années 70, qu’y faire ?Me reviennent en mémoire les meetings les soirs d’hiver porte de la Villette, Alvaro Cunhal le Portugais, Berlinguer l’Italien, on dirait Pasolini à la tribune et la gauche victorieuse, enfin, une première depuis la Libération. On chante à la Bastille, mais aussi des années de déception, ta colère, Jean, et le désespoir de réaliser la barbarie qui se joue là-bas à l’Est. Et faut-il que les donneurs de leçons du camp d’en face – ces staliniens inversés, dirait joliment Guy Hocquenghem – lisent bien peu les livres et n’écoutent que d’une oreille distraite tes textes. Il suffit de chanter Camarade, c’est un joli nom, tu sais, qui marie cerise et grenade… », mais aussi Camarade, c’est un nom terrible, camarade, c’est un nom terrible à dire quand le temps d’une mascarade il ne fait plus que frémir ».Mais qu’importe, Ferrat ne prend pas la porte à droite, jamais, et c’est bien ce qui les agace, ce type que la France aime et chante, et qui ne renonce pas au partage, au refus des faiseurs. Il en rigole, Ferrat, le soir au plus près des truites et des écrevisses de la Volane qui coule à ses pieds, il en rigole de ne pas avoir à se déplacer, 150 000 disques vendus par an, quelle liberté, quel joli bras d’honneur, et au bout du compte c’est peut-être ce goût du bonheur que la foule aperçoit quand tout se solde dans cette belle atmosphère de printemps d’hiver à Antraigues, mardi dernier, sous les coups de 15 heures en plein soleil, oui, ce goût du me souviens que Jean Ferrat n’aimait pas trop Georges Marchais, le bilan globalement positif, les couleuvres avalées. Décidément, il ne roulerait jamais pour ce socialisme de pacotille, c’est ce goût du bonheur qui rend nos lèvres sèches », et que nous avons tant aimé, oui, des lèvres d’Eluard s’envolent des colombes, ils n’en finissent pas, tes artistes prophètes, de dire qu’il est temps que le malheur succombe, ma France ». Et alors, comme un dernier clin d’œil, une dernière pichenette, voici la mort de Ferrat la veille des élections, une voix, de moins ou de plus, pour cette France qui l’aimait à corps perdu et qu’il aimait d’une manière éperdue, car le chagrin serait bien capable de serrer les chante sur la place, un avion troue le ciel, on dirait le salut des oiseaux, puis je marche au soleil, je pose ma main sur le cercueil de bois clair, je regarde autour de moi, le chagrin et aussi le désir de transmettre l’espoir, le sourire dans le regard de Colette la femme aimée, le grand frère Pierre, les copains de bonne bouffe. Je m’éloigne, impossible de n’y pas penser, la phrase d’Aragon revient comme une légère amertume Comme il va vite entre les doigts passés le sable de jeunesse. » Miracle, je finis par ignorer l’absence de ceux qu’il combattait sans vraiment les haïr. Notre ministre de la Culture, lui, est à Dubaï… Je me marre, je bois des canons de blanc, de rouge, avec Francesca Solleville et toute sa bande. On est bien ensemble, la nuit est si fraîche et pure, tout paraît découpé comme un nouveau décor, les étoiles à bout touché. Oui, vivement dimanche, et c’est déjà comme une merveilleuse consolation si peu de dire que nous t’aimions, Jean. Pierre Louis Basse est journaliste et écrivain Ma France Paroles et Musique Jean Ferrat 1969 "Jean Ferrat - 1999"De plaines en forêts de vallons en collinesDu printemps qui va naître à tes mortes saisonsDe ce que j'ai vécu à ce que j'imagineJe n'en finirais pas d'écrire ta chansonMa FranceAu grand soleil d'été qui courbe la ProvenceDes genêts de Bretagne aux bruyères d'ArdècheQuelque chose dans l'air a cette transparenceEt ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sècheMa FranceCet air de liberté au-delà des frontièresAux peuples étrangers qui donnaient le vertigeEt dont vous usurpez aujourd'hui le prestigeElle répond toujours du nom de RobespierreMa FranceCelle du vieil Hugo tonnant de son exilDes enfants de cinq ans travaillant dans les minesCelle qui construisit de ses mains vos usinesCelle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusilleMa FrancePicasso tient le monde au bout de sa paletteDes lèvres d'Éluard s'envolent des colombesIls n'en finissent pas tes artistes prophètesDe dire qu'il est temps que le malheur succombeMa FranceLeurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'uneCelle qui paie toujours vos crimes vos erreursEn remplissant l'histoire et ses fosses communesQue je chante à jamais celle des travailleursMa FranceCelle qui ne possède en or que ses nuits blanchesPour la lutte obstinée de ce temps quotidienDu journal que l'on vend le matin d'un dimancheA l'affiche qu'on colle au mur du lendemainMa FranceQu'elle monte des mines descende des collinesCelle qui chante en moi la belle la rebelleElle tient l'avenir, serré dans ses mains finesCelle de trente-six à soixante-huit chandellesMa France_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques édition par jacommos le Sam 27 Mar - 2358, édité 2 fois jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1331 Hommage à Jean FERRAT… par Zohra GUERRAOUI22 Mars 2010 Par Claude CLANET "Jean Ferrat est mort!"… C'est mon mari qui m'apprend la nouvelle, ce samedi 13 mars vers quinze heures. Je suis devant mon ordinateur en train de travailler. La terrible nouvelle a du mal à pénétrer mon cerveau. Je la refuse. Je jette un regard noir à mon mari, lui signifiant qu'on ne plaisante pas sur ce sujet. Connaissant mon admiration pour ce poète-chanteur, je pensais qu'il me taquinait… Mais très vite, j'ai compris qu'il disait vrai… Sur l'écran de son ordinateur, sur le site "Rue 89", la nouvelle est inscrite en gros caractères…J'ai quelques secondes de vide… puis les souvenirs affluent à ma mémoire. Je pense à la première fois où j'ai rencontré cet homme… non pas physiquement mais à travers ses chansons mon frère venait d'acheter son album "Ferrat chante Aragon". J'ai été conquise. J'avais à peine 16 ans… mais ces textes me parlaient. Oui, va-t-on me rétorquer, mais c'était du Aragon et pas du Ferrat. Certes… mais Ferrat, par sa musique, par sa voix a su les sublimer, les rendre vivants, accessibles… les faire aimer à une adolescente que rien ne poussait vers la poésie. Grâce à Ferrat, j'ai découvert d'autres poètes Maïakowski, Gracia-Lorca, Desnos, Machado, etc… tout un univers de combats, de résistance, d'engagements… d'espoir aussi en un monde meilleur, de fraternité, de respect et d' à Jean Ferrat, j'ai eu envie d'en savoir davantage sur l'histoire de notre siècle révolution russe, chinoise, guerre d'Espagne, deuxième guerrs mondiale, etc. et à travers cette aventure, c'est ma conscience politique qui émergeait. Nièce de résistants algériens, fille d'ouvrier immigré, je me reconnaissais dans ces combats, dans cette aspiration à un autre monde. Ferrat m'a ouvert d'autres horizons, m'a amenée à m'interroger sur ce monde, à refuser tout asservissement d'où qu'il vienne, à dire non, à m'impliquer dans la vie de la cité. "Potemkine", "nuit et brouillard", "ma France", "bilan"… et bien d'autres titres sont des repères pour moi. Ils symbolisent les drames du vingtième siècle mais aussi la volonté de l'homme de toujours rester debout, dignement, pour faire vivre un pour tout cela Monsieur Ferrat. Pour moi, vous êtes une référence et j'espère que mon fils prendra autant de plaisir que moi à vous écouter… voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1419 Plus que communiste, JEAN FERRAT était, surtout, un CRIEUR de l'INJUSTICE !Cette INJUSTICE SOCIALE qui permet à quelques grands "patrons" de gagner des millions d'euros par an, alors que de l'autre côté notre gouvernement actuel de droite, est en train de "réformer" et donc de SUPPRIMER, fur à mesure, tous les ACQUITS SOCIAUX qui permettaient à l'immense majorité de la population de vivre à peu prés décemment ! La porte à droite de Jean Ferrat une chanson d’hier pour nous faire réfléchir aujourd’hui…Négociation, Société 22 mars 2010 Le 13 mars dernier est mort Jean Ferrat, vu par plusieurs comme l’un des plus grands chansonniers de la francophonie. Ferrat était renommé pour la chaleur de sa voix et les paroles engagées de plusieurs de ses chansons. Homme de gauche, Jean Ferrat est demeuré fidèle à ses convictions tout au long de sa vie contrairement à bien d’ vous donner une idée de la profondeur des convictions de Ferrat, voici une chanson écrite en 1985 dont les paroles demeurent encore aujourd’hui très actuelles. Elle s’applique fort bien à notre climat social et pourrait servir de chanson de rassemblement du Front commun pour les présentes nous a quittés, mais ses paroles continuent de nous atteindre à travers cette belle chanson. porte à droitede Guy Thomas et Jean FerratOn m’a dit tes idées ne sont plus à la modeQuand on veut gouverner ce n’est pas si commodeIl faut évidemment s’adapter au terrainMettre jour après jour un peu d’eau dans son vinOn m’a dit dans la jungle il faut qu’on se débrouilleOn est bien obligé d’avaler des magouillesDe laisser dans un coin les projets trop coûteuxOn va pas tout rater pour des canards boiteuxLa porte du bonheur est une porte étroiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte à droiteQu’il ne faut plus rêver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unOn m’a dit qu’il fallait prêcher le sacrificeA ceux qui n’ont pas pu s’ouvrir un compte en SuisseQu’il fallait balayer tous nos vieux préjugésEt que ceux qui travaillent étaient privilégiésOn m’a dit tu comprends tes idées archaïquesNe feront qu’aggraver la crise économiqueAinsi la liberté dans un monde plus justeFait partie des slogans qui sont un peu vétustesLa porte du bonheur est une porte étroiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte à droiteQu’il ne faut plus rêver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unPuis d’autres sont venus beaucoup moins présentablesQui parlaient de la France en tapant sur la tableQui disaient faut changer c’est la loi du penduleOn va pour commencer supprimer la piluleEnsuite il faudra bien flytoxer la vermineRétablir la morale avec la guillotineEt pi gn’a qu’à virer les mauvais syndicatsPour conserver celui qui plaît au patronatLa porte du bonheur est une porte étroiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte à droiteQu’il ne faut plus rêver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unIls ont dit qu’il fallait se montrer réalisteQu’il y avait du bon dans les journaux racistesQu’il fallait nettoyer ce cher et vieux paysSi l’on ne voulait pas qu’il devienne un gourbiDois-je vous l’avouer ces propos me renversentQuand je vais boire un verre au café du commerceParfois je crois revoir sur du papier jauniLa photo de Pétain dans mon verr’ de VichyLa porte du bonheur est une porte étroiteQu’on ne me dise plus que c’est la porte à droiteQu’il ne faut plus rêver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-un_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1437 Par Jean-Michel ThénardLe petit Tenenbaum préférait Saint-Jean-Cap-Ferrat au Cap Nègre. Il choisit donc Jean Ferrat pour nom de scène, ce qui était plus facile pour un gamin de Versailles que de prendre un nom au une semaine après les Victoires de la musique qui ont couronné Benjamin Biolay chanteur de l’année, Ferrat a tiré sa révérence avec superbe. Sans autre victoire en poche que l’émotion suscitée par sa disparition. Un coup de blues national qui en dit long sur l’époque et sa nostalgie d’un temps où les chanteurs étaient aussi engagés qu’engageants et plus peuple que ces temps-là, les Brel, Brassens côtoyaient les Ferrat, Ferré, un carré magique qui avait en commun de battre froid le bourgeois et de fêter copains, camarades et anarchistes. Sarko, qui connaît la musique, a rendu hommage à ce politiquement incorrect Farouchement attaché à sa liberté et à son indépendance, il a toute sa vie pensé et vécu son art comme un artisanat, privilégiant l’authenticité et l’excellence à la facilité consumériste des standards commerciaux » .Parole d’expert pour applaudir en Ferrat l’anti-bling-bling, par excellence. Sa môme », elle joue pas les starlettes/ elle met pas des lunettes/ de soleil/ elle pose pas pour les magazines/ elle travaille en usine/ à Créteil » . On est loin des valeurs du Fouquet’s, même si Carla a aussi son poète, Yeats, qu’elle fredonne en anglais, mondialisation oblige, quand Ferrat chante Aragon en VF ?L’Ardéchois n’était pas consumériste mais il avait une longueur d’avance sur la tendance. Il voyait en la femme l’avenir de l’homme, sa Montagne » était écolo avant l’heure et, pour le rappeur Akhenaton, il était même l’une des racines du rap français ».Ferrat aimait les ânes et avait baptisé le sien Justice sociale ». Les ânes l’avaient pourtant censuré à la radio parce qu’ils trouvaient Nuit et Brouillard » plombant et pas très twist ». Et à la télé parce qu’ils pensaient que Potemkine rime avec Lénine. Les ânes ne goûtaient pas non plus son compagnonnage critique avec les communistes, qui l’avaient recueilli quand son père avait été déporté à avait aggravé son cas dans le show-biz en devenant moustachu chez les barbudos de Cuba. Sa fidélité pourtant payait sa dernière compil’, l’automne dernier, est encore partie à 200 000 exemplaires. Chaque fois qu’il passait à la télé, il explosait l’ n’a pas pensé à l’inviter pour sauver sa Ferme célébrités ». France 3 n’a pas loupé le coche qui a diffusé ses obsèques en qu’il est mort, et le communisme avec, Ferrat est sur toutes les chaînes…Jean-Michel ThénardLe Canard Enchaîné N° 4664 du 17 mars 2010_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1447 CULTUREPoesie louis aragon - hommage a jean ferratPublié le 18 mars 2010 par GrocherAimer à perdre la raisonAimer à n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaître de saisonsQue par la douleur de partirAimer à perdre la c'est toujours toi que l'on blesseC'est toujours ton miroir brisé,Mon pauvre bonheur ma faiblesseToi qu'on insulte et qu'on délaisseDans toute chair à perdre la raisonAimer à n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaître de saisonsQue par la douleur de partirAimer à perdre la faim la fatigue et le froid,Toutes les misères du monde,C'est par mon amour que j'y croisEn elles je porte ma croixEt de leurs nuits ma nuit se à perdre la raisonAimer à n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaître de saisonsQue par la douleur de partirAimer à perdre la raisonLouis AragonJean FERRAT chante ICI aimer à perdre la raisonMERCI POUR TOUT MONSIEUR FERRAT !_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1456 CULTUREHommage à Jean FerratPublié le 13 mars 2010 par GuillaumeDes millions de gens doivent être très tristes ce soir, Jean Ferrat, le chanteur engagé, mousquetaire de la chanson française est décédé, suite à une longue maladie, ce samedi en Ardèche. Il avait 79 ans. Oui, de nombreuses personnes sont tristes ce soir ceux qui étaient engagés comme lui, ceux qui aiment la montagne, ceux qui aiment à perdre la raison, l'une des plus belles chansons d' Ferrat aura marqué son époque avec des titres comme La Montagne ou Aimer à perdre la raison. Il était l'un des derniers des grands après Ferré, Brassens et Brel... Il avait quitté très tôt le métier, dès qu'il s'est rendu compte que la musique devenait une industrie. Il s'était confectionné un nid douillet en Ardèche. C'était un monstre sacré, un l'équipe d'Influence salue l'artiste, l'humaniste et le voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1521 Lettres ouvertes au président, à mon patron, au maire, à Jean Ferrat, à mon boucher…Lettre à Jean FerratSalut l’Artiste!T’es parti hier matinun beau jour de printempsy z’étaient des milliers y z’étaient vingt et centà pleurer de concertque la montagne est belleet qu’à vol d’hirondellele printemps vient d’ peut-être ont dû te chatouiller les oneilles et les doigts de pieds;mais les as-tu entendustous les autres?les rois des ondes les faiseurs de t’ont oint,tel un sainteffaçant à mi_motston combat de coco,ne nous faisant entendreque chansons douces et ne te lèves-tuFerratdu fond de ton cercueilet une derniére fois comme mille autre foisne brandis-tu pas,face aux gens médusés,la mâchoire serrée,tres fort,ton poing fermé?Que ne leur réponds-tu du fond de ton cercueilque la lutte s’est tueque le rouge est en deuil.?Envoie-les donc paîtreces hypocrites,menteurs,casseurs de rêvespietres faisl’mortou quoi?Joëlle Evrard voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1543 du bleu dans mes nuagesSur le fil d'or de mes silences, je retrouve l'équilibre Ma semaine en chansons, 20 mars 2010L’escalier bleu »Je ne suis qu’un criÀ croire que la disparition de Jean Ferrat est une ultime occasion pour qu’on s’incline devant un immense artiste et à ce qu’il restait de la chanson française. La vraie. Celle qui se chante en français, et qui était respectée et admirée partout dans le monde alors que tout inlassablement devient moribond. D’ailleurs, un journal brésilien disait cette semaine que Ferrat était le dernier représentant d’un musique française des années 60 et 70, devenue un remix sans âme de la musique huit jours on a tant dit à propos de cet homme rare. Tellement. Avec tendresse. Avec dirait que partout dans le monde chacun vient de perdre un peu de croire qu’autour de nous, on pourrait interpeller le premier passant distrait et lui demander de nous dire une chanson de Ferrat pour aussitôt entendre chanter La Montagne, ou Nuit et brouillard, ou Potemkine ou Que serais-je sans toi ou C’est beau la vie, parmi tant d’autres titres qu’on a rangés dans le tiroir du croire qu’il nous suffit de parler de l’auteur de La femme est l’avenir de l’homme pour entendre le ciel s’allumer d’étoiles magnifiques qui portent des noms comme Aragon, Isabelle Aubret, Brel, Ferré, Brassens et puis tant d’autres…À croire qu’il nous suffit de dire Jean Ferrat pour que la chanson française prenne soudain son envol vers ses rêves d’hier alors qu’elle brillait dans le firmament des hommes. Pour qu’on un sourire s’illumine de souvenirs dans le regard de l’ croire qu’il suffit de dire Jean Ferrat pour que le ciel de nos plus fières promesses s’illumine, comme une fête ancienne, afin de nous plonger dans la tendresse et les parfums des milliers de ces petites choses qui s’envolent aàchaque instant vers des éternités nouvelles, joyeuses comme des cris d’enfants…Je ne suis pas littératureJe ne suis pas photographieNi décoration ni peintureNi traité de philosophieJe ne suis pas ce qu’on murmureAux enfants de la bourgeoisieJe ne suis pas saine lectureNi sirupeuse poésieJe ne suis qu’un criNon je n’ai rien de littéraireJe ne suis pas morceaux choisisJe serais plutôt le contraireDe ce qu’on trouve en librairieJe ne suis pas guide ou bréviaireNi baratin ni théorieQu’on range entre deux dictionnairesOu sur une table de nuitJe ne suis qu’un criJe n’ai pas de fil à la patteJe ne viens pas d’une écurieNon je ne suis pas diplomateJe n’ai ni drapeau ni patrieJe ne suis pas rouge écarlateNi bleu ni blanc ni cramoisiJe suis d’abord un cri pirateDe ces cris-là qu’on interditJe ne suis qu’un criJe ne suis pas cri de plaisanceNi gueulante de comédieLe cri qu’on pousse en apparencePour épater la compagnieMoi si j’ai rompu le silenceC’est pour éviter l’asphyxieOui je suis un cri de défenseUn cri qu’on pousse à la folieJe ne suis qu’un criPardonnez si je vous dérangeJe voudrais être un autre bruitEtre le cri de la mésangeN’être qu’un simple gazouillisTomber comme un flocon de neigeEtre le doux bruit de la pluieMoi je suis un cri qu’on abrègeJe suis la détresse infinieJe ne suis qu’un cri_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 28 Mar - 947 A propos de Jean Ferrat27 Mars 2010 Par Fabien EscalonaPeut-on avoir 22 ans et être touché par la mort de Jean Ferrat ? Ben oui. Déjà, on a le droit d’aimer les vieilles musiques le culte de la nouveauté à tout prix est insupportable et tout aussi stupide que la triste antienne du c’était mieux avant ». Ensuite, au-delà des qualités musicales et d’interprétation de l’ami Ferrat, j’ai été touché par la disparition d’un chanteur à l’engagement progressiste entier, chargé de passion mais aussi de lucidité. Les chansons de Ferrat renseignent en effet sur les thèmes et les espérances qui ont marqué l’histoire de la gauche. Il y a tout d’abord ces chansons qui paraissent tristement obsolètes aujourd’hui, et qui montrent à quel point les rapports de force ont changé, au détriment de l’utopie. Je pense ici à J’imagine », dans laquelle Ferrat évoque avec lyrisme ce que serait un monde idéal, chantant à pleine voix la grande liberté, au poing la rose ». Je pense surtout à Si j’étais peintre ou maçon », titre entraînant dans lequel Ferrat explique que si les défenseurs du capitalisme n’ont que faire des jérémiades des classes populaires, ils ont tout à redouter d’un chanteur comme lui Mais je gagne des millions/ Et combats à ma façon/Votre bien-aimé système/Et votre teint devient blême/Quand je dis révolution/Moi qui gagne des millions/Vous avez peur d'une chanson/Peur de l'avenir/Vous manquez d'imagination/Jusqu'à en mourir ». De l’imagination, les promoteurs de l’économie-casino et du capitalisme financier en ont pourtant eu, et détiennent aujourd’hui un pouvoir qui peut les faire rire de cette mise en garde dérisoire Nous qui sommes des millions/Vous déclarons sans façon/Gardez bien votre système/Car il changera quand même/Que vous le vouliez ou non/Nous qui sommes des millions ». Mais Ferrat ne s’attaque pas qu’aux rapports de domination économiques. Le féminisme fait partie de son identité progressiste. A l’heure où certains au NPA croient pertinent de présenter aux élections régionales une candidate voilée, en la prétendant emblématique » des quartiers, il fait bon se souvenir que bien des hommes inspirés par l’idéal communiste se sont retrouvés dans ces vers de La femme est l’avenir de l’homme » Pour accoucher sans la souffrance/Pour le contrôle des naissances/Il a fallu des millénaires/Si nous sortons du moyen âge/Vos siècles d'infini servage/Pèsent encor lourd sur la terre ». Ferrat trace ici un trait d’union entre deux combats émancipateurs, celui qui se mène contre les exigences du capital et celui qui se mène contre les traditions patriarcales. Votre lutte à tous les niveaux/De la nôtre est indivisible », insiste-t-il, en fustigeant plus loin ceux qui s’inspirent de la religion pour écrire la loi. Ce côté joyeusement anticlérical se retrouve dans Une femme honnête » et Mis à part », qui tournent en dérision la rhétorique des hommes d’Église et des grenouilles de bénitier. Cette absence de crispation sur la question sociale atteste d’un esprit de gauche attaché à la liberté sous toutes ses formes, à rebours de ceux qui voudraient séparer la lutte contre la marchandisation et celle pour le libéralisme culturel. L’égalité sociale n’est pas un but en soi, elle se justifie parce qu’elle permet la liberté authentique. Or, c’est bien cette vigilance sur la liberté individuelle qui permettra à Ferrat de prendre ses distances avec les crimes commis par les régimes communistes. En cela, il est un vrai antitotalitaire », plus en tout cas que les BHL et compagnie, qui ont bazardé la préoccupation pour la justice sociale en même temps que le reste. La chanson Camarade », en réaction à la répression menée à Prague, a été évoquée dans la presse. Le bilan », surtout, est une attaque en règle contre George Marchais et le bilan positif qu’il disait lire dans l’œuvre de l’Union Soviétique Ah ils nous en ont fait approuver des massacres/Que certains continuent d'appeler des erreurs/Une erreur c'est facile comme un et deux font quatre/Pour barrer d'un seul trait des années de terreur/Ce socialisme était une caricature/Si les temps on changé des ombres sont restées/J'en garde au fond du cœur la sombre meurtrissure/Dans ma bouche à jamais le soif de vérité ». Nous sommes là au tournant des années 70-80, et le ton se fait moins bravache quant aux transformations sociales à accomplir. C’est avec modestie et méfiance envers les doctrines que le bonheur doit se construire pas à pas. Moins de souffrances », voilà en quelque sorte le minimum syndical auquel Ferrat appelle, Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel/Un avenir conduit par notre vigilance/Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel ». Le moteur de la lutte contre tout ce qui brime l’homme et sa dignité, c’est aussi l’amour. Et Ferrat, en reprenant Aragon, est un de ceux qui l’a le mieux chanté. Amour de la femme, amour de la nature aussi, il y aurait presque un peu de Camus chez notre chanteur, qui fonde son combat pour un monde plus juste sur la conviction que la joie est à saisir ici et maintenant, plutôt que dans l’au-delà ou dans un avenir indéterminé. Cette modestie, cette lucidité qui n’empêche pas l’attachement à l’idéal, se lisent aussi dans Épilogue ». C’est le dernier titre enregistré par Ferrat, sur un texte d’Aragon délesté de toute propagande. Tout le texte est à découvrir, en voici quelques extraits pour conclure Songez qu'on arrête jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rien/Et que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptable/Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d'épouvantables/Car il n'est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien/Et vienne un jour quand vous aurez sur vous le soleil insensé de la victoire/Rappelez-vous que nous avons aussi connu cela que d'autres sont montés/Arracher le drapeau de servitude à l'Acropole et qu'on les a jetés/Eux et leur gloire encore haletants dans la fosse commune de l'histoire... »._________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 28 Mar - 1018 La mer, lyrique, selon Ferrat En décembre 1965, dans l’excellent premier 30 cm de Jean Ferrat, exemplaire de sa diversité d’inspiration Potemkine, C’est si peu dire que je t’aime - d’après Aragon -, Les Belles Étrangères, Je ne chante pas pour passer le temps, La voix lactée C’est toujours la première fois, Le Sabre et le goupillon, On ne voit pas le temps passer…, figure une chanson dont Claude Delécluse a écrit le texte Raconte-moi la mer. Soudain, le temps suspend son cours pour une superbe invitation au voyage, au rêve, à l’envol maximum où Ferrat a su dessiner une mélodie lyrique à plusieurs étages, parfaitement servie par sa voix ample et chaleureuse au creux des vagues successives de cordes dirigées par Alain Goraguer. Dans un ensemble de titres aux contenus très pugnaces, elle apporte à l’album une respiration nécessaire, salutaire même. Un instant d’éternité. Ferrat chante Federico Garcia Lorca À juste titre, en matière de poésie, on associe toujours Aragon à Ferrat. Pourtant, il l’a dit et répété, le premier choc poétique lui vint de Federico Garcia Lorca quand il le découvrit, à l’adolescence. Plus tard, dans une maison d’édition, il rencontra un compositeur nommé Claude-Henri Vic, qui lui montra une mélodie d’esprit flamenco sur laquelle personne n’avait encore réussi à écrire un texte. Tout de suite, elle lui donna l’envie d’évoquer Lorca, entre humanisme viscéral et mémoire qui sous-tend la réflexion et l’implication politiques Voilà plus de vingt ans Camarades / Que la nuit règne sur Grenade » Jean était un petit garçon de cinq ans et demi, le 19 août 1936, lorsque Federico Garcia Lorca fut fusillé à Grenade par les autorités franquistes, au tout début de la guerre civile. C’était fin 1961, deux ans avant Nuit et Brouillard ; aujourd’hui, voix grave et prenante de l’artiste à la clé, cette chanson vibrante et dépouillée n’a pas pris une ride. paradoxe chanson selon Ferrat Jean Ferrat a toujours pris la chanson d’expres​sionc’était son terme très au sérieux. Bien entendu, elle revêt chez lui différentes formes, et à côté des grandes envolées poétiques, amoureuses, humanistes… il a écrit des pamphlets partisans », caustiques, ironiques… et des petites » chansons, tout aussi nécessaires, avec leur mélodie accrocheuse et leur intemporalité. Ainsi Excusez-moi 1967, où il reconnaît en préambule sa maladresse corporelle scénique souvent relevée alors dans la presse et souligne le paradoxe éternel de la chanson, si dérisoire et si essentielle Je rêve de chansons trempées / Tranchantes comme un fil d’épée / Et ne manie qu’un sabre en bois », tout en affirmant justement combien il y croit. Ça tombe bien, nous aussi. en JF Jean Ferrat est indiscutablement celui qui a fait le plus descendre la poésie d’Aragon dans la rue, parce qu’il a toujours cherché l’angle chanson, n’hésitant pas à trafiquer » à l’occasion telle ou telle strophe, isolant, intervertissant tel ou tel vers pour dessiner un refrain. Avec l’envie constante de tailler un diamant, la volonté viscérale de partager ce meilleur trop souvent réservé à une élite. Résultat, j’avais promis une chanson quotidienne, je ne résiste pas au plaisir d’en proposer deux aujourd’hui. Deux qui se répondent. D’abord, ce sublime Un jour un jour de 1967 ; le survol des crimes et des malheurs du monde y inciterait à baisser les bras Ah je désespérais de mes frères sauvages », mais le refrain d’utopie nécessaire, le carburant mental devenu signe de reconnaissance politique en fera une chanson centrale chez Ferrat qui précisera Elle est significative de ce que pense Aragon et de ce que je pense. » Berceuse à Jean Ferrat Depuis son décès, Jean Ferrat est partout à la une. Certes, des millions de gens sincères, bouleversés, ont lâché la bonde à leur émotion, comme aurait dit son ami Brassens, et c’est sa victoire éternelle ; mais ceux qu’il emmerdait » avec constance, ceux qui l’ont censuré, voire les faux-culs et autres charognards de tous poils, pointent par grappes sur le petit écran et au tiroir-caisse des média. Bref, aujourd’hui, tout le monde l’aime Les morts sont tous des braves types », chantait déjà le père Georges en 1961 dans Le Temps passé, par calcul ou par ignorance, beaucoup de choses erronées sont dites et on diffuse à peu près toujours les mêmes chansons. Chaque jour de cette semaine, vous en trouverez une à découvrir ou à retrouver sur ce blog. En voici trois aujourd’hui dont il a signé paroles et musiques, à commencer par cette Berceuse de 1964, à laquelle il était très attaché et un peu triste aussi qu’elle ne soit pas plus connue. Comme une suite à cette chanson qui ouvrait son quatrième album, celui de La Montagne et Que serais-je sans toi où, à voix douce et chaleureuse, il décrit la vie de misère de ces petits brésiliens, mais où il laisse quand même la porte entr’ouverte à des lendemains possibles, voici Ils volent volent volent, écrite huit ans plus tard, dans l’album dont le titre à succès est Une femme honnête. Enfin, comme on ne cesse de traiter Jean Ferrat de chanteur engagé », terme fourre-tout, commode, tendancieux, méprisant, qu’il n’appréciait guère, préférant très tôt dire qu’il faisait pas toujours, bien sûr des chansons partisanes » ou politiques », voici Pauvre Boris qui salue Boris Vian par le biais d’une lettre ouverte dans l’esprit du Déserteur posté quinze ans plus tôt. Ferrat ironise sur le fait que ces mêmes couplets pacifistes de Vian interdits à leur création deviennent soudain un succès dans la bouche d’un Richard Anthony, icône de la nouvelle vague » yé-yé. Et il précisera alors dans la presse Je suis contre les chanteurs engagés pour une certaine période, celle où “ça marche”… Si c’est ça, être engagé, je ne le suis pas. » Au lendemain du premier tour des élections régionales, où la droite a pris la claque » que l’on sait, Le Canard Enchaîné a salué à sa façon le créateur de La Montagne, en titrant Les électeurs rendent hommage à Jean Ferrat “Que la mandale est belle !” » CQTC. voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 4 Avr - 910 Citation Zoom s’arrache Jean FerratDepuis sa mort, le 13 mars dernier, les disques du chanteur se sont vendus à plus de 135 000 exemplaires. Et les demandes affluent pour rebaptiser des lieux du nom de l’ MAROLLE 07h00 L’artiste n’aimait pas parler chiffres. Pourtant les siens sont spectaculaires. Quinze jours après sa mort, Jean Ferrat a vendu plus de 135 000 CD selon les classements de l’institut GFK, seules références de l’industrie du disque que nous avons pu nous procurer. Rien que son triple best of caracole en tête des ventes de compilations avec 106 852 exemplaires écoulés en deux semaines, soit presque dix fois plus que la seconde, Vanessa Paradis. Multimédia Video Le dernier adieu en chansons En savoir plus Ses grands succès en vidéos Parallèlement, tous ses anciens albums se sont revendus. Ces jours-ci, il en classe 7 dans le top 10 des disques de plus de deux ans. Du jamais, vu depuis la disparition de Michael Jackson l’an passé. Plus étonnant encore, les jours qui ont suivi sa mort, les internautes, pourtant réputés assez jeunes, ont téléchargé légalement plusieurs milliers de fois ses plus célèbres chansons comme la Montagne » et Que serais-je sans toi ». Au total, Ferrat cumule plus de 16 300 achats sur le Web. Cela a toujours été comme ça avec lui. Sauf que l’on n’en parlait pas ! s’emporte Gérard Meys, son producteur. Cet automne, sa compilation a même devancé Michael Jackson. »Preuve supplémentaire de l’engouement le numéro spécial de Paris Match » a cartonné. Nous en avons vendu près de 850 000 exemplaires, notre meilleur score depuis le début de l’année, explique Régis Le Sommier, directeur adjoint de la rédaction. Tout a été écoulé en province où l’on aurait pu en vendre plus. » L’émotion suscite aussi toutes sortes d’envies. Des communes veulent baptiser des rues, des écoles des centres culturels du nom de Jean Ferrat. Certains veulent ériger des statues. C’est mal connaître l’artiste, qui refusait d’être statufié », rappelle Gérard Meys. Les petits malins qui rêvent d’en faire des tasses ou des tee-shirts en seront pour leurs frais. Tout comme les restaurateurs ardéchois qui ont demandé des nappes en papier avec le texte de la Montagne » et la tête de Ferrat en illustration. C’est non, assure le producteur. Sony Music, qui distribue les disques, voudrait des duos virtuels avec Isabelle Aubret. On est dans le business ! Et des artistes souhaitent le reprendre. J’aurais préféré qu’ils le fassent de son vivant. » Tout ce qui est envisagé pour l’heure, c’est de créer un lieu culturel dons son village d’Antraigues, qui mettrait en valeur ses passions peu connues, comme la musique classique ou la peinture », insiste Gérard Meys, à qui le chanteur a confié la protection de son oeuvre. Le Parisien Personnellement j'ai acheté son intégrale "Ferrat Aragon", des chansons, plus belles les unes que les autres, puisque ce sont des poèmes d'Aragon mis en chansons, et dont les compositions musicales sont toutes de Jean Ferrat et de Gerard Meys avec des réorchestration d'Alain Goraguer. Disques Temey, distribués par Sony Music. Et ensuite j'ai commandé sa dernière et complète intégraleson oeuvre complète de 11 Cd, qui pour l'instant n'est plus disponible et qui le sera certainement dans les semaines à venir... _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 5 Avr - 1448 Dimanche 4 avril 2010 7 04 /04 /2010 1501 peinture acrylique de jean-ferrat en hommage à JEAN FERRAT , une peinture tout en couleur qui exprime toute la poésie des ses chansons . Par alberti jean-sylvain voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 5 Avr - 1517 Jean FerratÀ BRASSENSParoles et Musique Jean Ferrat 1963 Est-ce un reflet de ta moustacheOu bien tes cris de "Mort aux vaches!"Qui les séduitDe tes grosses mains maladroitesQuand tu leur mets dessus la patteC'est du tout cuitLes filles de joie, les filles de peineLes Margotons et les GermainesRiches de toiComme dans les histoires anciennesDeviennent vierges et souverainesEntre tes doigtsEntre tes dents juste un brin d'herbeLa magie du mot et du verbePour tout décorMême quand tu parles de fessesEt qu'elles riment avec confesseOu pire encoreBardot peut aligner les siennesCette façon de montrer les tiennesNe me déplaît pasEt puisque les dames en raffolentOn ne peut pas dire qu'elles soient follesDeo gratiasToi dont tous les marchands honnêtesN'auraient pas de tes chansonnettesDonné deux sousVoilà que pour leur déconfitureElles resteront dans la natureBien après nousAlors qu'avec tes pâquerettesTendres à mon coeur, fraîches à ma têteJusqu'au trépasSi je ne suis qu'un mauvais drôleTu joues toujours pour moi le rôleDe l'Auvergnat_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une élégance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" Valery. "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie." Jacques Prèvert. Contenu sponsoriséSujet Re JEAN FERRAT JEAN FERRAT Page 3 sur 8Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 Sujets similaires» Jean MEDELGI chante FERRAT, et bien d'autres grands.. Surprenant !» Isabelle Aubret interprète les chansons de son ami son "tonton" Mr Jean Ferrat » Jean-Jacques BOURDIN SUR RMC ET BFM TV» Jean-Pierre Chabrol, écrivain.....» PARODIES Prends le pouvoir sur moi Jean-Luc Melenchon ! Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLes Discutailleurs fans de musique... DISCUSSIONS SUR NOS ARTISTES PREFERES. LES ARTISTES FRANCOPHONES La Chanson Française à Texte, Poètique, Engagée...Sauter vers
ParoleMusique. Accords De Guitare. Musique Classique. Paix. Partition Jean Ferrat Les jeunes imbéciles REMISES: Marchands -30% . Les jeunes imbéciles. Guillaume Apollinaire Poeme. Jean Ferrat - Si je mourais là-bas Cours De Lecture. Chiens. Jean Ferrat, C'est toujours la première fois. Les Enfoires. Histoire De La Musique. Perdu. Aimer. Cartes De Baseball.

Paroles de la chanson Toujours La Première Fois par Isabelle Aubret Enfin enfin je te retrouve Toi qui n'avais jamais été Qu'absente comme jeune louve Ou l'eau dormante au fond des douves S'échappant au soleil d'été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois Absente comme souveraine Qu'on voit entre deux haies passer O toi si proche et si lointaine Dès que l'amour file sa laine Entre nos doigts désaccordés Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois La faim de toi qui me dévore Me fait plier genoux et bras Je n'aurais pas assez d'amphore Ni de mots encore et encore Pour y mettre son terme bas Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois La soif de toi par quoi je tremble Ma lèvre à jamais desséchée Mon amour qu'est-ce qu'il t'en semble Est-ce de vivre ou non ensemble Qui pourra m'en désaltérer Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois L'amour de toi par quoi j'existe N'a pas d'autre réalité Je ne suis qu'un nom de ta liste Un pas que le vent sur la piste Efface avant d'avoir été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras C'est toujours la première fois

Tupeux m’ouvrir cent fois les bras, c’est toujours la première fois. Paroles de C’est toujours la première fois 1965 Une citation de Jean Ferrat A Lire Aussi L’essentiel, nous ne savons Chapitre II : L’antichambre de m. De trévill Qui donne la leçon doit l’exemple Avec de l’esprit Connaître les femmes sans La Tunisie
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JeanFERRAT nous a laissé une discographique magnifique et pour aider à défendre la diffusion de ses chansons, l'association FRIENDSHIP FIRST dont il appréciait l'activisme pour la chanson d'auteurs, a décidé d'offrir jusqu'au 31 mars 2015, une photo inédite de Jean FERRAT (Série Limitée) aux visiteurs qui souhaitront passer commande sur l'un

Paroles de la chanson Elsa par Léo Ferre Paroles de Louis ARAGON Musique de Léo FERRE © LES NOUVELLES EDITIONS MERIDIAN - 1961 Paroles de la chanson Elsa par Léo Ferre Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant Elsa mon amour ma jeunesse O forte et douce comme un vin Pareille au soleil des fenêtres Tu me rends la caresse d'être Tu me rends la soif et la faim De vivre encore et de connaître Notre histoire jusqu'à la fin C'est miracle que d'être ensemble Que la lumière sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme à son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble Pour la première fois ta bouche Pour la première fois ta voix D'une aile à la cime des bois L'arbre frémit jusqu'à la souche C'est toujours la première fois Quand ta robe en passant me touche Ma vie en vérité commence Le jour où je t'ai rencontrée Toi dont les bras ont su barrer Sa route atroce à ma démence Et qui m'a montré la contrée Que la bonté seule ensemence Tu vins au coeur du désarroi Pour chasser les mauvaises fièvres Et j'ai flambé comme un genièvre A la Noël entre tes doigts Je suis né vraiment de ta lèvre Ma vie est à partir de toi Les plus grands succès de Léo Ferre

JeanFerrat ; Paroles de la chanson C'est toujours la première fois (1965). 13-feb-2016 - "Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois." Jean Ferrat ; Paroles de la chanson C'est toujours la première fois (1965). Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas Citation de Jean Ferrat Trouvez la citation idéale de Jean Ferrat parmi 27 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot. Page 1 sur un total de 2 pages. <12345Liste de citations - Jean Ferrat - Toutes ses citationsLe poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume. Face aux autres générations, Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui annonce la floraison D'autres amours en son royaume. Remets à l'endroit la chanson Et déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme !. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume. Face à notre génération, Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme. La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Et dans les abattoirs. Où l'on traîne les boeufs. La mort ne vaut guère mieux. Qu'aux arènes le soir. Les belles étrangères - Jean Ferrat Nous parlons le même langage Et le même chant nous lie Une cage est une cage En France comme au Chili. chanson Complainte de Pablo Neruda - Jean Ferrat Sans que je puisse m´en défaire - Le temps met ses jambes à mon cou - Le temps qui part en marche arrière - Me fait sauter sur ses genoux - Mes parents l´été les vacances - Mes frères et sœurs faisant les fous - J´ai dans la bouche l´innocence - Des confitures du mois d´août -. Nul ne guérit de son enfance - Jean Ferrat Nul ne guérit de son enfance. Nul ne guérit de son enfance - Jean Ferrat Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, C'est toujours la première fois. Paroles chanson C'est toujours la première fois - Jean Ferrat Aimer à perdre la raison Aimer à n’en savoir que dire A n’avoir que toi d’horizon Et ne connaître de saisons Que par la couleur du partir Aimer à perdre la raison - Jean Ferrat Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez en regardant au loin, en regardant dehors Votre chair était tendre à leurs chiens policiers Nuit et Brouillard - Jean Ferrat Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume Face à notre génération Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme Entre l'ancien et le nouveau Votre lutte à tous les niveaux De la nôtre est indivisible Dans les hommes qui font les lois Si les uns chantent par ma voix D'autres décrètent par la bible Le poète a toujours raison Qui détruit l'ancienne oraison L'image d'Eve et de la pomme Face aux vieilles malédictions Je déclare avec Aragon La femme est l'avenir de l'homme La femme est l'avenir de l'homme - Jean Ferrat Dans ce monde de misère le bonheur est vite enterré. Paroles de la chanson Alleluia - Jean Ferrat Pouvoir encore regarder Pouvoir encore écouter Et surtout pouvoir chanter Que c'est beau, c'est beau la vie. Paroles de la chanson C'est beau la vie - Jean Ferrat J'ouvre les yeux et je te vois J'ouvre les yeux et je te crois J'ouvre les yeux et c'est pour toi Que je veux vivre, mon amour. Paroles Chanson paroles de la chanson Pour toi. - Jean Ferrat C'est si peu dire que je t'aime. Paroles Chanson C'est si peu dire que je t'aime. - Jean Ferrat Comme une étoffe déchirée On vit ensemble séparés Dans mes bras je te tiens absente Et la blessure de durer Faut-il si profond qu'on la sente Quand le ciel nous est mesuré C'est si peu dire que je t'aime. Paroles Chanson C'est si peu dire que je t'aime. - Jean Ferrat Quand on prend tout d'un coeur léger Il paraît qu'on vit sans danger Mais j'ai voulu croire au bonheur Et j'ai pris tant de chos's à coeur Que mon coeur a battu trop vite. Parole chanson le coeur fragile - Jean Ferrat Ils ont déjà mis leur costume et leurs plus beaux souliers cirés Quand selon les us et coutumes, les cloches se mettent à sonner Chacun procède à sa manière pour faire son vin ou ses enfants Mais c'est une toute autre affaire de réussir un enterrement. Paroles de la chanson Alleluia - Jean Ferrat Je meurs d'une petite fièvre, avec un prénom sur mes lèvres Paroles Chanson Je meurs - Jean Ferrat Moi je ris doucement comme on rit aux enterrements, En me disant qu'au fond mourir, c'est ne plus s'arrêter de rire. Paroles Chanson Je meurs - Jean Ferrat Page 1 sur un total de 2 pages. <12345 - Albert Jacquard - Vladimir Jankélévitch - Jean Jaurès - Jean-Paul II - Carl Gustav JungLes naissances et les décès de personnages célèbresIls sont nés ce jour Jean Ferrat - Découvrez notre sélection des meilleures citations et proverbes de Jean Ferrat Alain Abbé Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus César Coco Chanel Paulo Coelho Céline Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac Dalaï-Lama Frédéric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu Napoléon Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon Prévert Saint-Exupéry Sénèque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne LaVoix lactée (S.G.D.G.) Jean Ferrat: Jean Ferrat: 3 min 02 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Potemkine: C'est toujours la première fois: Jean Ferrat: Jean Ferrat: 2 min 53 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Potemkine: Le Sabre et le Goupillon: Jean Ferrat: Jean Ferrat: 2 min 42 s: décembre 1965: 33 tours Barclay 80291 Jean, J’aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J’aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu’à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j’étais à Entraigues il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c’est sacré ! Philippe Torreton Hamlet en 2011 au Château de Grignan Pardon te t’emmerder, mais l’heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que Le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d’idées, je ne sais pas si tu vois tout de là-haut, ou si tu n’as que les titres d’une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l’heure est grave !Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-là craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s’abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s’immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l’on traque comme d’autres en d’autres temps que tu as chantés, celle qu’on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n’est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leur corps témoignent encore du labeur, celle de ces réfugiés dans leur propre pays qui vivent dehors et à qui l’on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l’essentiel...Jean, rechante quelque chose je t’en prie, toi, qui en voulais à d’Ormesson de déclarer, déjà dans Le Figaro, qu’un air de liberté flottait sur Saïgon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas ? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s’est vendu à la Première dame de France. Écris-nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tous ceux qui le soutiennent !Jean, l’Huma ne se vend plus aux bouches de métro, c’est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l’info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l’aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l’Élysée pour avoir l’honneur de poser des questions préparées au Président, tu leur aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...Jean, l’argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autres du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l’on ose donner des leçons de civilisation au monde...Jean, l’Allemagne n’est plus qu’à un euro de l’heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l’haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".Jean, la montagne saigne, son or blanc dégouline en torrents de boue, l’homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n’est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire. Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l’industrie agroalimentaire. On lui dit de couper, il coupe ; on lui dit de tuer son cheptel, il le tue ; on lui dit de s’endetter, il s’endette ; on lui dit de pulvériser, il pulvérise ; on lui dit de voter à droite, il vote à droite... Finies les jacqueries !Jean, la Commune n’en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises" ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l’École laïque, on lui préfère le curé, on cherche l’excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...Jean, je te quitte, pardon de t’avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j’aime cette France, je l’aime ruisselante de rage et de fatigue, j’aime sa voix rauque de trop de luttes, je l’aime intransigeante, exigeante, je l’aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d’elle même pour le plus pauvre qu’elle, quand elle s’appelle en 54 par temps d’hiver, ou en 40 à l’approche de l’été. Je l’aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu’à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...Jean, je voudrais tellement t’annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...Je t’embrasse. Philippe Il y a un copain chanteur du Président de la République qui reprend du service dans la grande entreprise de racolage en tout genre et qui chante à ta manière une chanson en ton honneur. N’écoute pas, c’est à gerber.
ParolesBicentenaire Paroles C'est beau la vie Paroles C'est si peu dire que je t'aime Paroles C'est toujours la première fois Paroles Camarade Paroles Ce qu'on est bien mon amour Paroles Chagall Paroles Chambres d'un moment Paroles Chanson pour toi Paroles Chante l'amour Paroles Chanter Paroles Complainte de Pablo Neruda Paroles Comprendre

Comme une étoffe déchiréeOn vit ensemble séparésDans mes bras je te tiens absenteEt la blessure de durerFaut-il si profond qu'on la sente Quand le ciel nous est mesuréC'est si peu dire que je t'aimeCette existence est un adieuEt tous les deux nous n'avons d'yeuxQue pour la lumière qui baisseChausser des bottes de sept lieuxEn se disant que rien ne presseVoilà ce que c'est qu'être vieuxC'est si peu dire que je t'aimeC'est comme si jamais, jamaisJe n'avais dit que je t'aimaisSi je craignais que me surprenneLa nuit sur ma gorge qui metSes doigts gantés de souveraineQuand plus jamais ce n'est le maiC'est si peu dire que je t'aimeLorsque les choses plus ne sontQu'un souvenir de leur frissonUn écho de musique morteDemeure la douleur du sonQui plus s'éteint plus devient forteC'est peu, des mots pour la chansonC'est si peu dire que je t'aimeEt je n'aurai dit que je t'aime

TopJean Ferrat (1999) complément d'information. C'est à Hambourg (1998) C'est beau la vie. - paroles, Michelle Senlis et Claude Delécluse. - [6] (1993) complément d'information. Les amants d'un jour. - paroles, Claude Delécluse & Michelle Senlis. - [15] (1991) complément d'information. C'est à Hambourg. - paroles, Claude Delécluse & Michelle Senlis. -
Cliquez sur les images pour les agrandir. à vendre dans Musique & Instruments Le vinyle 33 tours de Jean Ferrat, Potemkine et C'est toujours la première fois. Une édition collector RARE, et difficile à pochette présente la table alphabétique répertoriant tous les disques et les chansons de Jean Ferrat, et toutes les paroles des chansons figurant dans cet s'agit du volume 5, il date de 1965. Face A Potemkine. C'est si peu dire que je t'aime. Les belles étrangères. Je ne chante pas pour passer le temps. La voix lactée Face B C'est toujours la première fois. Le sabre et le goupillon. Raconte moi la mer. A l'été de la Saint-Martin. On ne voit pas le temps passé. Etat Pochette / disques VG+ très bon état. Volume N°5. Réédition 1980. Label Disques Temey 2400401. Informations supplémentaires Vous aimez cette annonce ? Partagez-la ! Référence produit M127Il y a 2 photos disponibles pour cette de confiance attribué est Très de particulier

ÉcouterAjouter 23 C'est Toujours La Première Fois Ferrat, Volume 3: 1965-1966, Potemkine / Maria 2:47 Écouter Ajouter 24 Federico García Lorca Ma môme 0:00 Écouter Ajouter 25 La Fête Aux Copains 10 Grandes Chansons de Jean Ferrat 2:27 Écouter Ajouter 26 Un Jour, Un Jour Ferrat chante Aragon 4:50

LA FRANCE EN CHANSONS 22/41 - Bien avant la mode écolo, cette chanson mélancolique et populaire dénonçait l'exode rural et encensait le retour à la faut s'imaginer la France en 1964 nouvellement urbaine et en effervescence. Cette année-là, le magazine Mademoiselle Age tendre, Juliette Binoche, Lenny Kravitz et la Ford Mustang naissaient. Le secrétaire général du PC Maurice Thorez mourait, le général de Gaulle régnait, Andy Warhol sortait son diptyque de Marilyn, une HLM en construction s'effondrait à Paris, et Jean Ferrat s'installait à la campagne, après avoir écrit La Antraigues-sur-Volane exactement, dans le Sud ardéchois, celui des châtaigneraies à flanc de volcans éteints, des cieux bleu outremer à midi, des étés brûlants et des hivers neigeux. Non pas que Jean Tenenbaum eût du sang vivarois dans les veines - ses parents juifs émigrés de Russie s'étaient d'abord installés dans une belle villa de Vaucresson, puis dans un appartement aménagé dans l'hôtel de Langlée à Versailles. Le vent violent de l'Histoire» emporta son père Mnacha, avant même la rafle du Vél' d'Hiv' de juillet 1942. Il mourut à ­Auschwitz. Et de jeune poète rimbaldien, le beau gosse devint préparateur chimiste, se coupant les ailes pour aider sa mère. Il quitta les années 1950 comme on s'échappe d'un peu à peu happé par sa vocation première, il fit une incursion aux Trois Baudets, finit par se percher sur la branche convoitée le cabaret La Colombe qui pondit Pierre Perret et Anne Sylvestre. À La Colombe se produisait Christine Sèvres, qui chantait Carco sur des musiques de Cosma. Elle lui présenta Gérard Meys, son futur mentor. Bientôt, le Ferrat Circus» Gérard, Christine et Jean fit des étincelles. À Ivry-sur-Seine, la vie devenait douce…En 1962, Ferrat fait» l'Olympia, pour la première et dernière fois. Sa chanson Federico Garcia Lorca reçoit une ­avalanche de prix. Suivent Paris Gavroche, Deux ­Enfants au soleil, le douloureux et autobiographique Nuit et Brouillard, à contre-courant des fou et sageJean Ferrat, en 1991. Crédits photo PIERRE VERDY/AFPMais c'est au cours d'une visite à la maison de la culture de Bourges que la vie du jeune sympathisant communiste prend un virage à 180°. Il y rencontre Gabriel Monnet, autre compagnon, et Jean Saussac, peintre et décorateur prolifique, basé en Ardèche. Lequel le convainc de venir découvrir son village Antraigues… Coup de foudre. L'essayer c'est l'adopter. La boucle est sur cette terre sans concession, avant d'y acheter une vieille ferme, que le Parisien grattouille sa guitare, à la recherche d'une mélodie à la fois simple et éloquente. Une mélopée haute, qui mérite la flûte et le hautbois, sans basse, s'échappe de ses doigts. La Montagne est née. L'artiste y jette son nouvel amour cévenol, les frissons que ce pays bel et brut lui inspire, et la flanque de considérations à faire voir rouge les camarades ! Pensez donc brocarder l'habitat à loyer modéré, la volaille - fût-elle aux hormones, la poule au pot, c'est toujours la poule au pot -, le Formica, dénominateur commun des amis prolétaires, et même… les fonctionnaires !Ferrat n'en a cure. Il n'a jamais été encarté, il est libre, fou et sage. Car c'est une véritable étude sociologique de son époque qu'il s'est sorti des tripes. En deux ou trois heures, pas plus. Après j'ai fignolé», dira-t-il plus tard, lui qui écrivait toujours lentement. En mots précis, il chante l'exode rural, les vieux», le respect de la belle ouvrage, du courage, de la tranquille endurance, les vignes qui donnent le vin aigrelet, le minimalisme paysan qui n'était pas la Belleret, biographe inégalé de Ferrat, estime pourtant le refrain faiblard», avec son vol d'hirondelles relevant un peu de l'académisme d'almanach». Mais les dernières hirondelles ont marqué leur temps. Dans les années 1960, leur départ indiquait vraiment la fin de l'été. Elles ont maintenant disparu, remplacées par les importe. La Montagne fut la première profession de foi écologique, au sens noble du terme. Elle dénonçait l'urbanisation et la perte des valeurs terriennes. Le douloureux constat que les villages se meurent dans l'indifférence générale. José Bové ­l'ingénieur n'avait pas encore découvert le Larzac. Les citadins qui accoururent sur les hauts plateaux pour garder les moutons l'espace d'une saison ­peuvent se rhabiller. Jean Ferrat, dans sa chanson mythique, avait prédit tout ça. Il avait les voyances d' moment, il avait pensé offrir ce joyau à Christine, rentrée avant lui à Paris. Des commentaires sur cette île unique dans son œuvre - entre morceaux engagés et poésie d'Aragon - il y en eut beaucoup; ou il n'y en eut pas. C'est la vénération populaire, les millions de disques vendus, qui en parlent le mieux. Robert Belleret rapporte une remarque amusée du chanteur, un an après la sortie du disque Quand je suis revenu à Antraigues, un paysan m'a dit “Tiens, ce matin j'ai entendu notre chanson à la radio”».Ensuite, curieusement, il n'en parle plus, tout à ses nouveaux combats. La Montagne se contentait de vivre sa vie, au sommet de la pile de 45-tours, puis de 33, puis de CD, tandis que les nouveaux bobos devenaient écolos. Cette chanson fut la grand-mère de la conscience verte, l'amour de la terre et la réflexion en plus. La poésie se moque bien des modes et des partis.Jean Ferrat», par Robert Belleret, éditions de l'Archipel, 2011.» Les précédents épisodes
Cest à ce même à Michel Drucker que Jean Ferrat fera l'honneur venir présenter ce live en 2003, sortant à nouveau de sa défiance envers la télévision pour participer à l'émission Vivement Dimanche. A l'automne 2009, la sortie d'une compilation Best of place le chanteur en tête des ventes, preuve que le public ne l'a guère oublié
Enfin enfin je te retrouveToi qui n'avais jamais étéQu'absente comme jeune louveOu l'eau dormante au fond des douvesS'échappant au soleil d'étéTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisAbsente comme souveraineQu'on voit entre deux haies passerO toi si proche et si lointaineDès que l'amour file sa laineEntre nos doigts désaccordésTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa faim de toi qui me dévoreMe fait plier genoux et brasJe n'aurais pas assez d'amphoreNi de mots encore et encorePour y mettre son terme basTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa soif de toi par quoi je trembleMa lèvre à jamais desséchéeMon amour qu'est-ce qu'il t'en sembleEst-ce de vivre ou non ensembleQui pourra m'en désaltérerTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisL'amour de toi par quoi j'existeN'a pas d'autre réalitéJe ne suis qu'un nom de ta listeUn pas que le vent sur la pisteEfface avant d'avoir étéTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you don’t understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum Parolesde chansons C'est Toujours La Première Fois Jean Ferrat. Enfin enfin je te retrouve Toi qui n'avais jamais été Qu'absente comme jeune louve Ou l'eau dormante au fond des douves Enfin enfin je te retrouve Toi qui n'avais jamais été Qu'absente comme jeune louve Ou l'eau dormante au fond des douves Paroles Enfin enfin je te retrouve, toi qui n'avais jamais été Qu'absente comme jeune louve ou l'eau dormante au fond des douves S'échappant au soleil d'été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois Absente comme souveraine qu'on voit entre deux haies passer O toi si proche et si lointaine, dès que l'amour file sa laine Entre nos doigts désaccordés Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois La faim de toi qui me dévore me fait plier genoux et bras Je n'aurais pas assez d'amphore, ni de mots encore et encore Pour y mettre son terme bas Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois La soif de toi par quoi je tremble, ma lèvre à jamais desséchée Mon amour qu'est-ce qu'il t'en semble, est-ce de vivre ou non ensemble Qui pourra m'en désaltérer Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois L'amour de toi par quoi j'existe n'a pas d'autre réalité Je ne suis qu'un nom de ta liste, un pas que le vent sur la piste Efface avant d'avoir été Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la première fois.
Tupeux me repousser, je suis là. Tu peux te fondre dans d'autres bras, d'autres lèvres, je suis là. Je ne m'attache pas, je ne suis pas obsédée part toi, je suis liée à toi quoi qu'il advienne. Ni le temps ni l'espace n'ont d'importance, face à ce lien qui nous unit. Je suis et je reste là, quoi que tu puisses faire pour t'en défaire.
Enfin enfin je te retrouveToi qui n'avais jamais étéQu'absente comme jeune louveOu l'eau dormante au fond des douvesS'échappant au soleil d'été Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisAbsente comme souveraineQu'on voit entre deux haies passerO toi si proche et si lointaineDès que l'amour file sa laineEntre nos doigts désaccordés[Refrain]Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa faim de toi qui me dévoreMe fait plier genoux et brasJe n'aurais pas assez d'amphoreNi de mots encore et encorePour y mettre son terme bas[Refrain]Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisLa soif de toi par quoi je trembleMa lèvre à jamais desséchéeMon amour qu'est-ce qu'il t'en sembleEst-ce de vivre ou non ensembleQui pourra m'en désaltérer[Refrain]Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisL'amour de toi par quoi j'existeN'a pas d'autre réalitéJe ne suis qu'un nom de ta listeUn pas que le vent sur la pisteEfface avant d'avoir été[Refrain]Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première fois
enfinenfin je te retrouve toi qui n’avais jamais été qu’absente comme jeune louve ou l’eau dormante au fond des douves s’échappant au soleil d’été
Il a suffi qu’il meure pour que les médias qui l’ignoraient depuis longtemps, le ressuscitent. La disparition de Jean Ferrat, samedi 13 mars, est à la une des antennes et des journaux qui ne cessent de lui tresser les couronnes d’usage avant de bientôt l’oublier. Or, les chansons de Jean Ferrat ne sont pas de celles qu’on oublie. Chaque fois qu’on les écoute c’est toujours la première fois » un texte, une mélodie, une voix et une interprétation inimitables en font un moment d’enchantement. Intimement associées aux instants particuliers d’une vie, elles ont le don de les faire revivre comme la madeleine de Proust trempée dans la tasse de thé. Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ? » Ainsi reste-t-on attaché à la chanson du film de René Allio, La vieille dame indigne » 1965 elle figurait sur le disque 33 tours qu’on a reçu en cadeau d’une classe de seconde, la première année o๠l’on enseignait, en 1966. On avait étudié la nouvelle de Brecht, La vieille dame indigne » elle raconte le scandale suscité par cette mère qui, après la mort de son mari, perd la tête au point de s’ouvrir à la vie comme jamais elle n’avait pu le faire jusqu’ici, en compagnie d’une jeune serveuse de bar. Faut-il pleurer, faut-il en rire ? » demandait Jean Ferrat devant ces femmes dont toute la vie se résume / En millions de pas dérisoires / Prise comme marteau et enclume / Entre une table et une armoire » ? Je n’ai pas le coeur à le dire / On ne voit pas le temps passer, » se contentait-il de répondre. Ferrat était venu dans l’année chanter au cinéma les Variétés », à Angers, avec Anne Sylvestre en première partie. Je ne chante pas pour passer le temps » C’est à la même époque qu’on avait rencontré par hasard Léo Ferré après un récital et qu’on avait parlé avec lui toute une nuit. On se souvient qu’il maugréait contre Ferrat, non pour leur quasi homonymie mais contre la chanson que Ferrat venait d’écrire Je ne chante pas pour passer le temps ». Léo Ferré l’avait prise comme une gifle, car il venait, lui, de publier Je chante pour passer le temps / Petit qui me reste de vivre / Comme on dessine sur le givre / Comme on se fait le coeur content / à€ lancer cailloux sur étang / Je chante pour passer le temps. » C’était un poème d’Aragon. Ferré comme Ferrat puisaient ensemble dans Le roman inachevé » du poète et c’était à qui allait habiller ses vers ciselés des plus ravissantes mélodies. Qui serait assez insensé pour les départager ? Les oeuvres de l’esprit n’ont pas de prix, on finit par l’oublier avec tous ces concours à la noix, palme, césar et oscar imbéciles qui ne servent que d’argument d’autorité pour les vendre à de plus imbéciles encore. Féderico Garcia Lorca » et Un jour, un jour » C’est aussi une chanson de Ferrat qu’on a aux lèvres quand, pour la première fois, au détour d’un virage en venant de Guadix, apparaissent bruns et massifs les remparts de l’Alhambra et de l’Alcazaba de Grenade sur fond de sommets enneigés de la Sierra Nevada et ciel d’azur. Cela faisait une bonne dizaine d’années qu’on entendait les guitares jouer leur sérénades / Dont les voix se brisent au matin. / Non jamais, je n’atteindrai Grenade / Bien que j’en sache le chemin. » Cet hymne à Federico Garcia Lorca assassiné par la Guardia Civil de Franco n’a cessé d’accompagner les promenades qu’on a faites, deux ans après la mort de Franco, dans les jardins du Generalife et de l’Alhambra, ou dans le lacis de ruelles de l’Albaicin, le quartier de maison blanches en face de la forteresse qu’on contemplait de la terrasse de Saint Nicolas. On se prenait à y mêler une autre chanson Un jour, un jour » qui évoque aussi Grenade et Lorca qui s’est tu / Emplissant tout à coup l’univers de silence / Contre les violents tourne la violence / Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue, » s’écrie Ferrat, avant de promettre dans son refrain qu’ un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange / Un jour de palme, de feuillages au front / Un jour d’épaules nues / O๠les gens s’aimeront. / Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche. » Nuit et brouillard » On partageait alors cet optimisme la sauvagerie humaine, du moins le croyait-on, n’était pas inéluctable pourvu qu’on sà»t en percevoir les racines pour les extirper. Nuit et brouillard » rappelait sur un rythme saccadé de train sautant de rails en rails le génocide nazi dont Ferrat vivait dans sa chair les séquelles puisque son père en est mort alors qu’il était encore enfant. L’époque paraissait vouloir l’oublier un vent de frivolité soufflait alors sur une certaine chanson française les Yéyés régnaient et les ondes baignaient dans un pastiche de sous-culture américaine. Ferrat était prêt, disait-il, à twister les mots s’il fallait les twister / Pour qu’un jour les enfants sachent qui étaient ceux que les Nazis avaient assassinés ». Potemkine » Potemkine », du nom du cuirassé dont les marins se révoltent en 1905 pour être contraints de manger de la nourriture avariée quand les officiers se gobergent, célèbre sans doute sur des roulements de tambours guerriers le rêve d’une société alternative. Mais on ne pouvait s’empêcher en l’écoutant de penser aussi à d’autres marins, ceux de Cronstadt qui, en mars 1921, se sont dressés contre le nouveau pouvoir soviétique les bolcheviques ont écrasé leur révolte dans le sang. Une révolution présentée comme une nouvelle aube de l’humanité pouvait donc dès son commencement laisser craindre le pire par ses méthodes. J’entends, j’entends » Jean Ferrat n’était pas naïf. Il met très tôt en musique le poème d’Aragon J’entends, j’entends ». C’est un cri de désespoir devant l’indifférence de ceux à qui ses mots s’adressent. Il se sent si semblable à eux pourtant, leur enfer », dit-il, est le sien. Mais tous ces hommes et femmes, pierres tendres tôt usées » qui voudraient au ciel bleu croire / Comme l’alouette au miroir », n’entendent rien Tout se perd et rien ne vous touche, se plaint-il. Ni mes paroles ni mes mains / Et vous passez votre chemin / Sans savoir ce que dit ma bouche » Avoir été peut-être utile devient un rêve modeste et fou / Il aurait mieux valu le taire, finit-il par convenir. / Vous me mettrez avec en terre / Comme une étoile au fond d’un trou. » Jean Ferrat ne se fait pas trop d’illusion il a les yeux ouverts non seulement sur la violence des hommes mais sur l’indifférence qu’on peut rencontrer y compris chez ceux qui la subissent, quand on veut la combattre. Ma môme » et Que serais-je sans toi ? » Que reste-t-il alors pour tenir et survivre ? L’amour qu’un homme et une femme peuvent se porter l’un à l’autre et qui les soulève au-dessus d’eux-mêmes. Ils y puisent la force de leur résistance. Ferrat n’a cessé de solliciter les poètes connus ou inconnus qui l’entourent pour mettre leurs chants d’amour en musique. Même dans la grisaille d’une vie ouvrière de banlieue, chante-t-il dans Ma môme », il peut y avoir du soleil qui s’attarde » quand deux amants, retirés dans leur mansarde à Saint-Ouen, se disent toutes le choses qui leur viennent / C’est beau comme du Verlaine / On dirait », avant de faire l’amour en secret ». Mais c’est encore à Aragon qu’il emprunte les plus beaux poèmes pour les revêtir de mélodies aussi somptueuses qu’on ne se lasse pas d’entendre C’est si peu dire que je t’aime », C’est toujours la première fois », Aimer à perdre la raison / à€ ne savoir que dire / à€ n’avoir que toi d’horizon ». Il faut avouer qu’Aragon est une mine de poêmes d’amour. Ferré a pris Elsa » à qui il suffit de paraître en rattachant ses cheveux » pour qu’à ce geste touchant son amant renaisse et reconnaisse un monde habité par le chant ». Ferrat, lui, s’est emparé de Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ? » Une femme peut-elle entendre d’un amant paroles d’amour plus sublimes ? L’union de deux êtres reste, envers et contre tout et tous, la seule promesse du bonheur accessible Ailleurs que dans les rêves / Ailleurs que dans les nues ». Qui n’a pas entendu à la vue de l’être aimé qu’il retrouve après une absence, crier en soi comme une vigie après des jours d’errance sur le désert des mers Terre, terre, voici / Ces rades inconnues. » ? C’est fou, on ne s’en était pas rendu compte à ce point, comme les chansons de Jean Ferrat ont pu non seulement accompagner toute une vie, mais en ont imprégné des instants précieux sans le savoir. Il faut qu’il disparaisse pour s’en apercevoir. Pierre-Yves Chereul auteur du livre L’heure des infos » aux éditions Golias Articles similaires
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