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37PiĂšces Militaire Figurines Set, Jouets Soldats ArmĂ©e Ensemble de Jeu Militaire pour Garçons, Figurines Militaires Daction ArmĂ©e en Plastique Jeu de Combat Jouets Soldat pour Enfants : Amazon.fr: Jeux et JouetsEn Ukraine, des wagons rĂ©frigĂ©rĂ©s sont remplis de soldats russes morts au combat. Mais quelle est la raison? Et que dit le droit international de la guerre?Cet article est Ă©galement disponible en allemand. Vers l'articleDes wagons de train remplis de sacs mortuaires blancs empilĂ©s. Ceux-ci sont remplis de corps de soldats russes morts au combat pendant la guerre d'Ukraine. Ces wagons ne se situent pas en Russie, mais en Ukraine. Personne ne sait pour combien de temps des soldats morts Ă la guerre? Et quels sont les normes, les droits et les obligations des belligĂ©rants en ce qui concerne les soldats morts? Tour d' article traite des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es lors de la guerre en Ukraine. Le texte contient des images et des vidĂ©os montrant des housses mortuaires et des corps morts. Les visages ne sont pas identifiables. Chez certaines personnes, ces images peuvent dĂ©clencher des rĂ©actions nĂ©gatives, des flashbacks ou des traumatismes. Merci de faire attention si c'est votre faut cliquer dĂ©libĂ©rĂ©ment sur toutes les centaines de corps» dans les trainsDes Ukrainiens vĂȘtus de combinaisons de protection hissent des sacs mortuaires dans des wagons rĂ©frigĂ©rĂ©s. A l'intĂ©rieur se trouvent des soldats russes tombĂ©s dans la rĂ©gion de Kiev. C'est ce que montrent des reportages de la chaĂźne d'information Al-Jazeera et des vidĂ©os de l'agence de presse a sign of the price Vladimir Putin may be paying for his invasion of Ukraine, servicemen near Kyiv have been loading hundreds of bodies of Russian soldiers into refrigerated rail cars to send them to their families Reuters Reuters May 14, 2022Des soldats prĂšs de Kiev ont chargĂ© des centaines de corps de soldats russes dans des wagons rĂ©frigĂ©rĂ©s pour les envoyer Ă leurs y voit notamment l'insigne d'un parachutiste russe de haut rang ainsi que les bijoux qu'il aurait pillĂ©s en Ukraine. Son corps sans vie reposerait dans l'un des nombreux sacs mortuaires chef de la coopĂ©ration civilo-militaire de l'Ukraine, Volodymyr Lyamsin, explique Ă Al-JazeeraNous garderons les corps aussi longtemps qu'il le faudra. Si la Russie refuse de reprendre les morts, nous les enterrerons Ă nos frais.»Plusieurs trains de ce genre seraient stationnĂ©s dans diffĂ©rentes rĂ©gions d'Ukraine. Pour conserver les corps des soldats russes, prĂ©cise Lyamsin Ă les sacs mortuaires blancs empilĂ©s dans les trains ukrainiens, il y aurait plusieurs centaines de corps, poursuit Lyamsin. Mais il n'existe pas de chiffres prĂ©cis sur le nombre de soldats russes qui ont perdu la vie en Ukraine L'Ukraine parle de 30 000 morts russes, la Russie Ă©voque 1300 morts dans ses propres existe-t-il des rĂšgles internationalement reconnues sur la maniĂšre dont l'Ukraine et la Russie doivent traiter ces corps?Ce que dit le droit internationalL'ensemble des rĂšgles rĂ©gissant la guerre est consignĂ© dans les quatre Conventions de GenĂšve de 1949. Elles reprĂ©sentent le cĆur du droit international humanitaire. Depuis, elles ont Ă©tĂ© rĂ©visĂ©es Ă plusieurs reprises et complĂ©tĂ©es par des protocoles additionnels. Les Conventions de GenĂšve rĂšglent la maniĂšre dont les personnes non impliquĂ©es ou inaptes au combat doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©es en cas de guerre. Le traitement des soldats morts est Ă©galement mentionnĂ© Ă plusieurs reprises dans le droit conventions de GenĂšve sont contraignantes pour tous les Etats qui les signent. Sâensuivent les protocoles additionnels respectifs. Le comitĂ© international de la Croix-Rouge CICR fait office d'organe de et la Russie ont toutes deux ratifiĂ© cette convention dans leur lĂ©gislation. La Russie a toutefois Ă©mis des traitement des mortsEn principe, le droit international stipule que les parties au conflit doivent prendre toutes les mesures possibles pour rechercher et rĂ©cupĂ©rer les morts. Câest ce quâa expliquĂ© Erika Oman Chappuis du CICR Ă watson. Cela implique qu'elles doivent traiter avec soin les ennemis tombĂ©s au droit international ne prĂ©voit pas l'ensevelissement Ă la hĂąte dans des fosses communes. Les enterrements doivent ĂȘtre effectuĂ©s individuellement si les circonstances le permettent, comme le stipule la premiĂšre Convention de GenĂšve. L'incinĂ©ration n'est envisagĂ©e qu'en cas d'urgence absolue, par exemple pour des raisons impĂ©rieuses d'hygiĂšne».La PremiĂšre Convention de GenĂšve, chapitre II, article 17, indique Ă©galement que les belligĂ©rants doivent mettre en place un service officiel des sĂ©pultures. Ce service est responsable de l'identification des corps. Il doit aussi tenir une liste avec des informations prĂ©cises sur l'emplacement des tombes et les personnes qui y sont CICR soutient l'Ukraine dans cette tĂąche pendant la guerre en cours. Il collecte des informations sur les civils et les militaires capturĂ©s ou tuĂ©s, comme le dit Chappuis. Cela se fait depuis le Central Tracing Agency Bureau for the International Armed Conflict in Ukraine» CTA. Ces informations sont ensuite transmises Ă toutes les parties du peut ainsi Ă©viter que des personnes disparaissent sans explications. On peut informer les familles en leur donnant des informations sur le sort et le lieu oĂč se trouvent leurs proches, spĂ©cifie plus, selon le troisiĂšme traitĂ© de GenĂšve, le CICR a une fonction d'inspection» dans l'enregistrement des prisonniers de guerre, souligne Chappuis. GrĂące Ă un questionnaire, il peut localiser, identifier et surveiller le statut des prisonniers de guerre. Ainsi, les prisonniers de guerre peuvent ĂȘtre protĂ©gĂ©s contre les disparitions forcĂ©es, les mauvais traitements ou les exĂ©cutions sommaires, poursuit transport des dĂ©pouillesLes combattants sont tenus d'Ă©changer des informations sur les morts dĂšs que les circonstances le permettent. Il s'agit de garantir Ă toutes les parties dâobtenir des informations sur leurs morts ainsi que sur les tombes de guerre. Cela permet aussi dâĂ©ventuelles exhumations et rapatriements des corps. En tant que mĂ©diateur neutre, le CICR soutient les belligĂ©rants dans ce processus, confirme Chappuis Ă Lyamsin a dĂ©clarĂ© Ă Reuters Ă propos des soldats morts dans des sacs mortuaires blancs empilĂ©s dans des wagons rĂ©frigĂ©rĂ©s ukrainiensLes parties au conflit doivent restituer les corps des soldats d'un autre pays aprĂšs la fin de la phase active du conflit. Câest ce que quâĂ©nonce les normes du droit international humanitaire.»Ce soldat russe mort a pu ĂȘtre identifiĂ©. Il est maintenant stockĂ© dans un wagon rĂ©frigĂ©rĂ© jusqu'Ă ce que la Russie ou sa famille s'occupe de sa dĂ©pouille. Kharkiv, 14 mai keystoneMais l'Ukraine est-elle vraiment obligĂ©e de restituer les Russes tombĂ©s au combat? Et la Russie doit-elle Ă©galement accepter les corps? Chappuis clarifieL'obligation des combattants est de s'efforcer loyalement Ă restituer les corps et les effets personnels aux familles», explique-t-il. Cela vaut Ă©galement pour toutes les parties au conflit. La famille ou la partie au conflit Ă laquelle appartenait le dĂ©funt peut faire une demande de restitution».Martin SchĂŒepp, directeur rĂ©gional du CICR pour l'Eurasie, a dĂ©clarĂ© dans le contexte du conflit au Haut-Karabakh Le rapatriement des dĂ©pouilles des personnes tuĂ©es au combat est important pour que les morts puissent ĂȘtre pleurĂ©s dignement par leurs proches». De plus, selon Chappuis, le droit des familles Ă la dĂ©pouille de leurs proches est juridiquement rĂ©glĂ© par les normes internationales en matiĂšre de droits de l'homme. Elle ajouteEn tant que CICR, nous travaillons avec les diverses parties au conflit pour nous assurer que l'Ă©quipement et le matĂ©riel nĂ©cessaires Ă de tels efforts soient disponibles. Nous fournissons des conseils techniques pour que tout cela puisse ĂȘtre mis en Ćuvre.»On ne sait pas encore ce qu'il adviendra des soldats russes morts dans les trains rĂ©frigĂ©rĂ©s ukrainiens. Mais le droit international prĂ©voit que leurs familles puissent un jour les pleurer en coupure de courant toutes les six heures. C'est ce que vit actuellement le Kosovo, premier pays d'Europe Ă connaĂźtre une forme de fait plus d'une dĂ©cennie que le Kosovo a du mal Ă fournir de l'Ă©lectricitĂ© Ă ses citoyens. Mais une Ă©tape est franchie depuis ce mois-ci, dans le contexte de la guerre en Ukraine et des pĂ©nuries qu'elle engendre ou renforce. Un reportage de l'agence amĂ©ricaine Bloomberg fait Ă©tat des coupures de courant ayant lieu en ce moment mĂȘme dans ce coin d'Europe
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HistoireLe siĂšge de Toulon. 19 au 27 aout 1944. "Un combat de peaux rouges". C'est la remarque que fit de Lattre dans son livre de souvenir enIl a 12 ans et une bonne petite bouille d'ange. Sur les murs de sa chambre, Ă Lviv, Oleksa, un passionnĂ© de foot, avait accrochĂ© ses trĂ©sors des maillots signĂ©s par des footballeurs cĂ©lĂšbres - celui de l'international ukrainien Marlos est le clou de sa collection - et des gants de gardien. En juillet, Oleksa repĂšre l'appel de Kristina sur une plateforme de collecte de dons. La jeune femme veut offrir Ă l'armĂ©e un drone d'observation, dont les soldats ukrainiens ont tant besoin pour ajuster leurs tirs. Le gamin n'hĂ©site pas il vend sa collection aux enchĂšres. GrĂące Ă lui, 3000 euros sont rĂ©cupĂ©rĂ©s et Kristina a pu remettre le drone, achetĂ© en Estonie, Ă Volodymyr Rashchuk, un chef de bataillon, avant qu'il ne reparte sur le front. Soldats, ministres et agriculteurs unis dans un mĂȘme but"Que veux-tu faire plus tard ?" Il y a encore quelques mois, Oleksa aurait sans doute, comme tous les enfants du monde, rĂ©pondu "footballeur". Aujourd'hui, il veut juste avoir droit Ă un avenir. Et pouvoir vivre libre dans son pays. Ce rĂȘve, c'est, aussi, celui de notre courageux soldat, Volodymyr, un colosse de 35 ans qui a mis entre parenthĂšses sa carriĂšre d'acteur pour prendre les armes dĂšs le premier jour de la guerre. Ou de Kristina, qui tremble tous les jours pour ses parents, restĂ©s sous les bombardements russes dans la rĂ©gion de Donetsk elle l'a quittĂ©e en 2014 pour se rĂ©fugier Ă Kiev. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Des centres de rĂ©fugiĂ©s de Lviv, dans l'ouest, aux rues dĂ©vastĂ©es de Kharkiv, des champs fertiles de la rĂ©gion de Tchernihiv, au nord, aux cafĂ©s qui rouvrent leurs portes Ă Boutcha, la ville martyre que l'on parle avec un agriculteur, un soldat, un chef d'entreprise, un ministre, un informaticien, un bĂ©nĂ©vole d'une association humanitaire, un citoyen ordinaire ou le prĂ©sident Volodymyr Zelensky lui-mĂȘme, partout se ressent cette mĂȘme Ă©nergie, cette ferveur existentielle. Pour tous, un seul but dĂ©fendre leur pays contre l'agresseur russe qui a dĂ©crĂ©tĂ©, en bafouant tous les droits humains, que 44 millions d'Ukrainiens, pourtant indĂ©pendants depuis trente et un ans, n'Ă©taient pas souverains dans leur propre pays. Le 24 fĂ©vrier, alors que les premiers chars russes s'approchaient de la capitale, tout un peuple s'est levĂ©. A Soumy ou Ă Tchernihiv, des civils qui, quelques heures plus tĂŽt, Ă©taient encore boulanger ou avocat, s'enrĂŽlent dans la dĂ©fense territoriale pour prendre les armes. Dans la capitale, on creuse des tranchĂ©es, au milieu des tours et des parterres de fleurs. Les initiatives se multiplient. Chacun y met du sien. Mykhailo Fedorov, le jeune ministre du NumĂ©rique, lĂšve une armĂ©e de 250 000 geeks chargĂ©s de cibler des sites stratĂ©giques russes et de protĂ©ger le pays contre les cyberattaques. Dans une brasserie de Lviv, des bĂ©nĂ©voles transforment 2000 bouteilles de biĂšre en cocktails Molotov. Dans les Ă©glises, les mairies ou les bibliothĂšques, des femmes tissent des filets de camouflages et accueillent les millions de civils qui fuient les combats. A la campagne, des agriculteurs montent sur leurs tracteurs pour rĂ©cupĂ©rer des chars russes abandonnĂ©s par manque d'essence. La rĂ©volution de MaĂŻdan, naissance de la rĂ©sistance D'oĂč vient cette incroyable capacitĂ© de mobilisation ? Pour y rĂ©pondre, il faut revenir Ă la fin 2013, avec la rĂ©volution de MaĂŻdan contre le pouvoir prorusse de Viktor Ianoukovitch. Alors Ă©tudiant aux Etats-Unis, Yurko Didula rentre prĂ©cipitamment en Ukraine pour participer au mouvement. "On a trĂšs vite compris que Ianoukovitch n'Ă©tait qu'un instrument entre les mains de Moscou pour contrĂŽler l'Ukraine", explique le jeune homme, qui crĂ©e Ă l'Ă©poque une association humanitaire pour aider Ă reconstruire des maisons dĂ©truites Ă l'est. "En novembre 2013, nous pensions que la sociĂ©tĂ© ukrainienne Ă©tait devenue amorphe, que sa force avait disparu, comme si le fleuve Dniepr Ă©tait soudainement devenu souterrain, se souvient le philosophe Constantin Sigov, professeur Ă l'acadĂ©mie Mohyla, Ă Kiev. Une semaine plus tard, un million de personnes se retrouvaient dans le froid glacĂ©, tel un fleuve de solidaritĂ©, pour dĂ©fendre ce qu'Emmanuel Levinas appelle notre 'entre nous', c'est-Ă -dire notre humanitĂ©." Et l'intellectuel de poursuivre "Un tel phĂ©nomĂšne est invisible pour un dictateur, qui est incapable de prendre en compte la volontĂ© des gens libres. Pour lui, c'est forcĂ©ment l'Ă©tranger qui instrumentalise le peuple, et c'est bien lĂ son point faible... Pourtant, c'est bien la dĂ©fense de cet espace qui est la clef, aujourd'hui, de notre rĂ©sistance." MalgrĂ© les craintes initiales, cet "entre nous" n'a pas succombĂ© Ă la guerre. Au contraire, il en est sorti renforcĂ©, chacun s'en Ă©tant senti dĂ©positaire. Dans une station de mĂ©tro de Kiev, le 8 mars 2022, la population se protĂšge des bombardements russes sur la capitale ukrainienne. DIMITAR DILKOFF / STF / AFPLa prise de conscience militaire dans la population remonte aussi Ă environ huit ans, avec les agressions contre le territoire ukrainien. "AprĂšs l'annexion de la CrimĂ©e, puis le dĂ©but des combats dans le Donbass en 2014, il Ă©tait Ă©vident que nous entrions dans une autre phase de rĂ©sistance Ă la Russie", poursuit Yurko Didula. "En 2014-2015, le gouvernement Ă©tait en quasi-faillite et l'armĂ©e en dĂ©liquescence, rappelle Anna Colin-Lebedev, sociologue spĂ©cialiste des sociĂ©tĂ©s post-soviĂ©tiques. Beaucoup d'Ukrainiens ont alors rĂ©alisĂ© que l'Etat ne pourrait pas les protĂ©ger. Ils ont constituĂ© des bataillons volontaires." Et lancĂ© toutes sortes d'actions de soutien. Aujourd'hui, ces rĂ©seaux sont rĂ©activĂ©s. Créée en 2014, la fondation de Vitaliy Deynega, un informaticien de Kiev, rĂ©colte Ă l'Ă©poque plus d'un million d'euros pour Ă©quiper les soldats envoyĂ©s dans le Donbass. Depuis le 24 fĂ©vrier, elle a changĂ© de dimension les 110 millions collectĂ©s ont permis d'acheter 22 000 gilets pare-balles, 4400 camĂ©ras de vision thermique... A l'Ă©chelle du pays, l'Ă©lan de solidaritĂ© est spectaculaire 45% des Ukrainiens apportent une aide financiĂšre Ă l'armĂ©e, plus d'un tiers sont bĂ©nĂ©voles ou fournissent un soutien matĂ©riel, selon un sondage rĂ©alisĂ© en avril par l'institut Rating. "Pour les Ukrainiens, c'est tout simplement la question de leur existence qui est en jeu, insiste Anna Colin-Lebedev. A cet Ă©gard, ceux qui interprĂštent cette guerre comme un conflit territorial se trompent ; s'asseoir autour d'une table pour nĂ©gocier un cessez-le-feu n'arrĂȘtera pas cette guerre, car ce n'est pas sa nature. La politique de la Russie est trĂšs claire elle veut empĂȘcher les ukrainophones d'exister." Partout dans le pays, les gens en ont une conscience aiguĂ«. "Cette guerre, ce n'est pas un combat pour l'indĂ©pendance, mais pour la survie !", s'exclame Hlib Stryjko, depuis son lit d'hĂŽpital, Ă Kiev. HabillĂ© d'une vychyvanka, une chemise traditionnelle ukrainienne, cet activiste de 24 ans s'est engagĂ© dans l'armĂ©e en janvier 2021. Issu de la gĂ©nĂ©ration MaĂŻdan, il n'a connu que l'Ukraine indĂ©pendante. Au dĂ©but de la guerre, il est affectĂ© Ă Marioupol. "On a tenu la forteresse pour que les autres aient plus de temps pour Ă©tablir de nouvelles lignes de dĂ©fense, et j'aurais donnĂ© ma vie pour ça", assure-t-il. Pendant un mois, avec ses frĂšres d'armes, il dĂ©fendra la ville portuaire du Donbass sous une pluie de missiles, de roquettes et d'obus. Il tient en se rĂ©citant les vers - interdits sous l'Ăšre soviĂ©tique - d'un dissident ukrainien, qui mourra au goulag en 1985. "Endure, endure, la souffrance te polit ... / Personne ne te sauvera de l'infortune / Personne ne te dĂ©viera de ton propre chemin / Tiens-toi donc dessus jusqu'Ă la fin." Le 10 avril, Hlib est gravement blessĂ© aux hanches, puis fait prisonnier. Il est gardĂ© en captivitĂ© dix-sept jours Ă Donetsk puis en Russie, presque sans nourriture ni traitements, avant d'ĂȘtre Ă©changĂ©. "Endure, endure, la souffrance te polit / Personne ne te sauvera de l'infortune / Personne ne te dĂ©viera de ton propre chemin / Tiens-toi donc dessus jusqu'Ă la fin." PoĂšme ukrainien Enfiler un treillis s'est imposĂ© comme une Ă©vidence pour des hommes qui, pourtant, ne s'Ă©taient jamais battus. Juge Ă Lviv, Stanislav Lozytsky, 41 ans, s'est engagĂ© dans l'armĂ©e dĂ©but mars. "En temps de paix, je sers mon pays en officiant au tribunal. Quand la guerre a commencĂ©, j'ai mis ma famille Ă l'abri en Pologne pour l'aider diffĂ©remment", tĂ©moigne ce pĂšre de deux jeunes enfants. Mais il garde un souvenir amer de son expĂ©rience militaire. "Dans la caserne oĂč nous avons Ă©tĂ© stationnĂ©s pendant deux semaines avant de partir au front, on ne nous a pas donnĂ© de formation digne de ce nom", regrette-t-il. Mal prĂ©parĂ©, il est immĂ©diatement plongĂ© dans l'enfer de l'est, Ă Popasna. AprĂšs des tirs de canon, il est enseveli sous les dĂ©bris avec ses compagnons de caserne, tous blessĂ©s ou morts. Il finit par ĂȘtre Ă©vacuĂ© par un vĂ©hicule qui Ă©vite de justesse des tirs de roquettes. Victime d'une commotion cĂ©rĂ©brale et le genou abĂźmĂ©, il compte repartir au combat quand il sera rĂ©tabli. MalgrĂ© son regard lucide sur l'armĂ©e, sa volontĂ© de "dĂ©gager les Russes des territoires ukrainiens" et de "contre-attaquer" reste intacte. A Dobropillya, une ville du Donbass dĂ©vastĂ©e par les combats, le 15 juin MESSINIS / AFPRĂ©sister, c'est l'affaire de tous, mĂȘme de ceux qui ne prendront pas les armes. PĂątissiĂšre dans la ville, devenue tristement cĂ©lĂšbre, de Boutcha, Natalia a choisi de rouvrir le plus tĂŽt possible son salon, dĂ©vastĂ© par les Russes. "Lorsque nous sommes revenus aprĂšs leur dĂ©part, en avril, nous n'avions pas du tout l'idĂ©e de relancer rapidement l'activitĂ©, glisse-t-elle. Il fallait tout remettre en l'Ă©tat et il n'y avait pas grand monde. Mais plusieurs habitants nous ont demandĂ© s'ils pouvaient avoir un cafĂ©..." Elle se remet alors derriĂšre les fourneaux. "Ce n'Ă©tait pas une dĂ©cision dictĂ©e par le business, mais par l'aspect humain. Les gens veulent parler, partager leur histoire, certains racontent comment ils ont quittĂ© la ville, d'autres oĂč ils se sont cachĂ©s pendant l'occupation... Pour eux, c'est prĂ©cieux de pouvoir s'asseoir Ă une table, de dĂ©guster un gĂąteau le symbole d'un retour Ă une vie normale." L'impossibilitĂ© de vivre "comme avant"Taras Maselko, le directeur de la communication du groupe Fest!, qui possĂšde une chaĂźne de restaurants, s'est, lui aussi, dĂ©pensĂ© sept jours sur sept, pendant des mois, pour soutenir son pays. AssociĂ©e Ă une ONG, l'entreprise a mis ses cuisines Ă disposition pour concocter des repas aux rĂ©fugiĂ©s de la rĂ©gion de Lviv jusqu'Ă 30 000 par jour et distribuer des packs de ration aux soldats. Elle met aussi Ă contribution ses clients pour livrer du matĂ©riel Ă l'armĂ©e. Son rĂȘve acheter... un avion de chasse d'ancienne gĂ©nĂ©ration ! Fantaisiste ? Pas tant que ça 400 000 dollars ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© levĂ©s. Alors que l'effervescence du printemps, avec ces vagues de rĂ©fugiĂ©s Ă secourir, est un peu retombĂ©e, il devient de plus en plus difficile pour Taras de "vivre comme avant", de s'asseoir pour boire une biĂšre, alors que tant de ses amis tombent sous les balles. "Pourtant, tous ceux qui sont sur le front me disent la mĂȘme chose "Nous, on fait notre part, mais on a besoin que vous fassiez aussi la vĂŽtre, Ă l'arriĂšre. Continuez Ă vivre parce qu'en soutenant l'Ă©conomie, vous nous soutenez. GrĂące Ă vous, nous pourrons retrouver une vie normale quand nous rentrerons de la guerre"." Ils ont raison faire tourner l'Ă©conomie, c'est, aussi, rĂ©sister. "Nous n'avons pas d'autre choix que de faire tenir le business, car nous devons soutenir les agriculteurs et donner du travail Ă nos employĂ©s, qui ont besoin d'un salaire pour vivre, confirme Oleksiy Kulik, patron d'Agrosem, une sociĂ©tĂ© de vente de matĂ©riel agricole et de logistique. En restant debout, nous aidons aussi le gouvernement Ă Ă©quiper notre armĂ©e." Mais sa motivation est bien plus profonde. "Nous sommes sur notre terre, nous devons nous battre pour elle. Nous sommes nĂ©s ici, nous travaillons ici, nos entreprises, nos familles sont ici. Je pourrais vivre n'importe oĂč, en Allemagne - oĂč j'ai Ă©tudiĂ© - en France, aux Etats-Unis... Mais je ne veux pas quitter mon pays. Nous croyons Ă la victoire parce que nous n'avons pas d'autre choix..." D'autres entrepreneurs mettent carrĂ©ment leur entreprise au service de l'armĂ©e. A Kiev, Veronika Kobzistaja, une rousse menue de 28 ans, a "mis sur pause" son agence de communication pour se lancer dans la fabrication de chaussures pour les soldats. Le nom de sa sociĂ©tĂ©, Enei, Ă©voque le premier ouvrage Ă©crit en langue populaire ukrainienne, par Ivan Kotliarevsky, en 1798 une parodie de l'EnĂ©ide remplaçant les hĂ©ros troyens par des Cosaques. Andrii Levytskyi, le fondateur de Wooduck, un fabricant de meubles, a livrĂ© des "hĂ©rissons de fer" Ă l'armĂ©e afin de bloquer les routes. A prĂ©sent, il coopĂšre avec une association humanitaire pour livrer des cartons alimentaires dans l'est de l'Ukraine il met Ă disposition ses entrepĂŽts, Ă Lviv, et se charge de toute la logistique. Mais gare Ă l'arrivĂ©e de l'hiver. Beaucoup de systĂšmes de chauffage ont Ă©tĂ© bombardĂ©s et ne pourront pas ĂȘtre rĂ©parĂ©s Ă temps. Au vu de l'ampleur des destructions, la question de l'hĂ©bergement va aussi se poser. "Beaucoup de dĂ©placĂ©s dorment dans les Ă©coles, mais elles rouvriront le 1er septembre..." MĂȘme pour les russophones, l'unitĂ© ukrainienne ne se discute pasDans les communautĂ©s russophones aussi, cet esprit de rĂ©sistance se diffuse. Jusqu'alors, beaucoup d'habitants voyaient Moscou d'un bon oeil - un sentiment alimentĂ© par les nombreux liens familiaux, sociaux, Ă©conomiques et culturels. Mais ça, c'Ă©tait avant le 24 fĂ©vrier... Les bombes sur Kharkiv, Odessa et d'autres villes russophones par le "grand frĂšre russe" ont provoquĂ© un choc. Et une dĂ©chirure irrĂ©mĂ©diable. Inna peut en tĂ©moigner. ElevĂ©e en Russie dans la rĂ©gion de Briansk, elle a rencontrĂ© son mari ukrainien pendant ses Ă©tudes. A la chute de l'URSS, le couple s'installe dans la rĂ©gion de Louhansk, Ă Starobilsk. En 2014, la ville manque de tomber aux mains des Russes, mais Inna reste impassible. "Pour moi, c'Ă©tait une question de politique, ce n'Ă©tait pas un conflit entre les peuples, dit-elle. C'est seulement aujourd'hui que je comprends que la Russie est un Etat totalitaire qui veut dĂ©truire l'Ukraine." Le 24 fĂ©vrier, les bombes rasent un quartier de sa ville. Le 2 mars, elle participe Ă une manifestation pour bloquer les chars russes. Bien que terrifiĂ©e, Inna harangue les jeunes soldats venus "libĂ©rer son pays" et filme des habitants, drapeaux bleu et jaune sur les Ă©paules, entonnant l'hymne ukrainien face aux tanks flanquĂ©s d'un Z. Elle implore dans leur langue les soldats russes de rentrer chez eux. Aujourd'hui, Inna vit Ă Dnipro et prend des cours d'ukrainien. "Comment, aprĂšs Boutcha et Marioupol, parler de rĂ©conciliation ?", interroge-t-elle. Cette dĂ©termination Ă vivre en ukrainiens se dessine dans les peintures, les poĂšmes ou les chansons. Mais aussi, de plus en plus, sur les corps. A Kiev, depuis le dĂ©but de la guerre, les tatoueurs ne dĂ©semplissent pas. Il y a d'abord eu les militaires, qui veulent graver sur leur peau leur engagement avant de partir au combat. Puis, Ă partir d'avril, les civils les ont imitĂ©s. "On a Ă©tĂ© surpris par l'engouement, dĂšs le premier jour, la salle Ă©tait pleine", s'enthousiasme Yehor Navishcho, 22 ans, cheveux blond platine et lunettes colorĂ©es, qui organise chaque semaine des sĂ©ances de tatouage dont les revenus sont reversĂ©s Ă l'armĂ©e. Ce samedi, dans un immense bĂątiment soviĂ©tique, Ă quelques pas de la place MaĂŻdan, une trentaine de jeunes se prĂ©sentent, dont Ioulia, 18 ans, les cheveux rasĂ©s. Cette Ă©tudiante est venue immortaliser sur sa nuque l'emblĂšme du bataillon Azov deux Ă©clairs, bĂȘte noire de la Russie, oĂč son oncle combat. Si, un jour, des soldats russes l'arrĂȘtent et dĂ©couvrent son tatouage, elle risque gros. Quand on lui demande si elle y a pensĂ©, Ioulia rĂ©pond, laconique "Au moins je mourrai libre. Rien n'est plus important pour moi." Cet article est issu de notre numĂ©ro spĂ©cial "Nous, les Ukrainiens", en kiosques le 24 aoĂ»t, en partenariat avec BFMTV. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
Le31 juillet 2017 au Mali, la vie du caporal-chef Manuel Cabrita bascule. Il est griĂšvement blessĂ© lorsque son vĂ©hicule blindĂ© saute sur un IED (engin explosif improvisĂ©). Il en rĂ©chappe, mais perd un bras et une jambe. Dans lâouvrage « Je reste un soldat », Ă©crit avec Alexis Bataille1, il revient sur son parcours de reconstruction physique et psychique.
Un soldat russe patrouille dans ce qui reste du théùtre de Marioupol Ukraine, le 12 avril 2022 Les ressortissants des rĂ©gions Ă majoritĂ© musulmane et des rĂ©gions les plus pauvres du pays ce sont souvent les mĂȘmes sont surreprĂ©sentĂ©s au sein de l'armĂ©e russe qui combat en 2008, la Russie a lancĂ© la grande rĂ©forme de ses forces armĂ©es. Au-delĂ de la modernisation des matĂ©riels et de l'armement, il s'agissait d'optimiser les effectifs et de professionnaliser les effectifs ont Ă©tĂ© fixĂ©s Ă environ 1 million d'hommes. Dans les faits, les militaires professionnels, soldats comme officiers, dont le nombre total s'Ă©lĂšve Ă plus de personnes, sont toujours appuyĂ©s par quelques conscrits. Environ hommes de 18 Ă 27 ans sont appelĂ©s sous les drapeaux Ă chacun des deux appels annuels, la durĂ©e du service militaire obligatoire Ă©tant actuellement de douze le contexte de la guerre lancĂ©e par le rĂ©gime de Vladimir Poutine contre l'Ukraine le 24 fĂ©vrier dernier, il est important de revenir sur la composition de l'armĂ©e russe, notamment du point de vue ethnique et social, car ces aspects Ă©chappent souvent Ă la considĂ©ration des observateurs. Ils sont pourtant rĂ©vĂ©lateurs de la structure mĂȘme de la sociĂ©tĂ© russe d'aujourd' institution globalement respectĂ©eAux cĂŽtĂ©s de la prĂ©sidence et des diffĂ©rents services de sĂ©curitĂ©, l'armĂ©e est traditionnellement l'une des institutions sociales les plus respectĂ©es en Russie. Aujourd'hui, une majoritĂ© de Russes font confiance Ă leurs forces armĂ©es, et estiment que celles-ci sont largement capables de protĂ©ger le pays en cas de conflit militaire. Cette opinion Ă©tait partagĂ©e par 60% des sondĂ©s en janvier 2014, soit avant le dĂ©but du conflit russo-ukrainien et l'engagement militaire de la Russie en Syrie; le ratio serait passĂ© Ă 89% aujourd' l'image de l'Union soviĂ©tique, l'ArmĂ©e rouge fut, elle aussi, mai 2021, 61% des Russes, selon les chiffres du Centre Levada, institut de sondage indĂ©pendant, approuvaient l'affirmation selon laquelle tout vrai homme» devrait faire son service militaire. 24% 42% parmi les 18-24 ans considĂ©raient que celui-ci constituait un devoir qu'il faut rendre Ă l'Ătat», mĂȘme s'il peut contredire les projets individuels. Seulement 12% des sondĂ©s disaient alors que le service militaire Ă©tait inutile et dangereux» et devait ainsi ĂȘtre Ă©vitĂ© Ă tout prix». Ces chiffres ne constituent cependant qu'une façade qui cache des rĂ©alitĂ©s sociales armĂ©e historiquement multinationaleLa formule officielle, qui veut que la Russie se soit constituĂ©e comme un Ătat pluriethnique et multiconfessionnel», s'applique Ă©galement aux affaires rĂ©giments culturellement non russes existaient au sein des armĂ©es impĂ©riales et, tout au long du XIXe siĂšcle, faisaient partie de la garde personnelle du tsar. Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, la Division indigĂšne de cavalerie caucasienne, dite Division sauvage», Ă©tait presque entiĂšrement composĂ©e de volontaires issus des peuples musulmans de l'Empire l'image de l'Union soviĂ©tique, l'ArmĂ©e rouge fut, elle aussi, multinationale. La Seconde Guerre mondiale concerna d'ailleurs l'ensemble des populations d'URSS. Ătant donnĂ© que les forces armĂ©es reposaient sur la conscription, les autoritĂ©s soviĂ©tiques prenaient le facteur ethnique» trĂšs au sĂ©rieux, qu'il s'agisse de la rĂ©partition des conscrits selon la rĂ©gion de stationnement, de la limitation par division du nombre de soldats reprĂ©sentant des nationalitĂ©s considĂ©rĂ©es comme agressives» les peuples caucasiens notamment, ou encore du recours Ă des soldats comme traducteurs militaires comme les Tadjiks pendant l'invasion soviĂ©tique en Afghanistan.DĂšs 1979, le rĂ©gime soviĂ©tique a mĂȘme sollicitĂ© deux dĂ©tachements des forces spĂ©ciales connus sous le nom de bataillons musulmans» en Afghanistan. Bien que ces pratiques soient Ă l'Ă©vidence moins appliquĂ©es dans la Russie d'aujourd'hui, la composante pluriethnique est toujours caractĂ©ristique de ses forces surreprĂ©sentation des minoritĂ©s dans l'armĂ©e russeLa guerre actuelle en Ukraine permet d'en mesurer l'ampleur, en dĂ©pit de l'indisponibilitĂ© des donnĂ©es officielles semaine aprĂšs le lancement de ce que Moscou appelle une opĂ©ration militaire spĂ©ciale», les journalistes de l'antenne russe de Radio Free Europe/Radio Liberty ont par exemple analysĂ© le contenu de plusieurs chaĂźnes Telegram ayant publiĂ© des informations sur des soldats russes morts ou capturĂ©s en Ukraine. Les rĂ©sultats de l'analyse ont rĂ©vĂ©lĂ© que 30% environ des patronymes s'apparentaient Ă ceux que portent des personnes issues des minoritĂ©s non russes», dont une grande majoritĂ© de culture musulmane. Il y aurait donc, parmi les soldats, une surreprĂ©sentation des minoritĂ©s, qui constituent prĂšs de 20% de la population gĂ©nĂ©rale de la ne peut ignorer la prĂ©sence importante, voire la surreprĂ©sentation, des personnes d'origine ethnique ou culturelle non russe» dans les forces armĂ©es constat similaire est dressĂ© par le chercheur indĂ©pendant Kamil Galeev, qui a pu accĂ©der Ă une liste des soldats blessĂ©s envoyĂ©s dans un hĂŽpital de la rĂ©gion russe de Rostov-sur-le-Don, situĂ©e Ă la frontiĂšre avec l'Ukraine rĂ©gions de Donetsk et de Louhansk. Or, ces donnĂ©es restent incomplĂštes et ne permettent pas d'affirmer avec certitude, comme le fait Galeev, que l'armĂ©e russe devient celle des minoritĂ©s». Les pertes humaines de l'armĂ©e russe confirmĂ©es par les sources officielles Ă la date du 5 avril 2022 personnes, montrent en effet que les soldats et officiels morts en Ukraine provenaient de l'ensemble des rĂ©gions de part, l'envoi des militaires d'origine non slave» pour faire la guerre en Ukraine pourrait relever d'un choix stratĂ©gique des autoritĂ©s russes, compte tenu des liens familiaux existant entre de nombreux Russes ethniques et Ukrainiens. Nous savons aussi que l'Ătat russe fixe annuellement des quotas pour Ă©viter qu'il y ait trop de conscrits issus des rĂ©gions du Nord-Caucase, par crainte de voir se multiplier des troubles ethniques au sein des rĂ©giments. Le terme russe zemliatchestvo» vient dĂ©crire ces communautĂ©s d'entraide, qui se forment entre les conscrits de la mĂȘme rĂ©gion d'origine et constituent des hiĂ©rarchies informelles coexistant avec la discipline nul ne peut ignorer la prĂ©sence importante, voire la surreprĂ©sentation, des personnes d'origine ethnique ou culturelle non russe» dans les forces armĂ©es rĂ©guliĂšres, sans parler des bataillons tchĂ©tchĂšnes dĂ©ployĂ©s en Syrie essentiellement de la police militaire puis en Ukraine essentiellement de la Garde nationale, qui affichent un dĂ©vouement sans limite envers leur chef, Ramzan facteurs viennent expliquer cette situation, rĂ©vĂ©latrice de l'Ă©tat actuel de l'armĂ©e et de la sociĂ©tĂ© russe tout mobilitĂ© sociale et stagnation Ă©conomiqueLe premier facteur est dĂ©mographique. Pendant la pĂ©riode de 2018 Ă 2020, l'accroissement naturel a Ă©tĂ© constatĂ© dans seulement dix-sept rĂ©gions de Russie, sur quatre-vingt-cinq au total en tenant compte de la CrimĂ©e et de la ville de SĂ©bastopol, annexĂ©es illĂ©galement en 2014. Parmi ces dix-sept rĂ©gions oĂč le taux de natalitĂ© est supĂ©rieur au taux de mortalitĂ©, les territoires autonomes constituĂ©s sur une base ethnique non russe» sont majoritaires. Cette tendance est pĂ©renne et se confirme sur une pĂ©riode plus longue, notamment depuis les annĂ©es 1990 et les rĂ©publiques musulmanes du Nord-Caucase Daghestan, Ingouchie, Kabardino-Balkarie, KaratchaĂŻĂ©vo-Tcherkessie, TchĂ©tchĂ©nie, trois rĂ©publiques sibĂ©riennes en font partie la Iakoutie Sakha, la Bouriatie et la Touva. Il n'est donc pas surprenant que ces territoires fournissent un nombre Ă©levĂ© de conscrits, proportionnellement Ă celui de leurs de jeunes des grandes villes sont habituĂ©s au confort de la vie urbaine et de la sociĂ©tĂ© de consommation, et ne se sentent pas prĂȘts Ă sacrifier leur vie pour la deuxiĂšme facteur permettant d'Ă©clairer la prĂ©sence importante des minoritĂ©s ethniques dans l'armĂ©e russe tient au fait que le service militaire constitue un moyen privilĂ©giĂ© de mobilitĂ© sociale pour ces jeunes hommes non slaves», qui peuvent faire l'objet de stigmatisation dans des rĂ©gions majoritairement peuplĂ©es par des Russes ethniques. Une tendance similaire s'observe dans d'autres pays, par exemple aux Ătats-Unis oĂč les personnes noires sont surreprĂ©sentĂ©es dans les forces ailleurs, la possibilitĂ© de faire une carriĂšre stable attire un certain nombre de citoyens Ă©trangers ĂągĂ©s de 18 Ă 30 ans et maĂźtrisant le russe notamment des ressortissants des anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques d'Asie centrale depuis 2010, ils ont l'opportunitĂ© de rejoindre les forces armĂ©es russes, en signant un contrat d'engagement de cinq ans, renouvelable en cas d'acquisition de la citoyennetĂ© armĂ©e de pauvres?S'y ajoute un troisiĂšme facteur qu'il est difficile de sous-estimer les territoires autonomes mentionnĂ©s sont des rĂ©gions pĂ©riphĂ©riques et Ă©conomiquement dĂ©favorisĂ©es, Ă l'instar de nombreuses rĂ©gions ethniquement russes». Ces territoires se caractĂ©risent souvent par des taux de chĂŽmage Ă©levĂ©s et des niveaux de revenus bas, surtout en comparaison avec les grandes mĂ©tropoles du pays. Ces inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques et sociales se traduisent par des attitudes divergentes Ă l'Ă©gard du service militaire effet, de nombreux jeunes issus des milieux relativement aisĂ©s ont une image plutĂŽt nĂ©gative du service militaire et de l'armĂ©e en gĂ©nĂ©ral, en dĂ©pit des statistiques citĂ©es plus haut. Beaucoup de jeunes des grandes villes sont habituĂ©s au confort de la vie urbaine et de la sociĂ©tĂ© de consommation, et ne se sentent pas prĂȘts Ă sacrifier leur vie pour la patrie. Ils ont ainsi recours Ă des manĆuvres d'Ă©vitement de la conscription poursuivre des Ă©tudes universitaires pour obtenir une dispense temporaire; payer un mĂ©decin pour obtenir un faux certificat d'exemption et se faire rĂ©former; ou, dans le pire des cas, implorer un service civil alternatif sous forme de travaux d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dans un hĂŽpital par exemple.La composition sociale de l'armĂ©e russe s'aligne sur la condition des classes populaires salaire moyen d'un militaire professionnel â roubles 380 euros environ selon les chiffres du ministĂšre russe de la DĂ©fense, en dessous du salaire moyen officiel affichĂ© Ă plus de roubles 600 eurosâ ne risque pas d'attirer grand monde parmi les classes moyennes Ă©duquĂ©es, mĂȘme si, en pratique, les revenus sont complĂ©tĂ©s par des garanties sociales de plus en plus importantes logement, pension militaire, prĂȘts Ă des taux d'intĂ©rĂȘt prĂ©fĂ©rentiels, accĂšs Ă des infrastructures culturelles et sportives.En revanche, le service militaire s'avĂšre plus attractif aux yeux des personnes issues des milieux moins favorisĂ©s. Si certains n'ont simplement pas les moyens financiers d'Ă©viter la conscription, d'autres voient l'entrĂ©e dans l'armĂ©e comme une possibilitĂ© de carriĂšre stable et rĂ©munĂ©rĂ©e, d'autant plus que le statut social des militaires s'est nettement amĂ©liorĂ© depuis les annĂ©es est notamment dĂ» Ă la hausse des dĂ©penses dans le domaine de la dĂ©fense les chiffres officiels Ă©tant probablement sous-estimĂ©s, Ă une meilleure discipline entraĂźnant la diminution des pratiques de bizutage dedovchtchina», ainsi qu'Ă la baisse de la durĂ©e du service militaire qui est passĂ©e de vingt-quatre Ă douze mois depuis 2008.Outre les stĂ©rĂ©otypes de la masculinitĂ© dĂ©crivant l'armĂ©e comme une Ă©cole de vie des vrais hommes», ces changements conduisent Ă ce que de nombreux jeunes hommes originaires de la Russie pĂ©riphĂ©rique, celle des petites villes et des campagnes, souhaitent, de leur plein grĂ©, rejoindre les rangs des soldats. Des situations inattendues peuvent surgir, par exemple lorsque de jeunes ressortissants du Nord-Caucase sont prĂȘts Ă payer sic pour ĂȘtre admis parmi les conscrits pour ensuite envisager un avenir dans l'armĂ©e de est difficile, aujourd'hui, de mesurer les effets de ces facteurs ethniques et sociaux sur la conduite et les consĂ©quences de la guerre en Ukraine, il faut les prendre en compte pour mieux comprendre l'Ă©tat actuel de la sociĂ©tĂ© russe. Aussi, la prĂ©sence importante des minoritĂ©s n'est pas sans corrĂ©lation avec le rĂŽle grandissant de l'islam en Russie, et la composition sociale de l'armĂ©e russe s'aligne sur la condition des classes populaires russes, touchĂ©es aujourd'hui par des sentiments d'impuissance et de dĂ©sarroi et, demain sans doute, par une nouvelle paupĂ©risation.Lesressortissants des rĂ©gions Ă majoritĂ© musulmane et des rĂ©gions les plus pauvres du pays (ce sont souvent les mĂȘmes) sont surreprĂ©sentĂ©s au sein de l'armĂ©e russe qui combat en Ukraine
Pascal Affi Nâguessan a jugĂ© le 24 aoĂ»t 2022 Ă Gagnoa, âdommage et gĂȘnanteâ, la sortie de PulchĂ©rie Gbalet, dans lâaffaire des 49 soldats ivoiriens Ă©crouĂ©s au Mali. M. Affi estime que lâarrestation de Mme Gbalet est un dommage » et pense quâil faut faire preuve de responsabilitĂ© dans le contexte socio-politique interne et externe qui est trop sensible. Câest un acte de belligĂ©rance grave et dans ce cas, nous qui sommes politiques, devons faire preuve de sagesse », a lancĂ© Affi NâGuessan, lors dâune confĂ©rence de presse tenue au deuxiĂšme jour de sa tournĂ©e de sensibilisation, de mobilisation et dâinformation dans le dĂ©partement de Gagnoa. LIRE AUSSI Complot ourdi contre Eunice Zunon visĂ©e, mais pas atteinte Il soutient que dans ce contexte, il nâest pas dâusage ou question de se lever et faire nâimporte quoi, au point dâaller prendre des contacts ». Sâil dit ĂȘtre dâaccord quâun opposant critique son gouvernement, il estime que ce dernier doit prendre soin de ne pas dĂ©passer certaines limites. On sâoppose pour amĂ©liorer, mais on ne sâoppose pas pour mettre en difficultĂ© le pays », a-t-il averti. Quâils soient dans lâopposition ou au pouvoir, les acteurs politiques, sâils aiment leurs pays, ne doivent pas entrer dans des logiques de crispation qui ne font quâenvenimer la situation et rendre le pays plus vulnĂ©rable, a-t-il ajoutĂ©. Je crois que la crise au Mali est trop sĂ©rieuse », a insistĂ© le prĂ©sident du FPI, rappelant que les gens nâont pas complĂštement conscience de la gravitĂ© de lâarrestation de 49 militaires dâun pays par un Etat voisin. LIRE AUSSI Titrologie 26 aoĂ»t 2022 revue de la presse ivoirienne Eunice Zunon â TĂ©nor, lâaffaire devient grave » Tout son espoir, dit-il, est de voir la procĂ©dure judiciaire entamĂ©e contre PulchĂ©rie Gbalet trouver des solutions pour quâelle nâapparaisse pas comme une martyre ». La prĂ©sidente de lâACI avait effectuĂ© une visite au Mali, aprĂšs lâarrestation des 49 soldats ivoiriens. Elle avait Ă©tĂ© dans un premier temps interpellĂ©e dĂšs son retour Ă lâaĂ©roport dâAbidjan, pour ĂȘtre entendue, avant dâĂȘtre libĂ©rĂ©e 24 heures plus tard. Elle a ensuite Ă©tĂ© placĂ©e mardi sous mandat de dĂ©pĂŽt et dĂ©fĂ©rĂ©e Ă la prison civile dâAbidjan. Depuis le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens sont dĂ©tenus au Mali, pour mercenariat prĂ©sumĂ©, ce que dĂ©ment formellement Abidjan. Plus de 900 soldats et policiers ivoiriens sont actuellement au Mali, notamment dans la localitĂ© Nord Ă Tombouctou, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intĂ©grĂ©e des Nations Unies pour la stabilisation au Mali MINUSMA. NousĂ©tions soldats ( We Were Soldiers) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Randall Wallace, sorti en 2002. Ce film sur la guerre du ViĂȘt Nam met en vedette Mel Gibson dans le rĂŽle principal. L'histoire est tirĂ©e du livre We Were Soldiers Once PubliĂ© le 25/08/2022 2053 Mis Ă jour le 25/08/2022 2213 Article rĂ©digĂ© par M. Burgot, S. Guillemot, B. Bervas - France TĂ©lĂ©visions La ville de Tchaplyne, au sud-est de l'Ukraine, a Ă©tĂ© bombardĂ©e mercredi 24 aoĂ»t. Des frappes prĂšs de la gare ferroviaire ont fait 25 morts, dont des civils. Ă Tchaplyne Ukraine, cinq voitures d'un train de voyageurs ont Ă©tĂ© bombardĂ©es, dans la soirĂ©e du mercredi 24 aoĂ»t, par un tir de missile russe. Ă quelques mĂštres se trouve une voiture. Cinq civils Ă©taient Ă bord au moment de la frappe, dont un enfant. Tous ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Des dizaines de personnes se trouvaient Ă©galement dans le train, dont des soldats, selon plusieurs tĂ©moignages. Face aux rails, plusieurs maisons ont Ă©tĂ© dĂ©truites. Certains habitants sont traumatisĂ©s. Une femme, qui travaille dans la gare ferroviaire situĂ©e Ă moins de 800 mĂštres, a, comme son voisin, l'habitude de voir des militaires sur la ligne. "Ces soldats Ă©taient en transit, et ils allaient ĂȘtre transfĂ©rĂ©s quelque part", confie-t-elle. La ligne et la gare sont un nĆud ferroviaire important pour la rĂ©gion, et pour acheminer les combattants. La perte de militaire dans la frappe est un sujet sensible, sur lequel les autoritĂ©s locales ne souhaitent pas communiquer. Elles s'expriment en revanche sur le nombre de maisons civiles soufflĂ©es dans le village. Huit missiles sont tombĂ©s. Les Russes assurent que le train Ă©tait militaire. Les sujets du JT JT de 20h du jeudi 25 aoĂ»t 2022 Immigration de Calais Ă Dunkerque, ils rĂȘvent de traverser la Manche Incendies plusieurs pyromanes arrĂȘtĂ©s dans toute la France Compte personnel de formation une loi va bientĂŽt interdire le dĂ©marchage Emploi trĂšs prisĂ©s des recruteurs, les jeunes posent leurs conditions Ănergie l'AlgĂ©rie peut-elle fournir du gaz Ă la France ? ĂlectricitĂ© au Royaume-Uni, une prime est versĂ©e Ă ceux qui rĂ©duisent leur consommation SĂ©cheresse Ă Limoges, les espaces verts arrosĂ©s grĂące Ă l'eau des piscines Chine le pays suffoque sous la chaleur, en pleine politique zĂ©ro Covid RentrĂ©e scolaire des contractuels sont formĂ©s en quelques jours pour palier Ă la pĂ©nurie dâenseignants RentrĂ©e scolaire le ministre de l'Education nationale reconnaĂźt "une situation tendue" en matiĂšre de recrutement des professeurs Loisirs lâachrospĂ©lĂ©ologie, une maniĂšre vertigineuse dâexplorer les grottes Ă propos du JT L'Ă©quipe de la semaine RĂ©daction en chef Elsa Pallot RĂ©daction en chef-adjointe SĂ©bastien Renout, Anne Poncinet, Arnaud Comte Responsable dâĂ©dition Delphine Moninot Joker Karine Baste L'Ă©quipe du week-end RĂ©daction en chef Franck Genauzeau RĂ©daction en chef-adjointe IrĂšne BĂ©nĂ©fice, Willy Gouville, Jean-François Monier Responsable dâĂ©dition Jean-Louis Gaudin Joker Thomas Sotto Abonnement Newsletter le JT de 20h Tous les jours, recevez directement votre JT de 20H Abonnement Newsletter France TĂ©lĂ©visions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. articles sur le mĂȘme thĂšme La Russie empĂȘche l'adoption par l'ONU d'un texte en faveur du dĂ©sarmement nuclĂ©aire, qui s'inquiĂ©tait de la situation des centrales en Ukraine Guerre en Ukraine ce que l'on sait de la situation dans la centrale nuclĂ©aire de Zaporijjia, dĂ©connectĂ©e du rĂ©seau Ă©lectrique durant quelques heures Guerre en Ukraine "la situation reste trĂšs risquĂ©e et dangereuse" Ă la centrale de Zaporijjia, prĂ©vient Volodymyr Zelensky Guerre en Ukraine ce qu'il faut retenir de la journĂ©e du vendredi 26 aoĂ»t Bruxelles une camionnette "fonce" sur une terrasse et fait six blessĂ©s lĂ©gers, un suspect a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Vu d'Europe Franceinfo sĂ©lectionne chaque jour des contenus issus de mĂ©dias audiovisuels publics europĂ©ens, membres de lâEurovision. Ces contenus sont publiĂ©s en anglais ou en français.Pourrappel, c'est le dimanche 10 juillet 2022 que des soldats ivoiriens en mission rĂ©guliĂšre au Mali ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et inculpĂ©s par la justice malienne. Ils sont accusĂ©s par la junte militaire au pouvoir d'atteintes Ă la sĂ»rĂ©tĂ© extĂ©rieur du Mali. Les deux pays ont choisi la voie de la diplomatie pour trouver une issue heureuse Ă cette situation Ă l'origine des tensions entreAlors que la France a rendu hommage sur le pont Alexandre III ce lundi 4 et ce jeudi 7 janvier Ă cinq soldats morts au Mali dans le cadre de lâopĂ©ration Barkhane le gĂ©nĂ©ral Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, revient sur le sens de cet hommage rendu par la France Ă ses un premier hommage national lundi 4 janvier Ă trois militaires morts au Mali, les Français Ă©taient invitĂ©s une nouvelle fois ce jeudi 7 janvier Ă se rendre sur le pont Alexandre III, devant les Invalides, pour un second hommage Ă deux autres soldats tuĂ©s dans des circonstances similaires. En lâespace de quelques jours, le 28 dĂ©cembre 2020 et le 2 janvier 2021, cinq soldats français dĂ©ployĂ©s au Mali dans le cadre de lâopĂ©ration Barkhane ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Le brigadier-chef Tanerii Mauri, le chasseur de 1Ăšre classe Quentin Pauchet et le chasseur de 1Ăšre classe Dorian Issakhanian, tous trois issus du 1er rĂ©giment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, et, quelques jours plus tard, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier LoĂŻc Risser, tous deux issus du 2e rĂ©giment de hussards de Haguenau, prĂšs de dĂ©cĂšs qui portent Ă 50 le nombre de soldats français tuĂ©s au Sahel depuis 2013 dans les opĂ©rations anti-djihadistes Serval puis Barkhane. Ces soldats sont morts au nom de la France », rappelle auprĂšs dâAleteia le gĂ©nĂ©ral Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris et Ă lâorigine du plan Hommage » que lâon connaĂźt aujourdâhui. La France et sa population doivent leur rendre hommage au moment oĂč leurs dĂ©pouilles mortelles retrouvent le sol du pays quâils ont servi ». LâarmĂ©e française se trouve une nouvelle fois endeuillĂ©e aprĂšs la mort de cinq soldats au Mali en lâespace de quelques jours. Comment lâaccepter ?GĂ©nĂ©ral Bruno Dary Le mĂ©tier de militaire est conçu autour de la mort. Il ne sâagit pas de mourir pour mourir bien sĂ»r, la mort nâest pas une finalitĂ© en soi. Mais la diffĂ©rence avec dâautres mĂ©tiers câest que le soldat sait que la mort est une Ă©ventualitĂ©, une possibilitĂ©. On fait tout pour que cette Ă©ventualitĂ© nâarrive pas mais elle existe. Câest dâautant plus difficile pour notre sociĂ©tĂ© de le comprendre aujourdâhui que son regard sur la mort Ă©volue. Pourtant, il suffit de se replonger dans lâhistoire contemporaine pour se rendre compte quâelle nâa jamais cessĂ© dâexister durant la PremiĂšre Guerre mondiale personnes sont mortes chaque jour en moyenne pendant quatre ans sans discontinuitĂ©. Lors des 40 jours de campagne de mai-juin 1940, soldats sont morts chaque jour. La guerre dâAlgĂ©rie, câest 10 morts par jour pendant sept ans. Mais on a tendance Ă oublier que lorsque lâon fait la guerre, lorsque lâon mĂšne une opĂ©ration, malgrĂ© le degrĂ© dâentraĂźnement, la mort est prĂ©sente. En tant que militaire on sait que lorsquâun ordre est donnĂ© le soldat lâexĂ©cute jusquâau bout, parfois au prix de sa vie. Mais la sociĂ©tĂ© le refuse ou lâĂ©vacue du ces morts se pose une nouvelle fois la question de la pertinence de lâopĂ©ration Barkhane et de la prĂ©sence française au Mali. Est-ce un Ă©chec ? Si la France se retire, les mĂȘmes causes produisant les mĂȘmes effets, toutes les capitales dâAfrique de lâouest Ă commencer par Bamako tomberont sous le joug de Daesch. La France fait donc office de rempart. Si cela suffit pour le moment Ă Ă©viter une catastrophe, câest-Ă -dire que cela ne dĂ©rape pas en guerre civile ou en guerre tout court, cela ne suffit pas pour rĂ©gler le problĂšme. Dâune part parce quâen agissant ainsi on permet aussi indirectement Ă des gouvernements de continuer dans la corruption et la prĂ©varication comme câĂ©tait le cas au Mali, et dâautre part car ce qui est fait sur le plan militaire nâest malheureusement pas fait sur le plan diplomatique, politique ou encore Ă©conomique. Tant que la rĂ©ponse nâest pas globale, le problĂšme ne sera jamais aussi Un monument pour les soldats morts en opĂ©rations extĂ©rieuresGouverneur militaire de Paris de 2007 Ă 2012 vous avez largement dĂ©veloppĂ© le plan Hommage ». De quoi sâagit-il exactement ? Le plan Hommage a Ă©tĂ© initialement mis en Ćuvre peu aprĂšs le bombardement de BouakĂ© en 2004 au cours duquel la France a perdu plusieurs hommes. Il a pour vocation dâaccueillir les dĂ©pouilles des soldats français morts au combat en transit sur la capitale et avant les obsĂšques qui se dĂ©rouleront dans la ville de garnison ou aux Invalides. Câest vraiment une grosse structure qui a pour but de soulager les familles endeuillĂ©es en prenant en charge la partie logistique. Jây ai ajoutĂ© lâhommage au pont Alexandre III en mâinspirant de ce que faisait les pays anglo-saxons afin de permettre aux citoyens de rendre Ă©galement hommage Ă leurs soldats. Câest en aoĂ»t 2011 que ça a Ă©tĂ© fait pour la premiĂšre fois, lorsque deux lĂ©gionnaires du 2e rĂ©giment Ă©tranger de parachutistes 2e REP, le caporal-chef Kisan Bahadur Thapa et le caporal Gerhardus Jansen, ont Ă©tĂ© tuĂ©s au combat en Kapisa Afghanistan. Nous avions invitĂ© tous ceux qui le souhaitaient Ă sâassocier Ă la mĂ©moire du sacrifice de ces soldats morts pour la France en Ă©tant prĂ©sent sur pont Alexandre III lors du passage du convoi funĂ©raire. Cela sâest fait peu Ă peu, progressivement. Aujourdâhui câest une assemblĂ©e trĂšs cosmopolite constituĂ©e de combattants, dâanciens combattants, de militaires dâactive en tenue mais aussi de nombreux civils. Câest une bonne chose ces soldats meurent au nom de la France, Ă la France et aux Français de leur rendre un dernier les cercueils des soldats traversent la cour des Invalides au son des tambours, la rĂ©alitĂ© lâemporte. En tant que gouverneur militaire de Paris vous avez Ă©tĂ© dĂ» accueillir les familles des soldats morts en Afghanistan⊠Oui, jâai dĂ» rencontrer une soixantaine de familles. Il y a deux parties essentielles et particuliĂšrement Ă©mouvantes la mise en biĂšre bien sĂ»r, et lâarrivĂ©e des cercueils dans la cour des Invalides aprĂšs le passage sur le pont Alexandre III. Ne sont prĂ©sents Ă ce moment lĂ que les deux familles des soldats la famille de sang et la famille militaire. Comme je le disais aux familles endeuillĂ©es, câest un moment trĂšs lourd, trĂšs dur, car le cauchemar devient rĂ©alitĂ©. Les familles ont Ă©tĂ© prĂ©venues, elles sont sous le choc, mais elles se demandent si elles ne vivent pas un cauchemar. LĂ , lorsque les cercueils des soldats traversent la cour des Invalides au son des tambours, la rĂ©alitĂ© lâemporte. Chaque coup de tambour est un clou quâon enfonce dans le cĆur des familles. Mais câest un cĂ©rĂ©monial essentiel pour elles qui contribue Ă leur permettre de faire leur disiez-vous aux proches de ces soldats morts pour la France ? Je disais que leur fils, leur pĂšre ou leur mari Ă©tait un hĂ©ros. Dans la longue liste des gens morts pour la France, il est le dernier nom inscrit. Je disais quâavec sa simplicitĂ©, ses qualitĂ©s, ses dĂ©fauts et sa gĂ©nĂ©rositĂ©, il est allĂ© au bout de sa aussi Un militaire au combat peut-il concilier foi et vocation de soldat ?Y a-t-il un souvenir, un moment qui vous a particuliĂšrement frappĂ© ? AprĂšs lâhommage dans la cour dâhonneur des Invalides est proposĂ© aux familles un temps de recueillement dans la cathĂ©drale situĂ©e derriĂšre, saint-Louis-des-Invalides. Il est arrivĂ© Ă plusieurs reprises que les soldats tuĂ©s soient de confession diffĂ©rente, quâil y ait par exemple un chrĂ©tien et un musulman. Mais Ă aucun moment des familles se sont opposĂ©es Ă ce moment de recueillement, de priĂšre silencieuse, commun. SystĂ©matiquement les familles nous rĂ©pondaient quâils Ă©taient allĂ©s au combat ensemble et quâil fallait donc quâils aillent dans cette cathĂ©drale ensemble. Ce sont des moments dâune grande force. Covid19: Pape Diop Ă sa sortie dâaudience: « nous sommes prĂȘts comme des soldats pour aller au combat derriĂšre notre GĂ©nĂ©ral » PubliĂ© par 24 mars 2020 · SĂ©nĂ©gal. Comme on pouvait sây attendre le PrĂ©sident Pape Diop a eu des mots de soutien pour le Chef de lâEtat alors que le SĂ©nĂ©gal fait face Ă un pĂ©ril sanitaire avec lâapparition chaque L'attaque a eu lieu sur la gare de TchaplinĂ© dans la rĂ©gion de Dnipropetrovsk, dans le centre de l'Ukraine. Article rĂ©digĂ© par PubliĂ© le 25/08/2022 0621 Mis Ă jour le 25/08/2022 1002 Temps de lecture 1 min. La Russie attaque l'Ukraine le Jour de l'indĂ©pendance du pays. Le bilan du bombardement russe qui a frappĂ© mercredi 24 aoĂ»t dans la soirĂ©e une gare ferroviaire dans le centre-est de l'Ukraine est montĂ© Ă 25 morts, dont deux enfants, et 31 blessĂ©s, a annoncĂ© jeudi l'opĂ©rateur des trains ukrainiens. Le prĂ©sident ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait annoncĂ© cette "frappe de missile russe" mercredi soir au dĂ©but de son discours par vidĂ©o devant le Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU, en faisant Ă©tat d'un premier bilan de 22 morts. L'attaque a eu lieu sur la gare de TchaplinĂ© dans la rĂ©gion de Dnipropetrovsk, dans le centre de l'Ukraine. Selon Volodymyr Zelensky, quatre wagons passagers ont pris feu. Ce bombardement est intervenu au moment oĂč l'Ukraine cĂ©lĂ©brait le Jour de l'indĂ©pendance, qui commĂ©more sa sĂ©paration de l'URSS en 1991. Le pays est entrĂ©, mercredi, dans son septiĂšme mois de la guerre contre la Russie, qui a dĂ©butĂ© le 24 fĂ©vrier par l'entrĂ©e des troupes russes en territoire ukrainien. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Guerre en Ukraine
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