Une entrevue de Paul-Marie CoĂ»teaux. La pensĂ©e chrĂ©tienne, une rĂ©volution pour chaque vie. LâabbĂ© de TanouĂ€rn joue un rĂŽle important dans la vie religieuse, mais aussi politique, deux domaines quâil ne sĂ©pare jamais, tenant quâil nây a pas de religion sans dimension politique et moins encore de politique qui vaille sans un constant souci religieux, comme il le montre Ă la tĂȘte du mensuel Monde & Vie, multipliant aussi les ouvrages, confĂ©rences et enseignements. Car ce trĂšs actif prĂȘtre catholique est dâabord un thĂ©ologien, et un philosophe qui montre ici, en retraçant pas Ă pas son parcours original admirateur de Mgr Lefebvre, il fut ordonnĂ© prĂȘtre de la FraternitĂ© Sacerdotale Saint Pie X Ă EcĂŽne avant de revenir dans le giron de Rome, que la foi, voix du cĆur, est aussi une oeuvre de lâesprit, une construction intellectuelle de chaque jour qui rĂ©volutionne toute vie.
Et un jour, lorsque les mots « faim » ou « sourire » seront les siens, lâhomme se distancie et de la faim ou de la satisfaction quâil ressent et de la mĂšre, qui le nourrit. Ils sont autres, lâautre. Ainsi, la parole de la mĂšre a sĂ©parĂ© lâadulte quâil est de sa contiguĂŻtĂ© et de sa continuitĂ©, avec son monde. Pour que quelquâun existe, il faut lui parler, le dĂ©signer par
Cette Ă©mission a Ă©tĂ© diffusĂ©e pour la premiĂšre fois le 22 septembre 2020. Pendant plus de trente ans, le photographe franco-tchĂšque Josef Koudelka a sillonnĂ© 200 sites archĂ©ologiques du pourtour mĂ©diterranĂ©en, dont il a tirĂ© des centaines de photographies panoramiques en noir et blanc. La BnF expose un ensemble inĂ©dit de 110 tirages exceptionnels intitulĂ© Ruines », rĂ©vĂ©lant toute la force et la beautĂ© du lexique visuel dâun des derniers grands maĂźtres de la photographie moderne. Projet sans Ă©quivalent dans lâhistoire de la photographie, la sĂ©rie Ruines est le rĂ©sultat dâun travail personnel au cours duquel Josef Koudelka a parcouru dix-neuf pays pour photographier les hauts lieux de la culture grecque et latine, berceaux de notre civilisation. De la France Ă la Syrie, en passant par le Maroc, la Sicile, la GrĂšce ou la Turquie, ce sont 110 immenses photographies panoramiques en noir et blanc, jamais montrĂ©es jusquâici, qui livrent le regard de Koudelka sur la beautĂ© chaotique des ruines, vestiges de monuments transformĂ©s par le temps, la nature, la main de lâhomme et les dĂ©sastres de lâHistoire. Koudelka ne souhaite pas immortaliser les ruines antiques, les figer dans une vision romantique, mais au contraire revenir encore et toujours sur les mĂȘmes lieux pour en enregistrer les Ă©volutions liĂ©es au passage destructeur du temps et des hommes, de la nature qui reprend ses droits. Ces paysages sont une ode aux ruines de la Mare Nostrum et nous interpellent sur la nĂ©cessitĂ© de sauvegarder lâhĂ©ritage de cette civilisation â dont certaines des traces photographiĂ©es par Koudelka ont aujourdâhui disparu, comme Ă Palmyre. Ce qui lâanime, câest la recherche de la beautĂ©, une beautĂ© qui Ă lâinstar de celle des ruines antiques, rĂ©siste. L'entretien analyse de la ruine par l'historien Johann ChapoutotPour mieux comprendre les diffĂ©rents enjeux et significations que contiennent les ruines des civilisations passĂ©es, Marie Sorbier fait appel Ă Johann Chapoutot, professeur d'histoire contemporaine Ă la Sorbonne, et auteur, entre autres, de l'article Comment meurt un empire, oĂč la ruine est analysĂ©e non plus comme ce qui reste d'une Ă©poque, mais comme le manifeste dĂ©libĂ©rĂ© de ce qu'une civilisation veut faire perdurer d'elle-mĂȘme dans les mĂ©moires historiques. La thĂ©orie de la valeur des ruines ThĂ©orie conçue par Albert Speer, premier architecte du TroisiĂšme Reich Ă partir de 1933, son idĂ©e centrale selon laquelle un bĂątiment doit se survivre par ses ruines avait grandement sĂ©duit Hitler. "Ce qui intĂ©ressait Hitler, c'Ă©tait non seulement de crĂ©er un empire romain renouvelĂ© avec le TroisiĂšme Reich, mais aussi une mĂ©moire de l'empire aprĂšs la disparition de celui-ci. Il fallait donc que les ruines du Reich ressemblassent Ă celle de la Rome antique. Le but Ă©tait moins de crĂ©er un Reich effectif que la mythologie du Reich aprĂšs sa disparition. C'est trĂšs intĂ©ressant car cela nous indique toute l'importance de la ruine en Occident et dans la culture occidentale." Johann Chapoutot L'architecture nĂ©oclassique, langue de l'impĂ©rialitĂ© "Quand on veut faire empire, il faut parler la langue de l'impĂ©rialitĂ©. Cette langue, c'est l'architecture nĂ©oclassique, inspirĂ©e de l'architecture grĂ©co-romaine, et c'est aussi la langue des ruines. Le plus grand et prestigieux des empires, l'Empire romain, n'est plus visible et prĂ©sent que par le squelette blanchi de ses ruines." Johann Chapoutot La photographie un nouveau rapport au patrimoine "Prosper MĂ©rimĂ©e disait qu'il y avait plus pĂ©renne que le monument la photographie. La photographie a rĂ©volutionnĂ© notre rapport au patrimoine en permettant d'en fixer la trace, et c'est ce qu'a voulu faire Koudelka. On observe d'ailleurs qu'il est passĂ© du reportage de guerre Ă la photographie des ruines au dĂ©but des annĂ©es 1990, donc prĂ©cisĂ©ment lorsque l'empire qu'il avait lui-mĂȘme connu, le bloc soviĂ©tique, s'est effondrĂ©. Ce monde-lĂ disparaissait, et, en quĂȘte de repĂšres, Koudelka s'est mis en quĂȘte de quelque chose de plus pĂ©renne et solide que ce qu'il avait connu." Johann Chapoutot Quelles seraient les ruines du monde contemporain ?"On constate que certains Ă©difice ont Ă©tĂ© construits pour faire date et pour faire trace. Pour ĂȘtre des monuments de notre civilisation dans une visĂ©e mĂ©morielle tout Ă fait explicite. Mais ce Ă quoi on peut rĂ©ellement penser pour tĂ©moigner de notre civilisation occidentale, ce sont les bĂątiments les plus solides, ceux faits de pierre. Ce sont les Ă©difices du 19Ăšme siĂšcle et de la mutation urbaine qu'incarnait la deuxiĂšme moitiĂ© de ce siĂšcle. C'est une Europe sĂ»re d'elle-mĂȘme et dominatrice, qui prĂ©tendait incarner la civilisation et coloniser le monde, forte de son commerce, de son industrie, de ses armĂ©es et de sa science. Elle prĂ©tendait Ă une domination Ă©ternelle, jusqu'au grand effondrement civilisationnel qu'a reprĂ©sentĂ© la PremiĂšre Guerre Mondiale. Guerre mondiale qu'un autre grand amateur de ruines et de monde mĂ©diterranĂ©en, Paul ValĂ©ry, avait dit "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Johann Chapoutot
Surles pas de Paul Valéry -"nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles"-, Régis Debray prend la civilisation occidentale comme objet d'étude. Non pas pour une grande fresque historique et transversale mais pour l'étude des germes de sa croissance sur la terre d'Amérique, de ses cousinages et métissages avec l'Europe, et de son retour, que certains
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 MORTEL, -ELLE, adj. et â Adj. et â Adj. Qui est sujet Ă la [En parlant d'un ĂȘtre vivant gĂ©n. un homme] Il y avoit lĂ devant nous une crĂ©ature mortelle, convaincue de notre immortalitĂ© StaĂ«l,Allemagne, 1810, connais, monsieur, toute l'Ă©tendue de la perte que vous avez faite; mais, enfin, nous sommes tous mortels Jouy,Hermite, 1814, L'homme vint le dernier des animaux, parent de tous, et proche de quelques-uns. Les termes dont on le dĂ©signe encore aujourd'hui marquent son origine on l'appelle humain et mortel. A. France,Vie fleur, 1922, [P. mĂ©ton.]â [En parlant du corps de l'homme] Cette fiĂšvre qui ... gonflait Ă la briser chaque veine, et dissĂ©quait chaque point de ce corps mortel en des millions de souffrances Dumas pĂšre, Monte-Cristo, 1846, ces griffes lĂ©gĂšres que la moindre douleur imprime sur un visage mortel Mauriac,Journal 1, 1934, [P. oppos. Ă la partie immatĂ©rielle de l'homme l'Ăąme, l'esprit]RELIG. Corps mortel, chair mortelle. Et, maudissant Don Juan, lui jeta bas Son corps mortel, mais son Ăąme, non pas! Verlaine, Ćuvres compl., Jadis, 1884, DĂ©pouille mortelle, restes mortels. Cadavre. PrĂȘt Ă dĂ©poser sa dĂ©pouille mortelle dans la terre Ă©trangĂšre Chateaubr.,MĂ©m., 1848, char emportant au PĂšre-Lachaise les restes mortels de Charles Hugo Verlaine, Ćuvres compl., Vingt-sept biogr. E. de Goncourt, 1896, sa dĂ©pouille, son enveloppe mortelle. Mourir. Quand l'Ăąme aura quittĂ© son enveloppe mortelle Maine de Biran,Journal, 1815, [P. oppos. Ă des ĂȘtres immatĂ©riels dieux, anges] Si les anges daignoient revĂȘtir une forme mortelle pour apparoĂźtre aux hommes, ce seroit sous les traits de Maria Genlis,Chev. Cygne, 1795, est vrai qu'un vers d'HomĂšre ait subitement douĂ© Phidias du sentiment de la majestĂ© des dieux, lui ait appris Ă la reprĂ©senter vivante Ă des regards mortels Dusaulx,Voy. BarĂšge, 1796, race mortelle. La race humaine. Je veux ĂȘtre par toi prĂ©sent et favorable Ă la race mortelle ValĂ©ry,VariĂ©tĂ© III, 1936, [En parlant de la condition de l'Homme] Existence, vie mortelle. Qu'il Ă©toit Ă©tonnant d'oser trouver des conformitĂ©s entre nos jours mortels et les Ă©ternels destins du maĂźtre du monde! Chateaubr.,GĂ©nie, jeudi. Ascension â Quelle belle fin de la vie mortelle de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ! Dupanloup,Journal, 1851, Par lĂ , la phrase de Vinteuil avait, comme tel thĂšme de Tristan par exemple, qui nous reprĂ©sente aussi une certaine acquisition sentimentale, Ă©pousĂ© notre condition mortelle, pris quelque chose d'humain qui Ă©tait assez touchant. Proust,Swann, 1913, Au fig. [En parlant d'un inanimĂ©] Qui peut pĂ©rir, disparaĂźtre. Il y avait tout l'amour dans leurs sourires mais ce n'Ă©tait qu'un pauvre amour mortel Beauvoir,Tous les hommes mort., 1946, Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles; nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d'empires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins descendus au fond inexplorable des siĂšcles... ValĂ©ry,VariĂ©tĂ© III, 1936, â Subst. Ătre LittĂ©r. Ranime-toi, foible mortel, Ă ce spectacle actif de la nature Saint-Martin,Homme dĂ©sir, 1790, Quelle est cette Ă©toile qui file, Qui file, file, et disparaĂźt? â Mon enfant, un mortel expire; Son Ă©toile tombe Ă l'instant. BĂ©ranger,Chans., 1829, Audacieux, aveugle, chĂ©tif, faible, grossier, humble, insensible, fortunĂ©, malheureux, misĂ©rable, pauvre, perfide, vil [En constr. dans des loc. figĂ©es]⊠Une simple mortelle. Une personne comme les autres. AprĂšs tout, Marie n'avait-elle pas Ă©tĂ© une simple mortelle, une faible femme qui avait connu toutes les misĂšres de la vie Montalembert,Ste Ălisabeth, 1836, Un heureux mortel. Une personne qui a de la chance. Je vous fĂ©licite, mon cher, vous ĂȘtes un heureux mortel Taine,Notes Paris, 1867, Les mortels. L'ensemble des humains, l'humanitĂ©. La lumiĂšre du jour si chĂšre aux mortels Chateaubr.,Martyrs, 1810, Le commun des mortels. Le plus grand nombre des hommes. M. Godeau ne pouvait plus respirer l'air du commun des mortels qui lui Ă©tait dĂ©parti Jouhandeau,M. Godeau, 1926, â AdjectifA. â Qui cause la mort. J'ai eu la bĂȘtise de consulter un mĂ©decin ... et bien entendu il m'a trouvĂ© trois ou quatre maladies mortelles MĂ©rimĂ©e,Lettres ctessede Montijo, 1841, Quelle, et si fine, et si mortelle, Que soit ta pointe, blonde abeille, Je n'ai, sur ma tendre corbeille, JetĂ© qu'un songe de dentelle. ValĂ©ry,Charmes, 1922, Ătre mortel Ă , pour qqn, qqc. L'heure oĂč l'ombre est mortelle Au voyageur suant qui s'arrĂȘte sous elle Barbier,Ăambes, 1840, Accident, breuvage, choc, combat, coup, danger, mal, pĂ©ril mortel; balle, blessure, dose, Ă©manation, maladie, menace, morsure, plaie mortelle.⊠Proverbe. Plaie d'argent n'est pas mortelle. Plaie d'argent n'est pas mortelle, dit-on; mais ces plaies-lĂ ne peuvent pas avoir d'autre mĂ©decin que le malade Balzac,Illus. perdues, 1843, RELIG. CATHOL. PĂ©chĂ© mortel. PĂ©chĂ© qui enlĂšve Ă l'Ăąme la grĂące de la vie Ă©ternelle. Ils communient tous les dimanches! Je vous garantis qu'ils n'accepteraient pas de vivre en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel Beauvoir,MĂ©m. j. fille, 1958, â P. hyperb. [CaractĂ©risant un subst. avec une valeur intensive]1. Qui est pĂ©nible, dĂ©sagrĂ©able ou ennuyeux Ă mourir.â [Le subst. dĂ©signe des circonstances, un Ă©vĂ©nement auquel une pers. est confrontĂ©e] Il y a de cette ville Ă cette autre dix mortelles lieues heures, deux heures mortelles pour le pauvre amoureux se passĂšrent ainsi, sans que M. MĂŒller vĂźnt Ă bout de trouver l'Ă©tymologie de ranunculus Karr,Sous tilleuls, 1832, n'est pas de sa faute si je n'ai pas encore pris mal. Elle Ă©tablit dans les wagons des courants d'air mortels Mauriac,GĂ©nitrix, 1923, [Le subst. dĂ©signe le sentiment Ă©prouvĂ© face Ă un Ă©vĂ©nement pĂ©nible ou ennuyeux] Puisque nous voici ensemble, ma chĂšre, dit-il en s'asseyant sur le sofa, au mortel dĂ©plaisir de Valentine, je suis rĂ©solu de vous entretenir d'une affaire assez importante Sand,Valentine, 1832, DaĂŻdha!!!» s'Ă©cria la foule... C'Ă©tait elle. Qui, sous l'horrible poids d'une angoisse mortelle, Au vague bruit d'enfants, par son coeur entendu, Ătait sortie au jour Ă ses pas dĂ©fendu... Lamart.,Chute, 1838, DĂ©goĂ»t, ennui mortel; inquiĂ©tude, tristesse [En parlant d'un sentiment hostile] Qui est si aigu qu'il pourrait ĂȘtre homicide. Antipathie mortelle; ressentiment mortel. En butte Ă la haine mortelle de ces hommes dont il dĂ©nonçait les crimes Clemenceau,Vers rĂ©paration, 1899, Ennemi mortel. Personne qui en hait une autre ou qui en est profondĂ©ment haĂŻe. Chacun y eĂ»t gardĂ© la parole pendant vingt minutes et fĂ»t restĂ© l'ennemi mortel de son antagoniste dans la discussion Stendhal,Souv. Ă©gotisme, 1832, Qui Ă©voque la mort, qui a les caractĂ©ristiques propres Ă la mort. Ă ces mots, une pĂąleur mortelle couvrit le visage de Corinne StaĂ«l,Corinne, 1807, n'entendais aucun bruit. Ce silence mortel finit par m'effrayer si bien que je me levai sur la pointe des pieds nus et marchai vers la clartĂ© Duhamel,Notaire Havre, 1933, et Orth. [mÉ ÊtΔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ătymol. et Hist. A. Sens passif sujet Ă la mort» 1. fin xes. om mortal Passion, Ă©d. D'Arco Silvio Avalle, 339; ca 1160 subst. plusor mortal Eneas, 2285 ds 2. ca 1050 la mortel vithe St Alexis, Ă©d. Chr. Storey, 63; 3. 1269-78 richeces mortex Jean de Meun, Rose, Ă©d. F. Lecoy, 5227. B. Sens actif 1. ca 1100 qui souhaite la mort, qui porte la mort» sun mortel enemi Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 461; ca 1120-50 mortel serpent [Satan] Grant mal fist Adam, I, 2 ds 1155 mortel tirant Wace, Brut, 6131, ibid.; 2. ca 1100 une mortel bataille Roland, 658; id. mortel rage ibid., 747; 1155 mortel hĂ€ine Wace, op. cit., 14410, ibid. 1erquart xiiies. relig. chrĂ©t. pekiĂ© mortal Renclus de Molliens, Miserere, 71, 1, ibid.; 3. 1572 mortel poison Amyot, Hommes illustres, PompĂ©e, 50, Ă©d. GĂ©rard-Walter, ds Ćuvres. C. de mort, concernant la mort» 1130-40 cri mortel Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, Ă©d. A. Bell, 4421 Li reis criad un cri mortel, L'aneme s'en vait ...; 1174-87 lit mortel ChrĂ©tien de Troyes, Perceval, Ă©d. F. Lecoy, 4816. Empr. au lat. mortalis sujet Ă la mort, pĂ©rissable; humain, mortel; des mortels» â subst. ĂȘtre humain» â ; mortel, qui donne la mort», spĂ©c. mortale crimen, mortalia delicta pĂ©chĂ© mortel» dans la lang. chrĂ©t. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 3398. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 7739, b 4143; xxes. a 3901, b 3280. Bbg. Henning Mortel, ange et dĂ©mon. Mod. Lang. Notes. 1938,
8 Vers une civilisation planĂ©taire. Nous savons dĂ©sormais que les civilisations naissent, croissent, vieillissent, et meurent. Et comme le disait fort justement ValĂ©ry, «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Câest une rĂ©alitĂ© qui semble inĂ©luctable. Cependant, en ce dĂ©but de XXIĂšmesiĂšcle
Paul ValĂ©ry - "Oeuvres, tome 1", Ed PlĂ©iade, 1957, pp991-2, in "Essais quasi-politiques", La crise de l'espritTete coupee, moine et trois esprits Odilon Redon, 1878 - La faille humaine se montre nue La civilisation europĂ©enne d'avant 1914 Ă©tait dĂ©jĂ atteinte par la crise de l'esprit une culture aussi dissonante et hĂ©tĂ©rogĂšne ne pouvait subsister La faille humaine se montre nue Pour l'acquĂ©rir, cliquez sur le livre Il s'agit du texte fameux de Paul ValĂ©ry qui commence par la phrase "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Le texte a Ă©tĂ© Ă©crit en 1919, la civilisation dont il s'agit est celle de l'Europe. Nous, ce sont les modernes, et maintenant, c'est ce qui vient aprĂšs la guerre de 14. Que s'est-il passĂ©? Nos immenses navires chargĂ©s de richesse et d'esprit ont fait naufrage. PhĂ©nomĂšnes extraordinaires, rĂ©alisations brusques, dĂ©ceptions brutales. L'Ăąme europĂ©enne, formĂ©e de milliers de penseurs diffĂ©rents, agonise. Crise militaire, Ă©conomique et surtout intellectuelle. La connaissance est impuissante, la science est dĂ©shonorĂ©e, les croyances sont confondues et mĂȘme les sceptiques sont dĂ©sarçonnĂ©s. Les lampes les mieux suspendues sont renversĂ©es. Comment saisir cette crise? Quel est son vĂ©ritable point, sa phase? Qu'est-ce qui caractĂ©rise cette modernitĂ©? Le dĂ©sordre. La culture europĂ©enne est une mixture d'idĂ©es dissemblables et de principes opposĂ©s. Des millions de spectres y coexistent. L'idĂ©e de culture et d'intelligence est pour nous en relation avec l'idĂ©e d'Europe. Tout ou presque en est venu. Mais cette inĂ©galitĂ© par rapport au reste du monde devra se changer en son contraire, car l'Europe est peu peuplĂ©e, et les grands nombres finiront par prĂ©valoir. L'esprit europĂ©en est-il totalement diffusible? Avons-nous quelque libertĂ© contre cette conjuration menaçante? En 1933, ValĂ©ry fait remarquer que la crise de l'esprit se gĂ©nĂ©ralise. MĂȘme la science a renoncĂ© Ă l'idĂ©al d'unification. Les croyances s'effondrent. La sensibilitĂ© s'Ă©tiole. Des moyens puissants de symbolisation et de graphie rapide tendent Ă supprimer l'effort de raisonner. Les superstitions se rĂ©pandent. Avec des jouets comme l'automobile, la TSF et le cinĂ©ma, le monde est de plus en plus futile. Nous obĂ©issons au tĂ©lĂ©phone, aux horaires de travail et de transport, aux commandements de l'hygiĂšne et de l'orthographe. La mode entretient une police de l'imitation. Nous avons perdu le loisir de mĂ»rir des oeuvres comparables Ă celles des siĂšcles passĂ©s. Nous ne croyons plus dans le jugement de la postĂ©ritĂ©. Au total, nous entrons dans l'avenir Ă reculons. Il est devenu de plus en plus dangereux d'essayer de prĂ©voir l'avenir Ă partir du passĂ© rĂ©cent le genre humain s'est engagĂ© dans une aventure extraordinaire, mais oĂč le conduit-elle?
Introduction: « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette phrase cĂ©lĂšbre, rĂ©digĂ©e par Paul ValĂ©ry en 1919 figure dans un essai, publiĂ© Ă la NFR, Ă©tant intitulĂ© La crise de LâEsprit, qui par ailleurs sert de dĂ©but de phrase Ă son texte philosophique VariĂ©tĂ© I. La date indiquĂ©e nous indique dĂ©jĂ le contexte histoire, nous sommes Ă
Il est plus facile de faire la guerre que la paix. »2633 1841-1929, Discours de Verdun, 14 juillet 1919 Discours de paix posthume, Georges Clemenceau. Le vieil homme est devenu le Perd la Victoire » piĂštre nĂ©gociateur au traitĂ© de Versailles signĂ© le 28 juin, il a laissĂ© lâAnglais Lloyd George et lâAmĂ©ricain Wilson lâemporter sur presque tous les points. Et il ne sera pas prĂ©sident de la RĂ©publique, lâAssemblĂ©e prĂ©fĂ©rant voter en 1920 pour un homme qui ne lui portera pas ombrage, paroles de Clemenceau sont prophĂ©tiques dâune autre rĂ©alitĂ© LâAllemagne, vaincue, humiliĂ©e, dĂ©sarmĂ©e, amputĂ©e, condamnĂ©e Ă payer Ă la France pendant une gĂ©nĂ©ration au moins le tribut des rĂ©parations, semblait avoir tout perdu. Elle gardait lâessentiel, la puissance politique, gĂ©nĂ©ratrice de toutes les autres » Pierre Gaxotte, Histoire des Français. Ă lâissue dâune longue guerre nationale, la victoire bouleverse comme la dĂ©faite. »2617 LĂ©on BLUM 1872-1950, A lâĂ©chelle humaine 1945 Texte Ă©crit en 1941 par le leader socialiste, en internement administratif.Au lendemain de 1918, lâhumiliation de 1871 est vengĂ©e, le pays est vainqueur, de nouveau entier, mais exsangue, dĂ©vastĂ©, divisĂ©, moralement bouleversĂ© aprĂšs lâĂ©preuve. Cette guerre a coĂ»tĂ© trĂšs cher en hommes, en argent, et la France ne sâen remettra pas, avant la prochaine guerre. Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. »2618 Paul VALĂRY 1871-1945, La Crise de lâesprit 1919 Lâangoisse de lâintellectuel dĂ©passe lâhorizon dâun aprĂšs-guerre et dâun pays. ValĂ©ry, lâun des esprits les plus lucides de lâĂ©poque, dĂšs la paix revenue, lance ce cri dâalarme Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences [âŠ] Mais ces naufrages, aprĂšs tout, nâĂ©taient pas notre affaire. Ălam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues [âŠ] Et nous voyons maintenant que lâabĂźme de lâhistoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. » Il y eut quelque chose dâeffrĂ©nĂ©, une fiĂšvre de dĂ©pense, de jouissance et dâentreprise, une intolĂ©rance de toute rĂšgle, un besoin de nouveautĂ© allant jusquâĂ lâaberration, un besoin de libertĂ© allant jusquâĂ la dĂ©pravation. »2631 LĂ©on BLUM 1872-1950, Ă lâĂ©chelle humaine 1945 Socialiste tĂ©moin de son temps, il Ă©voque le bouleversement moral qui suit la PremiĂšre Guerre mondiale. Le jazz entre en scĂšne. Le tango chavire les corps. Le charleston fait rage. Les dancings font fortune. Les artistes se doivent dâĂȘtre anarchistes, dadaĂŻstes, bientĂŽt surrĂ©alistes. Les femmes ont lâair de garçons. Câest bien parce que câest mal ; câest mal parce que câest bien. » Pour une minoritĂ© privilĂ©giĂ©e, câest le dĂ©but des AnnĂ©es folles ». Foch commande Ă toutes les armĂ©es de lâunivers. »2632 Maurice BARRĂS 1862-1923, 14 juillet 1919 Histoire de la France les temps nouveaux, de 1852 Ă nos jours 1971, Georges Duby Les chefs des armĂ©es alliĂ©es et les reprĂ©sentants des troupes combattantes dĂ©filent sur les Champs-ĂlysĂ©es, le jour de la fĂȘte nationale. Pour les nationalistes qui ont ardemment parlĂ© revanche, prĂȘchĂ© le patriotisme et prĂŽnĂ© lâUnion sacrĂ©e, le jour de gloire est vraiment arrivĂ© pour la France dont le prestige international est immense. Câest plus vrai encore pour cet Ă©crivain et politicien, nĂ© lorrain quand la Lorraine Ă©tait encore française. LâAllemagne paiera. »2635 Axiome lancĂ© aprĂšs la Grande Guerre Histoire de lâEurope au XXe siĂšcle de 1918 Ă 1945 1995, Jean Guiffan, Jean Ruhlmann Le Bloc national a fondĂ© sa campagne sur ce slogan, pour les lĂ©gislatives du 16 novembre 1919. Câest aussi la rĂ©ponse de Clemenceau, chef du gouvernement, interpellĂ© sur les difficultĂ©s de la reconstruction. Klotz, son ministre des Finances, confirme LâAllemagne paiera. » Et jusquâau dernier penny ! », renchĂ©rit Lloyd George, le Premier ministre anglais, poussĂ© par son opinion paiera, oui, mais mal. Le montant des rĂ©parations, fixĂ© Ă 85,8 milliards de francs pour la France se rĂ©duit Ă 5 milliards â Ă©talĂ©s dans le temps. Mais lâaxiome va justifier les prodigalitĂ©s financiĂšres du Bloc national issu des Ă©lections. Comptant sur ces rĂ©parations, lâĂtat multiplie les dĂ©penses publiques financĂ©es par lâemprunt au lieu de lâimpĂŽt. DâoĂč lâinflation prix multipliĂ©s par 6,5 de 1914 Ă 1928 ! Clemenceau avait raison Il est plus facile de faire la guerre que la paix. » La PremiĂšre Guerre Mondiale en citations Prologue la Grande Guerre, Câest la plus monumentale Ăąnerie que le monde ait jamais faite. » EntrĂ©e en guerre La mobilisation nâest pas la guerre. » Verdun et PĂ©tain Courage ! On les aura ! » Clemenceau La guerre ! Câest une chose trop grave pour la confier Ă des militaires. » Victoire LâAllemagne peut ĂȘtre battue⊠» Ă ce rythme - 4 citations par jour - les 10 Chroniques de lâHistoire en citations sont Ă vous dans trois ans. Encore trois ans et vous aurez aussi le Dictionnaire. Mais que de temps perdu ! Faites un tour dans la Boutique, feuilletez les 20 premiĂšres pages de chaque volume et voyez si ça vaut le coĂ»t 4 ⏠le volume.
Alorsmoi, je viens chanter en chĆur avec vous sur lâair de La Mort des Autres, que vous affectionnez tant. En ce sens, et puisquâelle semble ne pas vouloir se retirer, et chante Ă tue-tĂȘte depuis lâannĂ©e 2019 et chantera encore en 2022, la pandĂ©mie en cours ne change pas la civilisation humaine, mais la conforte, la renforce.
CHRISTELLE ENAULT SĂ©ries d'Ă©tĂ© Les religions ne meurent jamais vraiment PubliĂ© le 22 aoĂ»t 2021 Ă 01h54 - Mis Ă jour le 24 aoĂ»t 2021 Ă 15h41 RĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s RĂ©cit Les religions ne meurent jamais vraiment » 1/6. A lâinstar des civilisations, lâhistoire regorge dâexemples de cultes autrefois tout puissants puis rĂ©duits Ă nĂ©ant. Mais le phĂ©nomĂšne religieux semble, lui, toujours bien vivant. Egypte, Egypte, il ne restera de tes pratiques religieuses que des histoires et, pour tes descendants, elles seront sans crĂ©dibilitĂ©. » Cette prophĂ©tie consignĂ©e dans lâAsclĂ©pius latin â un manuscrit rĂ©digĂ© aux alentours du IVe siĂšcle, Ă lâĂ©poque oĂč lâEgypte se trouvait sous la domination de Rome â annonce en rĂ©alitĂ©, avec une implacable luciditĂ©, le devenir tragique de la plupart des religions. Alors quâelles se prĂ©sentent comme dĂ©positaires de lâĂ©ternitĂ© des mondes, elles ne sont pourtant pas Ă©ternelles. Paul ValĂ©ry lâĂ©crivait au sortir de la premiĂšre guerre mondiale Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. » Telle est la leçon de lâhistoire mĂȘme les empires les plus puissants â celui des Perses, celui des Romains â nâont su rĂ©sister aux assauts ou Ă lâusure du temps. Lire le reportage En Iran, sur les traces de lâEmpire perse Ce constat peut bien sĂ»r sâappliquer aux religions. A ce titre, exhumer la mĂ©moire des croyances tombĂ©es dans les oubliettes de lâhumanitĂ© rĂ©sonne comme une invitation Ă questionner nos propres certitudes. A lâĂ©poque de Babylone la superbe, joyau du dieu Mardouk, qui aurait devinĂ© que cette merveille du monde deviendrait la grande prostituĂ©e » de lâApocalypse de Jean ? Et, Ă lâĂ©poque oĂč le paganisme Ă©tait la religion officielle dâun Empire romain triomphant, qui aurait pariĂ© sur son interdiction prochaine, au profit du christianisme jadis assimilĂ© Ă une subversive superstition ? Lire aussi Paul Veyne Constantin, l'inventeur de la chrĂ©tientĂ© De fait, chaque croyant pense que sa religion ne va jamais mourir, quâelle va durer pour toujours, que ce sont les religions des autres qui vont disparaĂźtre », relĂšve lâhistorienne Anne Morelli, qui a codirigĂ©, avec Jeffrey Tyssens, un ouvrage sur ce thĂšme Quand une religion se termine⊠Facteurs politiques et sociaux de la disparition des religions, EME Editions, 312 pages, 31 euros. Or, poursuit la professeure honoraire Ă lâUniversitĂ© libre de Bruxelles, la religion est un phĂ©nomĂšne vivant. A ce titre, elle a naturellement une naissance, une phase dâĂ©panouissement et une fin. Lorsque le dĂ©clin se manifeste, des mĂ©canismes communs sont gĂ©nĂ©ralement Ă lâĆuvre ». DiscrĂšte rĂ©sistance Parmi eux, le politique joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant. Il est bien Ă©vident que lorsquâil dĂ©cide de faire du christianisme sa religion personnelle, en 312, lâempereur Constantin change drastiquement le cours de lâhistoire. Un des principes pouvant expliquer la disparition dâune religion, processus complexe et multifactoriel, rĂ©side dans lâinstallation dâun nouveau mouvement qui tient progressivement lieu de pĂŽle religieux de rĂ©fĂ©rence », analyse Vincent Mahieu, docteur en histoire des religions, dans le mĂȘme livre. Les hommes se convertissent, les bĂątiments Ă©galement. Câest ainsi que le PanthĂ©on de Rome, dĂ©diĂ© autrefois Ă toutes les divinitĂ©s paĂŻennes, devient chrĂ©tien. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s.
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Sujets d'ordre bibliographique regroupĂ©s ici Livre sur la dynastie des Lagides Citer SalmanasarConnaissez-vous un livre qui traite de la dynastie des Lagides ? Citer ClioDELLA MONICA , Madeleine Les derniers pharaons Maisonneuve & Larose vous le conseille le plus prĂ©cis en français Ă ma connaissance. -Qui et/ou que lire sur l'Egypte ancienne ?Citer Louis-AugusteDĂ©sireux d'Ă©toffer mes biens maigres connaissances sur la civilisation de l'Egypte ancienne, je fais appel Ă vous pour me donner les "auteurs-rĂ©fĂ©rence", les historiens de la pĂ©riode, reconnus pour leur sĂ©rieux, leur connaissance profonde de cette civilisation, leur finesse d'analyse...etc. Alors, qui faut-il absolument lire sur l'Egypte ? Citer KittenJe ne saurais pas vous donner de rĂ©fĂ©rences prĂ©cises car je ne possĂšde aucun ouvrage relatif Ă la Civilisation Ă©gyptienne en gĂ©nĂ©ral. Comme d'habitude, mes livres concernent les souveraines, et si jamais vous ĂȘtes amenĂ© Ă vous y intĂ©resser on ne sait jamais je vous recommande les Ă©tudes suivantes, trĂšs sĂ©rieuses et trĂšs complĂštes, Ă©crites par les plus grands auteurs Nefertari, l'aimĂ©e de Mout de Christian Leblanc biographies trĂšs recherchĂ©es sur les Ă©pouses, filles et fils de RamsĂšs II La reine mystĂ©rieuse de Christiane Desroches-Noblecourt retrace la vie passionnante de la reine-pharaon. III de AgnĂšs Cabrol contient non seulement la biographie de ce pharaon, mais aussi celles de son pĂšre, sa mĂšre, ses frĂšres, ses soeurs, sa Grande Epouse, ses concubines, ses fils, ses filles. et Akhenaton de Christian Leblanc toute l'histoire de ce couple plus que cĂ©lĂšbre. A ne pas ce, si vous ne vous intĂ©ressez pas vraiment aux reines, laissez tomber. Mais il n'en demeure pas moins que ces ouvrages sont tout se qu'il y a de plus complet, et s'appuient sur des recherches historiques et archĂ©ologiques. Aucun rĂ©cit romancĂ©, au contraire, tout est constatations, Ă©tudes et hypothĂšses.[/u] Citer IzarraLes ouvrages de Christiane Desroches-Noblecourt sont en gĂ©nĂ©ral bien faits et complets. Sinon, pour une vue plus gĂ©nĂ©rale, je vous conseille l'histoire de l'Egypte de Nicolas Grimal. Citer SalmanasarEn effet,cher Louis-Auguste,comme izarra,je vous conseillerais "Histoire de l'Ăgypte ancienne" de Nicolas Grimal,qui couvre tout les pĂ©riodes allant de la prĂ©histoire jusqu'Ă la conquĂȘte grecque,et qui est aussi trĂšs bien documentĂ© et offre aussi une trĂšs bonne analyse. De plus,en plus de l'histoire proprement dit,ce livre donne des renseignements sur l'Ă©volution de l'art Ă©gyptien sculptures,Ă©critures,architectures,ainsi que les moeurs cultes mortuaires etc,,Ă travers les Ăąges. Il y a aussi les livres de BĂ©atrix Midant-Reynes,si vous vous intĂ©resser Ă la prĂ©histoire de l'Ăgypte. Quoi qu'il en soit, jâai bien apprĂ©ciĂ© ces deux livres,c'est d'ailleurs pour cela que je les ait achetĂ© . Il y a encore d'autres bon livres que j'ai lu sur l'Ăgypte ancienne,ainsi que de bonnes biographies sur certains pharaons et reines d'Egypte, mais ces lectures remontant Ă quelques annĂ©es, je ne me souviens plus des auteurs,et mĂȘme parfois des titres. Citer HamorYoyotte est un bon spĂ©cialiste de l'Egypte ancienne. Sinon il faut retourner aux sources HĂ©rodote et Plutarque semblent s'imposer, aprĂšs il y a tous les autres, ils sont innombrables et mĂȘme s'il y a du romancĂ©, il est important de connaĂźtre la vision qu'avaient les contemporains de cette grande Egypte. Citer Louis-AugusteNicolas Grimal semble faire l'unanimitĂ©. Je commencerai donc par lui. Jean Yoyotte, oui, maintenant que vous me donnez son nom, cela me dit quelque chose. Un ami m'a conseillĂ© les ouvrages de Claire Lalouette. Qu'en pensez-vous ? Citer ClioNicolas Grimal est une excellente rĂ©fĂ©rence mais attention Ă ne pas ĂȘtre dĂ©couragĂ©, son Histoire de l'Egypte ancienne chez Fayard est un pavĂ©... Personnellement je trouve Desroches-Noblecourt meilleure quand elle parle que quand elle Ă©crit. SacrĂ©e bonne femme quand bouquins de Claire Lalouette chez Champs Flammarion sont trĂšs bien vous commencez, pourquoi ne pas tenter une approche par les oeuvres avec Oeuvres choisies, l'art Ă©gyptien au Louvre de Florence MaruĂ©jol chez Scala le commentaire d'une oeuvre est alors l'occasion d'Ă©tudier diffĂ©rents aspects de la civilisation complĂ©ment un petit tour du cĂŽtĂ© d'HĂ©rodote ou de Strabon n'est pas dĂ©nuĂ© de si vous avez l'occasion de passer par le MusĂ©e du Louvre n'oubliez pas la librairie trĂšs bien achalandĂ©e sur le sujet cĂŽtĂ© textes comme illustrations. Citer KeikozEn effet, comme on l'a dit Nicolas Grimal est Ă la fois trĂšs complet et savant, mais de taille Ă dĂ©courager le total nĂ©ophyte... Ca reste une trĂšs bonne rĂ©fĂ©rence, peut-ĂȘtre plus lisible chez Fayard qu'en poche... Je crois que comme source intĂ©ressante il existe un recueil de papyri et textes Ă©gyptiens trĂšs plaisants Ă la lecture HĂ©rodote Ă©tant une source tout de mĂȘme pĂ©riphĂ©rique..., traduits. Mais je n'en retrouve plus le titre... -Documentation sur peinture et sculpture Ă©gyptiennesCiter GrenouilleJâaimerais trouver de la documentation sur l'Ă©volution de la peinture et de la sculpture Ă©gyptienne, savez vous ou je pourrais en trouver? Ou alors si quelqu'un sait m'aider, merci. Citer The irishIl existe un livre traitant de ce sujet et que je possĂšde moi mĂȘme, il est trĂšs bien illustrĂ© et les commentaires sont tout Ă fait intĂ©ressants L'Egypte de Dietrich WILDUNG aux Ă©ditions CITADELLES. Je vous le conseille. -Pharaons des XVIII-XIXĂšmes dynastiesCiter DeckJe fais des recherches concernant les XVIIIe et XIXe dynasties. Pourriez- vous me donner des noms d'ouvrages ou des liens vers sites Internet pour pouvoir pousser mes recherches ?Jâai rĂ©cemment lu un ouvrage sur AkhĂ©naton "AkhĂ©naton" de Gilbert SinouĂ©. En auriez vous d'autres Ă me proposer ? Ou bien y a t-il dĂ©jĂ des liens que je n'ai pas vus sur le forum ? Citer ZunkirPour des biographies de souverains et souveraines de la pĂ©riode C. Desroches-noblecourt, La reine mystĂ©rieuse Hatchepsout, J'ai Lu Poche, 2003id., Toutankhamon, Pygmalion, 2004id., Ramses II, LGF, Ramses II, Souverain des souverains, DĂ©couvertes Gallimard, Nefertari, Le Rocher, 1999 cet ouvrage concerne en fait les femmes et les enfants de Ramses II ThĂšbes 1250 av. RamsĂšs II et le RĂȘve du pouvoir absolu, Autrement, Ramses III, Histoire d'un rĂšgne, Pygmalion, 1997 XXĂš Dynastie, mais toujours intĂ©ressantUn ouvrage sur la pĂ©riode qui vous intĂ©resse vient tout juste de sortir, mais je n'ai pas notĂ© la rĂ©fĂ©rence ... Quoiqu'il en soit, vous avez toujours la possibilitĂ© de vous rĂ©fĂ©rer aux ouvrages gĂ©nĂ©raux de et sur l'histoire de l'Egypte Ancienne. Citer DeckConnaissez vous un recueil relatant les principaux Ă©vĂšnements de ces dynasties ? Citer ZunkirIl n'y a pas d'ouvrages traitant spĂ©cifiquement de l'histoire de cette pĂ©riode Ă part Le monde des Ramses pour la fin du Nouvel Empire. Il faut donc voir du cĂŽtĂ© des ouvrages gĂ©nĂ©raux, comme Histoire de l'Egypte ancienne existe en format poche ; ou bien De l'Afrique Ă l'Orient, l'Egypte des pharaons et son rĂŽle historique, 1800-330 avant notre Ăšre, Ellipses, 2005. Sinon en plus fouillĂ© il y a le trĂšs bon L'Egypte et la vallĂ©e du Nil, tome 2 De la fin de l'Ancien Empire Ă la fin du Nouvel Empire, Clio, L'Empire des Ramses, Flammarion, Champs, 1987. Il a prĂšs de 20 ans, mais c'est un livre de grande qualitĂ©. Citer Deshays Yves-MarieQuelques rĂ©fĂ©rences - Akhenaten and Nefertiti en anglais de Cyril ALDRED - Thames and Hudson, London 1973. TrĂšs belles NĂ©fertiti une reine de lĂ©gende, une biographie magistrale de Philipp VANDENBERG, Ă©ditions Pierre Belfond, format de poche un registre plus poĂ©tique NĂ©fertiti et le rĂȘve d'Akhnaton, les mĂ©moires d'un scribe, d'AndrĂ©e CHEDID Roman/Flammarion, 1974. Citer CaidLa famille du pharaon Ahmose I egalement connu comme Amosis I.Il crea la 18e dynastie aux environ de 1550 BC-1525 BC, apres avoir vaincu et chasse les I epousa Ahmose-Nefertari, qui etait egalement sa aura plusieurs enfants- Merytamun â l'ainee des enfants d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune- Tair â fille de Satamun â 2e fille d'Ahmose-Nefertari, mourra jeune Ahmose-Sipair â l'aine des garcon avec Ahmose-Nefertari mourra enfant - Ahmose-Meritamon â 3e fille avec Ahmose-Nefertari deviendra reine Amenhotep I â 3e fils avec Ahmose-Nefertari , deviendra pharaon en succedant a son pereSatkames â 4e fille avec Ahmose-Nefertari mourra a l'age de 30ans Henttameh â fille de ThenthapiQuelques momies, consultables ici ... Epouse et soeur d'Ahmose I, NefertariCiter Son association Ă certaines rĂ©alisations de son Ă©poux est trĂšs Ă©troite, elle fut la premiĂšre reine Ă assumer la fonction sacerdotale de Divine Adoratrice d'Amon ; en tant qu' Ă©pouse du dieu », elle rĂ©organisa le culte, y gagnant en prestige au point de devenir une sainte patronne de la nĂ©cropole thĂ©baine, avec une barque qui Ă©tait sortie lors des processions liĂ©es aux grandes Leur fille Merytamun -Ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur le Moyen Sargon d'AkkadConnaissez-vous un ouvrage qui prĂ©sente en dĂ©tail le moyen empire faits, pharaons, complexes funĂ©raires, statuaire ? Citer DeckSur les Pharaons, vous pouvez toujours vous reporter au Dictionnaire des Pharaons de Pascal Vernus et Jean Yoyotte, dont vous avez la rĂ©fĂ©rence dans la BibliothĂšque ! Citer EthelbertLe problĂšme de cette pĂ©riode est qu'il y a peu de sources archĂ©ologiques sauf pour les complexes funĂ©raires construits en dur, et donc peu d'ouvrages qui y sont relatifs. Ă dĂ©faut d'un ouvrage consacrĂ© Ă la pĂ©riode, il faut aller farfouiller dans diffĂ©rents ouvrages, gĂ©nĂ©ralistes ou plus pointus - Egypte - Le Temps des pyramides, coll. Univers des Formes - Kemp Egypt, a social history - Kemp Egypt - Anatomy of a civilization - Grimal N., L'Egypte ancienne - Vandier, Manuel d'archĂ©ologie Ă©gyptienne, tome 2 Et j'en oublie plein, mais tu devrais trouver une liste beaucoup plus complĂšte dans la partie "BibliothĂšque" de ce forum. Si tu parles allemand, tu peux essayer de chercher des ouvrages de D. Wildung, qui est d'aprĂšs ce que m'en disaient mes profs de l'Ecole du Louvre le spĂ©cialiste mondial de cette pĂ©riode. Je ne sais pas si certains de ses ouvrages ont Ă©tĂ© traduits en français, en revanche. Citer SophranesDans l'excellente collection Nouvelle Clio du PUF il y a un De la fin de l'AE Ă la fin du NE, de Vandersleyen. Mais je ne sais pas si ça correspond Ă ce que tu recherches. C'est dense mais passionnant car problĂ©matisĂ© et gĂ©nĂ©ralement, il y a peu de choses sur l'archi dans cette collection. C'est pas trop histoire de l'art. Citer Sargon d'AkkadMerci, je vais dĂ©jĂ me dĂ©brouiller avec tout ça. L'Ancien et le Moyen Empire sont les pĂ©riodes que je trouve les plus passionnantes dans l'histoire de Ăgypte car leur pĂ©riode est assez mal connue. Cela ne fait pas partie du sujet mais est-il vrai que la chambre funĂ©raire de la pyramide d'Amenemhat Ier n'a jamais Ă©tĂ© fouillĂ©e Ă cause de la prĂ©sence d'eau dans la tombe ? Citer PascalDe Wildung "l'Age d'Or de l'Egypte" est la seule synthĂšse grand public Ă ma connaissance qui porte exclusivement sur le Moyen Empire avec les deux premiĂšres PĂ©riodes IntermĂ©diaires. Bien qu'un peu ancien, le livre est illustrĂ© de nombreuses photographies N&B; et peut se trouver assez facilement en bibliothĂšque. RĂ©ponse Ă Ethelbert l'ouvrage de Wildung que je mentionnais est entiĂšrement traduit. Il est Ă©ditĂ© chez l'Office du Livre. _________________Tous les dĂ©sespoirs sont permis
Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles." - Valéry - Citation - Source: La crise de l'esprit . Chercher Citations ; ThÚmes & mots-clés ; Auteurs ; Citation du jour ; Citation de Paul Valéry - Nous autres, civilisations, savons maintenant que Biographie - Paul Valéry: Ecrivain, poÚte et philosophe français. Naissance: 1871 - DécÚs
PENSER LE MONDE AU TEMPS DU CORONAVIRUS CHRONIQUE 1, LE 20 MARS 2020 MORTELLE CIVILISATION ! En ces temps obscurs et douloureux, de confinement quasi planĂ©taire, oĂč un flĂ©au dâune ampleur encore incommensurable sur le plan humain, tant du point de vue sanitaire que social ou psychologique sans mĂȘme parler de ses dĂ©sastreuses consĂ©quences Ă©conomiques, rĂ©pand la mort, angoisse et souffrance, aux quatre coins de nos cinq continents, et surtout en Europe aujourdâhui, il serait tentant, mais peut-ĂȘtre aussi trop facile, de paraphraser, en en dĂ©plaçant certes le contexte historique, la cĂ©lĂ©brissime premiĂšre phrase de Marx et Engels en leur non moins fameux Manifeste du Parti Communiste un spectre hante lâEurope le spectre du coronavirus ». Je ne mây adonnerai toutefois pas ici. Lâheure, en effet, est suffisamment grave, en cette deuxiĂšme dĂ©cennie du XXIe siĂšcle, et la situation suffisamment sĂ©rieuse, pour ne rien ajouter, face Ă cette prĂ©occupante pandĂ©mie du covid-19, au catastrophisme ambiant, Ă un alarmisme exagĂ©rĂ© ou Ă une quelconque et trĂšs malvenue thĂ©orie du complot, oĂč de nouveaux apprentis sorciers, idĂ©ologues de tous poils et autres prĂȘcheurs de mauvais aloi, font de leur prĂ©tendu savoir, mais bien plus encore de leur fonciĂšre ignorance, le lit aussi nausĂ©abond quâarrogant de leurs propres et seuls calculs politiques, souvent fanatisĂ©s. Honte Ă ces sinistres dĂ©magogues qui exploitent ainsi sans vergogne, sur de misĂ©rables vidĂ©os quâils essaiment Ă lâenvi sur les diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux, lâactuelle dĂ©tresse humaine ! Câest donc Ă un immense poĂšte, philosophe Ă ses heures intelligemment perdues â le grand Paul ValĂ©ry â, que je ferai appel ici, plus modestement, afin dâĂ©clairer quelque peu, certes humblement mais plus sagement aussi, cette sombre et funeste plaie du temps prĂ©sent. LA CRISE DE LâESPRIT Il y a tout juste un peu plus dâun siĂšcle, en 1918, au lendemain donc de la PremiĂšre Guerre mondiale mais le prĂ©sident de la RĂ©publique Française, Emmanuel Macron en personne, ne vient-il pas de marteler que, face Ă cet ennemi invisible et insaisissable » quâest ce menaçant coronavirus, nous Ă©tions prĂ©cisĂ©ment en guerre » ?, ValĂ©ry Ă©crivait, en effet, un texte mĂ©morable, dâune extraordinaire profondeur dâĂąme et dont lâemblĂ©matique titre, La Crise de lâEsprit », devrait plus que jamais rĂ©sonner, aujourdâhui, comme un pressant quoique salutaire cri dâalarme, Ă mĂ©diter toutes affaires cessantes, au vu de cette urgence simplement mĂ©dicale, pour lâavenir, sinon la sauvegarde, de lâhumanitĂ©. Ainsi donc ValĂ©ry commençait-il dĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, dâune formule dont la concision nâavait dâĂ©gale que sa justesse, son admirable mĂ©ditation Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Et de justifier ensuite, avec force dĂ©tails et preuves Ă lâappui, quoique sans pour autant jamais tomber en un nihilisme tout aussi dĂ©sespĂ©rant, voire suspect, cette douloureuse mais lucide assertion Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leur lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă travers lâĂ©paisseur de lâhistoire, les fantĂŽmes dâimmenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et dâesprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, nâĂ©taient pas notre affaire. Elam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avaient aussi peu de signification pour nous que leur existence mĂȘme. Mais France, Angleterre, Russie⊠ce seraient aussi de beaux noms. ⊠Et nous voyons maintenant que lâabĂźme de lâhistoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. Les circonstances qui enverraient les Ćuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les Ćuvres de MĂ©nandre ne sont plus du tout inconcevables elles sont dans les journaux. » UNE CIVILISATION A LA MĂME FRAGILITE QUâUNE VIE ValĂ©ry, oui, a, hĂ©las, raison Ă lâheure oĂč lâhumanitĂ© se voit aujourdâhui menacĂ©e trĂšs concrĂštement, pour reprendre les termes mĂȘmes des principaux responsables de lâOMS Organisation Mondiale de la SantĂ© aussi bien que de lâONU Organisation des Nations-Unies, et face Ă laquelle le nouveau coronavirus nâest assurĂ©ment que le symptĂŽme Ă la fois le plus spectaculaire, vaste et dangereux, nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie ! Car cette humanitĂ©, effectivement, est aujourdâhui comme assiĂ©gĂ©e de toutes parts rĂ©chauffement climatique ; pollution atmosphĂ©rique ; destruction de lâĂ©cosystĂšme ; rĂ©trĂ©cissement du biotope ; Ă©rosion des glaciers ; fonte des neiges ; Ă©lĂ©vation des ocĂ©ans ; inondations et tsunamis ; cyclones et tremblements de terre ; disparition dâespĂšces animales ; Ă©touffement de la faune vĂ©gĂ©tale et marine ; apparition de maladies inconnues et de nouvelles pathologies ; Ă©pidĂ©mies incontrĂŽlables ; augmentation des dĂ©pressions nerveuses, des burn out et des suicides ; multiplication des guerres locales ou tribales ; propagation du terrorisme islamiste ; retour de lâobscurantisme religieux ; montĂ©e des extrĂ©mismes et autres populismes ; migrations gigantesques ; dĂ©placements de populations ; pauvretĂ© grandissante ; crash boursiers ; robotisation de lâhumain, voire du post-humain ; emballement du capitalisme sauvage ; triomphe de lâargent ; soif de compĂ©tition mal comprise ; mĂ©pris de la culture au profit du happening ; dĂ©perdition de la langue comme de lâĂ©crit ; nĂ©gation du rĂ©el au profit du virtuel ; Ă©mergence de la pensĂ©e unique au dĂ©triment de la rĂ©flexion critique ; rĂšgne de lâeffet de mode ; empire du conformisme ambiant ; valorisation du matĂ©rialisme et dĂ©valorisation du spirituel ; course folle Ă lâarmement ; perte de tout point de repĂšre pour une jeunesse en mal dâidĂ©aux ; dĂ©prĂ©ciation des valeurs morales, du sens de lâĂ©thique et des comportements civiques, toutes choses pourtant essentielles Ă la bonne marche du monde ; aveuglement de masse ⊠Et jâen passe les tares de notre pseudo modernitĂ© sont trop nombreuses pour que je puisse les Ă©numĂ©rer toutes ici ! LA NATURE, A DEFAUT DE CĆUR, A SES RAISONS QUE LA RAISON NE CONNAĂT PAS Ainsi donc, oui, Paul ValĂ©ry, esprit fin, cultivĂ©, profond et subtil Ă la fois, a raison notre civilisation, nous le constatons Ă prĂ©sent de maniĂšre on en peut plus tangible avec cette dramatique crise du coronavirus, est, elle aussi, mortelle ! A cette Ă©norme diffĂ©rence prĂšs quâelle sâavĂšre aujourdâhui doublement mortelle mortelle au sens passif â elle se meurt, inexorablement, et par notre propre faute â mais aussi au sens actif â elle est en train, littĂ©ralement, de nous tuer, en une soudaine accĂ©lĂ©ration exponentielle, et toujours par notre propre faute, ce mixte inconsidĂ©rĂ© dâinconscience, dâimprĂ©vision et dâĂ©goĂŻsme, de piĂštres calculs Ă toujours Ă trop courts termes, sans visions dâensemble, aiguillonnĂ©e par le seul intĂ©rĂȘt particulier au dĂ©triment de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Oui, le monde contemporain a les idĂ©es courbes plus encore que courtes voilĂ pourquoi, dĂ©sormais, il ne tourne plus rond quâen apparence. Pis il se veut tellement rĂ©glĂ©, formatĂ©, normatif, telle une parfaite machine Ă fabriquer un totalitarisme qui sâignore, un fascisme qui ne dit pas son nom, quâil a fini, au comble dâun paradoxe aussi vertigineux que comprĂ©hensible, par se dĂ©rĂ©gler, sans plus de limites pour le contenir dans la sphĂšre de la raison, du simple bon sens. Nous en payons aujourdâhui, prĂ©cisĂ©ment, le lourd et tragique tribut ! Le systĂšme, en ces temps aux rumeurs dâapocalypse, est, manifestement, Ă bout de souffle un minuscule mais surpuissant virus peut anĂ©antir, ou presque, sinon une civilisation tout entiĂšre, du moins lâarrogance des hommes ! Terrible et fatidique boomerang ! La technologie, fĂ»t-elle la plus sophistiquĂ©e, nây peut rien la nature, Ă dĂ©faut du cĆur, a ses raisons que la raison ne connaĂźt pas ! IL FAUT TENTER DE VIVRE ! DâoĂč, urgente, cette conclusion en forme de priĂšre lâĂȘtre humain, sâil ne veut pas vĂ©ritablement disparaĂźtre, saura-t-il enfin prendre Ă sa juste mesure, en y rĂ©flĂ©chissant doctement, avec la sagesse dont il est encore capable, les impĂ©rieuses, et surtout vitales, leçons de cette tragique, sinon encore fatale, histoire ? Câest lĂ un souhait que jâexprime ici trĂšs sincĂšrement, nanti de lâindĂ©fectible soutien moral et intellectuel, lĂ encore, du grand Paul ValĂ©ry dans les derniers vers de cette splendide mĂ©ditation, quasi mĂ©taphysique, sur la mort quâest son CimetiĂšre Marin », lâun des plus beaux poĂšmes, au sein de la littĂ©rature française, du XXe siĂšcle Le vent se lĂšve !... Il faut tenter de vivre ! » Allez, courage, hommes et femmes de bonne volontĂ© la guerre, malgrĂ© lâimmense souffrance de ce monde aujourdâhui endeuillĂ©, et par-delĂ mĂȘme ce douloureux avertissement qui nous Ă©treint quotidiennement, nâest pas perdue ! DANIEL SALVATORE SCHIFFER* *Philosophe, auteur, notamment, de La Philosophie dâEmmanuel Levinas â MĂ©taphysique, esthĂ©tique, Ă©thique » Presses Universitaires de France, Oscar Wilde » et Lord Byron publiĂ©s tous deux chez Gallimard â Folio Biographies, TraitĂ© de la mort sublime â Lâart de mourir de Socrate Ă David Bowie Alma Editeur, Divin Vinci â LĂ©onard de Vinci, lâAnge incarnĂ© » et Gratia Mundi â RaphaĂ«l, la GrĂące de lâArt » publiĂ©s tous deux aux Editions Erick Bonnier.
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nous autres civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles